Le Québec c’est comme le village d’Asterix, on y tente tant bien que mal de résister à l’envahisseur, sauf qu’il n’est pas romain mais anglais. Le Québec, c’est une province canadienne perdue au milieu d’un pays, et plus généralement d’un continent, où l’on parle anglais ce qui n’est pas sans poser quelques problèmes…

Du coup, en 1977 on a mis en place la Loi 101 (la Charte de la langue française) qui définit le français comme langue officielle de la province et qui impose le français comme langue prédominante pour l’affichage commercial.

C’est ainsi que sur les vitrines des magasins vous trouverez « Coiffeur » et en plus petit « Hair dresser » par exemple. Les titres de films eux sont tous traduits et vous pourrez voir Clanches (Speed), Danse Lascive (Dirty Dancing), Sexe à New-York (Sex and The City), ou encore Brillantine (Grease).
Mais on traduit également des mots du langage courant tels courriel pour mail, balado pour podacst, croustilles pour chips ou encore hambourgeois pour hamburger…

Ça surprend au début puis on s’y fait, par contre il n’est pas rare, en tant que français, de se voir dire qu’on utilise plein d’anglicismes chez nous avec « shopping, parking, week-end » comme exemple. C’est à ce moment que revient l’éternelle querelle car oui on utilise des anglicismes mais qui sont passés depuis longtemps dans le langage courant et dans le dictionnaire alors que les québécois ont tendance à « switcher » au milieu de leur phrase en anglais. Ainsi, vous checkerez vos courriels, vous ferez réparer le bumper de votre char, vous cancellerez une réunion ou anyway, vous passerez à autre chose…

En vivant au Québec, vous apprendrez donc à dire « fin de semaine » pour week-end mais si vous écoutez la télé américaine ou que vous travaillez avec des collègues anglophones, vous finirez par franciser certains termes anglais.
C’est ainsi qu’au cours de la semaine dernière j’ai été tentée de moover de place au restaurant (à cause de la pluie), d‘argueer avec des amis ou de catcher les news!

Sans la potion magique de Panoramix, pas toujours facile de résister à l’envahisseur, surtout quand celui-ci représente 330 000 000 de personnes
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