Il y a des gens qui ont le bonheur de vivre près de leurs meilleurs amis. Et puis il y a ceux qui vivent à l’étranger, loin de leurs meilleurs amis.
Avec de la chance, ces derniers se feront de nouvelles connaissances qui deviendront peut-être d’excellents amis dans ce lointain pays. Mais avec un peu de malchance, ces mêmes amis ne seront ici que temporairement et s’en retourneront dans leur pays d’origine au bout de quelques mois, un an…
Avant mes meilleures amies étaient mes amies de DESS. On aspirait toutes au même métier, on était liées par une année de cours un peu particulière et les premières galères du monde du travail. Et puis je suis partie un an au Canada. En revenant on s’est vu 2 fois. J’envoyais des mails qui restaient sans réponse, elles avaient avancé dans leur vie sans moi.
Heureusement pendant cette année au Canada j’en avais profité pour me refaire d’autres amies. Notre histoire a commencé l’air de rien et puis, en quelques mois à peine, elle était déjà plus solide que d’autres construites sur des années. On vivait quelque chose d’unique au Canada, on a traversé le pays en bus pendant 72 heures pour faire Montréal-Vancouver, on a connu quelques désillusions professionnelles mais surtout vécu des aventures formidables.
On a passé à peine un an ensemble et pourtant près de 3 ans après notre rencontre on se donne régulièrement des nouvelles, on se manque mais surtout on s’aime toujours et on se le dit. Peut-être que je retrouverais le même style d’amitié plus près, ici à Montréal un jour, mais en attendant je me conforte en disant qu’elles existent et en oubliant que sur 5 autres mails envoyés à d’autres, aucune n’a répondu.
Il paraît qu’on ne choisit pas sa famille mais ses amis. Moi j’ai l’impression que mes amies sont ma famille.