James McAvoy, une histoire d’amour contrariée, de bons échos, il n’en fallait pas plus pour que je trépigne d’impatience à l’idée de voir Reviens-moi, de Joe Wright (Orgueil et préjugés). Il a tout de même fallu que j’attende plusieurs semaines, de quoi exacerber mon empressement!
Le film: en 1935, Briony, une jeune fille de 13 ans, interprète mal des événements que vit sa soeur plus âgée et envoie son amoureux en prison. Cet incident dramatique bouleversera leurs trois vies à jamais et entrainera le spectateur dans la guerre de 39-45 puis sur un plateau de télévision des années plus tard.
La réalisation particulière adoptée par Joe Wright fait qu’on assiste à plusieurs reprises à des retours en arrière avec changement de point de vue. Si ce parti-pris permet d’appuyer sur les différentes interprétations d’un même événement, ça réduit surtout l’intensité dramatique de quelques scènes clés. On n’a pas le temps de s’attacher aux amoureux tragiques que déjà on a fait un bon dans l’histoire pour les séparer un peu plus. Alors que tout devrait être bouleversant, ce n’est guère le cas (et pourtant je pleure facilement) et rarement, pour ne pas dire jamais, Briony n’aura su m’émouvoir même si, comme tout le monde, j’ai voulu croire à sa réécriture de l’histoire…
Que dire des acteurs? Moi qui suis une fervente admiratrice de James McAvoy, je l’ai trouvé en dessous de ses prestations habituelles. Il n’a pas su m’émouvoir ou me toucher comme ce fut le cas dans The last king of Scotland ou Becoming Jane. D’ailleurs si vous voulez le (re)voir en amoureux malheureux, regardez Becoming Jane qui pour le coup m’a profondément émue (j’ai pleuré de longues minutes pour être claire).
Kiera Knightley, elle, est très belle, très élégante mais figé à certains moments comme si elle était encore dans la pub pour Coco Mademoiselle, dommage.
En résumé, c’est un drame qui a eu du mal à me toucher malgré James McAvoy et l’esthétique incontestable apportée par le réalisateur. J’ose croire que je n’étais pas la seule à partager ce point de vue car plusieurs spectateurs montraient de l’ennui pendant la séance… Et je ne parle pas seulement de mon frère qui m’a soufflé « c’est nul » en cours de route!!
Ton frère est sûrement quelqu’un de bien. mois j’ai soufflé que c’était nul rien qu’en voyant l’affiche 😀
Pfff, oui parce que j’ai été le voir toute seule encore :-/
Bon moi j’ai bien plus aimé que toi, j’ai été vite prise dedans et j’ai adoré la 1e partie; par contre ensuite, quand c’est la guerre etc, m’a plus ennuyée. Et pour te rassurer, sur le forum de FDC c’est moitié comme toi (ennui dès le début, pas le temps de s’attacher à eux), moitié comme moi (1e partie très bien mais ennui ensuite) – enfin y a quand même une mini poignée de gens qui ont adoré le tout. D’ailleurs il a beaucoup moins de prix que prévu, il a moins plu que ce quon pensait, malgré son style très « Oscars ».
Est-ce que tu l’as vu son Orgueil et préjugés ? Je l’avais trouvé moyen, trop mou.
Après plusieurs critiques lues sur ce film, je crois vraiment que je vais lire le livre avant 😉
James Mcavoy, je connais pas trop, je l’ai juste revu hier en faune dans Narnia LOL
*Mox: 🙂 c’est vrai que l’affiche est nul mais bon sachant le type de film que c’était, je m’attendais à quelque chose de vraiment fort alors que pas du tout…
*Marlène: moi j’ai entrainé mon frère mais il m’en a voulu, surtout après le coup d’American gangster! 😐
C’est vrai que la première partie est plus sympa mais en même temps vu qu’on revient sans arrêt en arrière, il ne se passe pas grand chose, ça perd vraiment de sa force je trouve.
Pour Orgueil et préjugés, je l’ai vu dans le train et j’avais bien aimé parce que j’avais été entièrement prise dans l’histoire mais bon ça ne m’a pas marqué plus que ça…
*MissBrownie: effectivement je pense que le roman doit valoir le coup. Pour James McAvoy, regarde Le dernier roi d’Écosse, c’est vraiment un film à voir et Forest Withaker y est superbe!
L’affiche française est surtout mensongère, avec son titre qui fait croire que le sujet est autre…
À vrai dire je trouvais le titre dénué d’intérêt jusqu’à voir le film où le « come back to me » est un leitmotiv très présent. Du coup, j’ai un peu mieux compris ce choix même si effectivement ça change totalement le point de vue de l’histoire.