Mois : juillet 2011

Une accompagnante à la naissance, pour quoi faire?

naissance.jpgUne accompagnante ou doola en anglais ne fait pas partie du corps médical, ce n’est donc ni une sage-femme, ni une infirmière mais simplement une femme qui a suivi une formation pour aider les futurs parents à la naissance de leur enfant. La plupart des personnes qui font appel à une accompagnante souhaitent un accouchement le plus naturel possible, surtout si elles doivent accoucher à l’hôpital (par opposition aux maisons de naissance lorsqu’on a la chance d’être suivie par une sage-femme).
Au départ, j’étais réticente car il me semblait qu’avoir une « inconnue » près de moi au moment d’accoucher me gênerait si elle ne faisait pas partie du personnel médical. Chéri, quant à lui, n’aimait pas le côté « magasinage de personne » puisqu’il fallait choisir un peu au hasard en surfant sur internet (réseau québécois d’accompagnates à la naissance) qui nous suivrait…Au final, en rediscutant de tout ça avec nos amis, il est devenu évident qu’on passerait à côté de quelque chose si on se passait de ce « service ».
Dans notre cas, comme je l’expliquais ici, nous souhaitons dans la mesure du possible nous passer d’épidurale mais on sait bien que cela ne va pas être facile (enfin surtout moi quoi). L’accompagnante est là pour nous guider, nous donner des moyens d’y arriver et nous indiquer quoi faire. Concrètement, selon l’accompagnante qu’on choisit, on se rencontre un nombre de fois défini avant l’accouchement (3 dans notre cas mais cela peut être plus) et après celui-ci (1 pour nous) pour revenir sur cette expérience. Bien sûr le gros de son « travail » se fera le jour de l’accouchement puisqu’elle sera là tout le long à partir du moment où on l’appelle.

Lors de notre première session, nous avons parlé de tous les actes médicaux possibles lors de l’accouchement, de nos droits comme future maman (boire, manger, bouger, ne pas être attachée s’il devait y avoir une césarienne, etc.) mais aussi des positions à favoriser dès maintenant pour s’assurer que le bébé se place le mieux possible. Ce ne sont que des exemples mais on est ressorti de là le sourire aux lèvres et avec une grande hâte à la prochaine rencontre et toutes sortes de support matériel.
Lors de la 2e rencontre, nous sommes rentrés dans le vif du sujet puisqu’il était question des moyens de soulager la douleur, à l’aide d’accessoires (banc de naissance, ballon, électrodes) mais aussi de techniques diverses (massage, points de Bonapace, etc.). L’accompagnante nous a expliqué tout ce qui était à notre disposition, a enseigné à Chéri certains gestes et le jour J elle sera là pour nous rappeler quoi faire, nous inciter à changer d’activité, de positions si cela devient trop dur et nous encourager pour continuer sur la bonne voie.
La 3e session sera centrée sur le retour à la maison, l’allaitement (puisqu’on souhaite allaiter) et les soins du nouveau-né.

Étant suivi par un médecin que je vois environ 10 minutes chaque mois, j’apprécie beaucoup d’avoir quelqu’un avec qui parlait de tous les à-côtés de cet événement. En suivant les « cours » qu’elle a préparé on a l’occasion d’aborder plein de thèmes et de poser des questions auxquelles on ne pense pas quand on voit son médecin quelques minutes par mois (c’est bête mais par exemple quels vêtements prévoir le jour J, un maillot de bain pour le bain tourbillon ou pas, est-ce qu’on est capable de bouger juste après l’accouchement, etc.).

Là encore c’est un choix personnel mais j’invite vraiment les futurs parents à se renseigner sur ce qu’offrent les accompagnantes à la naissance car pour moi cela a été une vraie révélation. Côté prix, nous payons 80$ la session, 400$ l’accouchement mais comme elle est naturopathe et que mon assurance collective couvre cette « médecine » alors nous sommes remboursés à 90%. 🙂

Les hommes et la vue

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Je dis les hommes mais je ne devrais peut-être pas généraliser… Disons que Chéri a globalement une très bonne vue, surtout lorsqu’il s’agit de reluquer les pitounes dans la rue ou de remarquer le bouton disgracieux qui aura pousser dans un petit coin de mon visage. Par contre, étonnamment, à la maison, sa vue se brouille tout à coup quand il s’agit d’affaires plus triviales…

Par exemple, les miettes qui entourent le grille-pain (qu’il est à peu près le seul à utiliser) sont totalement invisibles à ses yeux, même après 3 semaines d’accumulation! C’est un peu comme le panier à linge sale qui déborde. Ça non plus il ne s’en rend jamais compte, ou les gamelles de Tartine pas nettoyées… Alors parfois je fais des tests pour voir s’il faut consulter un ophtalmo en urgence et je place un saucisson près du grille-pain ou l’Ipad près du panier à linge sale. Et bien il les voit dites-donc! Alors bizarrement les miettes, non mais le saucisson ou l’Ipad, oui. Étrange…

