Après des années de refus obstiné, j’ai fni par lire un roman d’Amélie Nothomb… Ce qu’il faut savoir, c’est que j’avais un avis sur elle depuis des années sans jamais ne l’avoir lue ! Cependant avec le personnage qu’elle s’est composée dans les médias, difficile d’y être insensible, que ce soit pour le meilleur ou pour le pire, et pour ma part c’était le pire…
Elle avait le don de m’énerver tant dans ses propos (sur la nourriture décomposée notamment) que dans sa façon de parler (affectée). De plus, le fait qu’à quasi chaque rentrée littéraire elle sorte un ouvrage depuis des années me faisait douter de la valeur de ses écrits car une telle productivité cache forcément des lacunes.
Comme je ne suis pas totalement bornée, j’avais quand même tenté une ou deux fois d’acheter un de ces romans mais les 4e de couverture me rebutaient systématiquement.
Au final, je me suis retrouvée il y a quelques semaines, la veille de partir en week-end, sans plus rien à lire mais Stupeur et tremblements d’Amélie Nothomb me tendait les bras sur une étagère. Il me semblait vaguement avoir entendu dire que c’était son meilleur livre, donc tant qu’à faire, je me suis dit que c’était le moment idéal de découvrir son univers.
Stupeur et tremblements se passe au début des années 90 au moment où l’auteure intègre, au Japon, une société tout ce qu’il y a de plus typique. Elle dresse un portrait pour le moins divertissant de cette entreprise. Moi qui ne connaît rien à la culture nippone et qui, à vrai dire, y suis assez hermétique, c’était l’occasion d’en apprendre plus, car je ne doute pas que ce qui est relaté est proche de la réalité.
Dans l’ensemle c’est effrayant d’imaginer que des gens a priori éduqués et cultivés puissent être aussi protocolaires et conformistes à ce que, précisément, on leur a enseigné toute leur vie…
Enfin bon, pour en revenir au livre en lui-même, j’ai mis environ 2 jours à le lire. Ça passe très bien, et si ce n’était cette rupture au milieu où tout à coup l’auteure parle des mœurs japonaises, je suppose que j’aurais vraiment aimé d’un bout à l’autre. Mais cette rupture précisément, qui est pourtant instructive, est trop brutale et déconnectée de l’histoire romancée pour être aussi intéressante. Cette brusque plongée dans un manuel d’histoire-géo casse un peu le rythme de lecture à mon sens, dommage.
Cela mis à part, je reconnais que l’écriture d’Amélie Nothomb se lit avec plaisir, et même si ce n’est pas de la grande littérature, il y a de l’esprit et du style ce qui est déjà beaucoup.
Pour l’instant pas d’autre Amélie Nothomb prévu au programme mais un jour sûrement, avec plaisir.