Il y a quelque chose que j’ai du mal à comprendre, c’est pourquoi la majorité des gens qui adoptent un chien sont prêts à payer des fortunes pour avoir telle ou telle race mais pas à prendre 5 minutes pour aller faire un tour à la SPA locale (SPCA ici) pour voir s’il n’y a pas un animal qui correspondrait à leurs attentes là-bas.
Contrairement aux idées reçues, il y a des chiots dans les refuges, ainsi que des chiens de race. Ou même des chiens qui sont des bâtards et qui ont pourtant l’apparence d’un chien de race.
Il y a 12 ans j’ai tanné mes parents pour adopter un chien si bien que mon père un samedi après-midi a dit « On va faire un tour à la SPA mais juste pour voir ».
Là-bas, alors que j’observais les chiots mon père a craqué sur un chien tout mignon, tout sage dans sa cage. C’était un berger allemand croisé avec un beauceron qui avait déjà 7 mois et sa taille adulte. Il avait passé la majorité de sa vie dans une cage, ne sachant même pas monter les escaliers sans se rétamer.
On a commencé par lui faire faire un tour en laisse près du refuge pour voir comment il se comportait. Il était tellement excité et en même temps effrayé qu’on ne pouvait que l’aimer instantanément. Malgré tout, mon père n’était pas très chaud pour se réengager 10-15 ans avec un animal. Devant ses hésitations la personne du refuge nous a suggéré de le prendre pour le week-end et de le ramener si on n’était pas satisfait. Lewis (qui s’appelait alors Bouboule!) a aussitôt intégré la maison et ne l’a plus quittée depuis.
Il a maintenant 13 ans, le poids des années fait qu’il n’est plus très en forme mais ça a été le chien le plus gentil, le plus sage, le plus beau de tous les chiens qu’on puisse avoir. Tout le monde l’appelait La peluche, tellement il faisait l’unanimité, maintenant c’est plutôt « gros pépère ». C’est peut-être une « sous marque » comme disait mon oncle mais aucun chien pure race, avec pédigrées et tout le tatouin ne peut lui arriver à la cheville.
Aujourd’hui encore, à Montréal, j’aimerais qu’on n’est pas déjà un chien à la maison (surtout vu le chien) pour avoir le plaisir d’aller dans un refuge choisir un animal, avoir un coup de cœur et en plus le sauver de son emprisonnement. Pourquoi payer 1000 ou 2000 euros pour un animal quand autant attendent d’être adoptés dans une cage, vraiment je ne comprends pas.