Purée de chez purée, dans deux semaines je serais entre deux continents, deux pays, deux vies! Pfiou! Même si ce n’est pas la première fois que je pars vivre au Canada, chaque départ amène sa nouvelle dose d’interrogations et d’angoisse mais aussi d’excitation et d’impatience.
Mais un des problèmes dans le fait d’être la personne qui part c’est que plus le départ approche plus votre entourage est triste alors que vous, vous êtes fébrile, voire heureuse… Forcément, vous avez un peu l’air sans cœur, déjà de partir sans « raison apparente » mais en plus de laisser tout le monde malheureux et ça, ce n’est pas tous les jours faciles.
Mais cette fois, c’est la première depuis des années que je vais faire mes bagages sans deadline au bout. Pas de retour dans 9 mois à la fin de ma maîtrise, ni dans 1 an à la fin de mon PVT, pas de départ à Vancouver au bout de 3 mois, ni de retour à Montréal 5 mois plus tard, non un départ, simple et unique sans vraie date de retour et c’est ce qui me fait le plus plaisir…
Je ne compte pas pour autant passer ma vie au Canada, l’idée pour l’instant c’est d’y rester suffisamment longtemps pour obtenir la double nationalité et être ainsi débarrassée définitivement des questions de visas. Mais le fait de ne pas avoir de date de retour me permet pour la première fois depuis longtemps d’envisager de me poser pour une longue durée quelque part. Je compte bien trouver un appart à mon goût et le meubler et le décorer comme il faut, sans me dire à chaque achat « ah oui mais quand je vais repartir… ». Non, là l’idée c’est de s’installer vraiment, de ne rien laisser dans les valises et d’être chez moi pour les prochaines années à Montréal.
Je dis ça maintenant mais quand vont commencer les galères pour trouver un « vrai » travail, je risque de déchanter… Quoiqu’il en soit il ne me reste que 15 jours en France et ça va passer super vite, d’autant que j’ai évidemment des dizaines de choses à faire d’ici là!