Une amie m’a offert ce livre avant mon départ au Canada et je l’ai seulement ouvert cette semaine bien qu’il se lise en un clin d’oeil comme dirait un autre ami.
Écrit par Philippe Claudel (qui avait reçu le prix Renaudot en 2003 pour Les âmes grises), ce petit livre est comme une fable que nous raconte un narrateur anonyme, avec une écriture simple. Il est question d’exil, de déracinement, mais aussi d’amitié.
Monsieur Linh débarque d’un bateau dans un nouveau pays car le sien est ravagé par la guerre et tout ce qu’il a pu sauver c’est sa petite fille qui le pousse à survivre et le contenu d’une minuscule valise.
C’est l’histoire d’une rencontre, de gestes, de regards qui font qu’on se comprend sans se parler, de deux hommes malheureux qui ont perdu ce qu’ils avaient de plus cher et qui trouvent dans leur relation une ancre à laquelle se rattacher.
La petite fille de Monsieur Linh se dévore avec impatience, on aimerait pouvoir aider le vieillard, lui expliquer… jusqu’à cette chute finale qui au lieu de nous pousser à fermer le livre pour le remettre sur une étagère nous pousse à le rouvrir et à le relire. Différemment.