Puisqu’il était question de Vancouver il y a peu, j’en profite pour répondre à une autre question que l’on me pose souvent concernant mon expérience canadienne. Qu’ai-je pensé de cette ville de Colombie-Britannique?
Déjà il faut savoir que je n’avais pas prévu d’aller dans l’Ouest lorsque je suis venue en PVT. Je comptais bien rester à Montréal et tout faire pour trouver un emploi dans l’édition en vu de ma demande de résidence permanente. Puis au fil des semaines, Vancouver revenait de plus en plus dans les conversations et j’ai décidé de quitter mon appartement, de refaire mes valises 3 mois après être arrivée et d’aller voir par moi-même.
En arrivant à la fin de l’été, j’ai pu découvrir la ville sous un magnifique soleil et c’est vrai qu’avoir l’océan Pacifique à ses pieds et les Rocheuses en arrière-plan est quelque chose d’assez exceptionnel. Dans ces conditions la ville est vraiment belle, on peut se balader sur English Bay à la tombée du soir, aller pique-niquer sur une des plages de Kitsilano ou Jericho Beach, ou encore se perdre dans le Stanley Park. Le cœur de la ville a, quant à lui, beaucoup moins d’intérêt à part si on aime les buildings.
Cela dit, dès qu’arrive l’automne, et encore plus l’hiver, fini de plaisanter, c’est sous la pluie que vous vivrez à la vancouveroise, car il y pleut très fréquemment. Une des anecdotes que me racontaient systématiquement les locaux, c’est que l’hiver précédent il avait plu pendant 40 jours d’affilé, un record quasiment! Une fois que vous êtes prévenu, vous vous adaptez et vous investissez dans un bon parapluie!
Du côté professionnel, je dois dire que j’ai eu de la chance car j’avais deux agences de placement (Randstad et Miles) qui m’ont trouvé facilement des missions pendant les 5 mois que j’ai passé là-bas.
J’ai commencé par faire du classement (13.50$/h) pour un département de comptabilité et le job qui devait prendre 3 jours s’est transformé en 3 semaines, voire plus, à différents postes, au bout desquels on m’a proposé de me former pour être comptable! Vu mon amour pour les chiffres j’ai refusé et continué sur d’autres missions. J’ai fait un peu de réception, une fois même j’ai aidé une entreprise qui déménageait puis j’ai fini par faire de la saisie de donnés dans une compagnie d’assurance pour 15 ou 20 (ma mémoire me fait défaut) $ de l’heure.
Cela dit la vie étant assez chère à Vancouver, mieux vaut avoir un job relativement bien payé si vous voulez profiter de la ville et de la vie!
Le point le plus sensible de ma vie dans l’Ouest était les relations avec les gens. Le politiquement correct est poussé jusqu’au bout, on travaille beaucoup, on fait du jogging ou du yoga chacun dans son coin, on côtoie quelqu’un à l’accent étranger tous les jours sans prendre la peine de lui demander d’où il vient, bref c’est très « chacun pour soi ».
L’autre point qui m’a fait préférer Montréal est l’ambiance de la ville. Il n’y a pas cette impression de vie que l’on peut ressentir ici, les rues paraissent presque désertes.
Pour sortir les choix sont beaucoup plus limités, bien sûr il y a des bars, des pubs, des boîtes mais pas beaucoup de concepts originaux comme on peut en trouver à Montréal, et oubliez tous les festivals qui raisonnent chaque semaine ici, la vie est plate dans l’Ouest!
À toute fins utiles, je rappelle que ceci n’est que ma perception des choses et qu’en aucun cas je regrette d’avoir passé plusieurs mois à Vancouver. J’ai vu par moi-même, je suis ravie d’avoir tenté l’aventure là-bas mais ce n’était tout simplement pas une ville pour moi.