Parmi tous les films vus dernièrement, c’est clairement celui que je retiendrais mais il m’est difficile d’en parler sans être impudique, tant il m’a profondément émue.
Depuis très longtemps, je rêve d’ouvrir les yeux et de ne rien voir à perte de vue qu’une nature sauvage, sans contamination humaine. C’est peut-être pour ça qu’Into the wild a résonné en moi avec une telle force.
Tiré d’une histoire vraie, d’autant plus tragique, ce film raconte comment Christopher McCandless, 22 ans, a un beau jour tout quitté pour partir sur les routes à la poursuite de son objectif: l’Alaska.
On retiendra l’aventure humaine au gré des rencontres qui marqueront son voyage, et bien sûr la nature, personnage à elle seule, époustouflante à maintes reprises. Elle ferait rêver si elle ne se refermait pas comme un piège sur le héros, alors même que lui ne demandait qu’à vivre en communion avec.
À plusieurs moments, les larmes montent aux yeux, on vit tout avec Chris (Emile Hirsch), personnage jusqu’au boutiste, devenu Alex Supertramp en chemin, tout en partageant la douleur de sa famille, laissée sans nouvelle.
Je lisais la critique de Paris match qui écrivait que c’était une « rafraîchissante bouffée d’oxygène » alors que j’ai eu le sentiment, au contraire, de me noyer sous les efforts vains du protagoniste pour finir épuisée, voire lessivée par ces 2h30 de film.
Into the wild est un film d’autant plus perturbant qu’il est tiré d’une histoire vraie, de quoi ressasser le destin du protagoniste encore longtemps après avoir quitté la salle.
Je suppose que j’aurais pu préciser qu’il était réalisé par Sean Penn, mais à quoi bon?