Non je ne parlerai pas de bataille avec ma belle famille, et pour cause, je n’en ai pas, mais en l’espace de quelques semaines j’ai été confronté deux fois à une œuvre artistique se rapportant aux belles-sœurs. La première (par ordre chronologique) c’est cette pièce de théatre intitulée Les belles-sœurs au théatre Saint-Georges que je suis allée voir avec mes parents et mon frère il y a quelque temps et la deuxième c’est le livre de Patrick Besson, Belle-sœur.
La pièce est une comédie d’Eric Assous (scénariste pour le cinéma et auteur de pièces radiophoniques pour France Inter) avec entre autres Manuel Gelin (qui ressemble à son père –ou grand-père, je suis un peu mêlée dans cette famille), Elisa Servier et François-Eric Gendron (qui joue dans Avocats et Associés sur France 2). L’histoire en quelques mots : alors que trois frères et leurs épouses se retrouvent pour un dîner de crémaillère, on apprend qu’une femme qu’ils ont connue est aussi attendue. À partir de là, les hommes commencent à paniquer et les femmes voient naître des soupçons…
Le tout est très drôle, les vacheries fusent et il y a quelques répliques bien senties que je regrette de ne pas avoir mémorisées. Si vous avez l’occasion, allez-y, vous passerez un très bon moment.
Peu après avoir vu cette pièce, je suis tombée sur un article de magazine qui faisait une très belle critique du livre de Patrick Besson, Belle-sœur (chez Fayard). Je ne saurais vous la reciter mais m’en est resté l’idée que c’était un livre drôle et plein de tendresse, ce qui fait que je l’ai demandé (et obtenu) pour Noël. Oui sauf que voilà, je n’aime pas du tout le style de l’auteur. C’est marrant parce que presque, j’avais oublié à quel point le style tient une grande place dans un livre. Peut-être parce que souvent tous les auteurs paraissent écrire de la même plume et seule leur histoire change, alors que là, on identifie clairement que quelqu’un écrit derrière mais manque de chance dans un style qui dès les premiers mots m’a gênée. Les phrases sont souvent courtes, parfois même sans verbe, et au fur et à mesure l’auteur nous révèle des informations capitale sur la trame narrative. Ainsi alors qu’on parle d’une femme entre deux frères, on apprend dès la troisième ligne que le plus jeune frère va mourir d’un accident de moto à la fin. J’ai eu l’impression qu’on m’enlèvait toute trace d’interrogation, qu’on me révèlait des réponses alors que je ne me posais pas encore de questions.
L’écriture m’a tellement pesée que j’ai eu du mal à me mettre dans l’histoire, mais au final même l’histoire a eu du mal à m’atteindre, tant les personnages et leur relation me paraissaient fictifs… Aujourd’hui quand je lis les critiques sur le net, j’ai beaucoup de mal à croire que l’on parle du livre que j’ai lu, tellement cela me semble ne pas correspondre…
Les critiques presse, je finis pas ne plus les lire car je suis rarement du même avis… je préfère et de loin, le bouche à oreille 😉
C’est sûr que c’est moins risqué mais ce qui était dit dans le magazine m,avait vraiment interpellée… Comme quoi…
Oh le théâtre St Georges, c’est à côté de mon ancien boulot ça *séquence nostalgie… ou pas*
Bon ben j’avais rien lu sur ce livre mais je sais que je le lirai pas 😀
Moi c’était en lisant ‘Le Parfum’ que je m’étais dit que les louanges c’était bien beau mais que des fois fallait arrêter d’en faire trop parce que c’était vraiment pas à la hauteur de ce que j’attendais.
On m’a toujours dit beaucoup de bien du livre de Süskind mais en même temps moi qui ait horreur des odeurs je pense que rien que leur évocation va me poser problème! Du coup, je passe! 🙂
Et lol pour le « séquence nostalgie… ou pas »! 😉