Paris, dernier film de Cédric Klapisch, est à oublier bien vite si vous voulez mon avis! Quel est l’intérêt de faire un film chorale si c’est pour s’intéresser 1minutes 30 à chaque personnage à raison d’une fois toutes les 20 minutes?!
Juliette Binoche (très belle) est le personnage le plus développé alors que Mélanie Laurent (Je vais bien, ne t’en fais pas) doit avoir 3 lignes de texte et toutes insipides.
Luchini a qui l’on colle quelques déclamations sans doute parce qu’il faisait ça très bien dans d’autres films arrive à être chiant dans à peu près chaque séquence alors que Cluzet (3 minutes 30 à l’écran) parvient tout de même à avoir un petit côté attendrissant. Quant à Olivia Bonamy, la pauvre, elle apparaît elle aussi à peine quelques secondes!
Albert Dupontel, Gilles Lelouch, Karin Viard, et tant d’autres n’ont pas beaucoup plus de chance dans leur rôle. Mais quel dommage car toutes leurs intrigues pourraient avoir un potentiel si seulement on s’intéressait un tant soit peu réellement à eux et pas seulement comme faire-valoir!
Mais faire-valoir de quoi au juste? Difficile à dire tant tout s’éparpille, et cela dès le générique. Même Paris, qui donne son nom au film, n’est pas mis en valeur. On nous montre quelques monuments célèbres, sans les mettre en scène, on alterne les plans sans intérêt et parfois c’est le silence. Parfaitement inutile et mal advenu alors même qu’à un autre moment Luchini en voix off récite du Baudelaire (ou Apollinaire, j’ai un doute) sur une musique de fond plus les bruits de pas du personnage que l’on suit! Rien de mieux pour prêter attention à de la poésie!
Bref, j’ai beau aimer Romain Duris et Juliette Binoche, c’est loin de suffire pour rattraper tous les défauts du film! Heureusement depuis aujourd’hui et jusqu’au 19 mars c’est le printemps du cinéma donc la séance (bonne ou mauvaise) ne coûte que 3,50 euros, c’est déjà ça!