Dans le même ordre d’idée, on achète une ampoule pour la lampe de chevet de Monsieur qui, évidemment ne va pas (vous avez remarqué qu’on choisit toujours la mauvaise ampoule quand on a un doute sur à vis ou à douille?). Plutôt que de la ranger directement dans le tiroir avec les autres ampoules inutilisées, il la pose sur le comptoir où elle est toujours deux semaines plus tard! Est-ce que ça aussi il n’y a que moi qui la voit?! Aurais-je des yeux bioniques? C’est un peu comme le sceau d’eau après la serpillère. Moi je le vide et le range direct. Chéri lui le laisse (plein d’eau sale donc) au milieu du salon jusqu’à ce que quelqu’un en ait besoin la prochaine fois! Parce que c’est toujours utile d’avoir un sceau d’eau sale au milieu de la pièce, surtout si on venait à avoir un incendie entre deux sessions de ménage…

Alors bien sûr, je pourrais ranger l’ampoule, ramasser les miettes, faire la lessive, nettoyer les gamelles de Tartine, etc. mais je le fais déjà toute l’année, tout en signalant à l’intéressé qu’il pourrait participer aussi, alors parfois j’attends. J’attends de voir combien de temps, lui, peut tenir comme ça mais au final c’est ma frustration qui augmente et je finis par râler un bon coup pour que ça se fasse, comme d’habitude.
Et après? Après, je passe pour la méchante qui ne supporte rien, parce que bon « c’est pas grave si le ménage n’est pas fait », « c’est pas grave si le linge n’est pas propre », d’ailleurs c’est bien simple rien n’est grave. Mouais, ben avoir une vue défaillante à 28 ans, c’est peut-être grave quand même, non?

7e mois de grossesse

7_mois.jpgUn autre mois d’achevé déjà, c’est fou comme ça passe vite! Pour autant j’ai hâte d’être encore rendue plus loin. Hâte d’arrêter de travailler d’abord (le 12 août, soit dans 3 semaines), hâte de savoir quand commencera l’accouchement et hâte de voir ce que ça va donner. D’un autre côté, si j’y pense sérieusement 5 minutes je ne suis plus si impatiente que ça, j’ai peur d’oublier tous les bons conseils reçus, peur de trouver le temps sacrément long aussi… Mais bon chaque chose en son temps.

En attendant, ce mois-ci, mon rythme de marche a bien diminué, tout comme mon endurance à la position debout! Disons que lorsque je marche, c’est tenable mais dès que je m’arrête, je n’ai qu’une envie me pencher le dos en avant! Pourtant on ne peut pas dire que j’ai une grosse bedaine encore bien que ma balance frôle dangereusement les +10 kg! C’est un peu injuste car je prends tout dans les fesses et dans les cuisses alors que ma hauteur utérine est de nouveau en dessous de la « norme »! Pff!

Côté mouvement toujours, je savoure l’été et le fait de ne pas avoir à enfiler des chaussettes et chaussures fermées tous les jours! C’est bien simple mettre ou enlever une culotte ou un pantacourt me demande déjà une certaine gymnastique alors je n’imagine pas si je devais en plus atteindre mes pieds! D’ailleurs je ne vis qu’en gougounes (tongues) en ce moment .
Je me suis aussi rendue compte récemment que je ne voyais tout simplement plus mes pieds si je ne me penchais pas en avant (idem pour mon poids sur la balance) mais également qu’à moins d’être penchée à 45° je ne vois plus ma foufoune non plus! Oups, va falloir faire gaffe pour le maillot la prochaine fois qu’on va aller à la plage!

Côté préparation, la chambre a pas mal avancé bien qu’il reste quelques détails de déco à régler, on a fait le plus gros des achats (meubles, poussette, couches lavables) mais on n’aborde plus le sujet du prénom… On verra bien ce qu’on décidera le jour J! Côté « préparation mentale », on a revu notre accompagnante et entamé les cours prénataux du CLSC. Si avec ça, on n’est pas prêts pour l’accouchement, c’est à n’y rien comprendre!

Avec ou sans… péridurale

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Quand on est enceinte, on a un certain nombre de décisions à prendre mais heureusement on a 9 mois (environ) pour se décider sur les principaux sujets. Bien sûr il y a tous les achats à faire dont j’avais déjà parlé et qui ne sont pas si facile quand justement on n’a pas encore d’enfant mais il y a aussi tout le reste.

Par exemple quand vous annoncez à votre RH que vous êtes enceinte de 3 mois et qu’il vous demande quand vous comptez partir en congé maternité, cela vous paraît encore très loin et pourtant il faut déjà être capable d’annoncer une date, au moins approximative. Comment savoir plusieurs mois à l’avance comment vous vous sentirez à 7-8 mois de grossesse, surtout quand cette période tombera en plein été? Cela fait partie des décisions à prendre pour lesquelles on est un peu embêté parce qu’on n’a pas encore vécu la situation…

Dans le même genre, il y a bien sûr le fameux accouchement… Pour moi, grâce à la présence de jeunes mamans dans mon entourage, il est devenu clair assez rapidement que je voulais éviter la péridurale (épidurale au Québec) au maximum. Quand vous abordez ce sujet en France, on vous regarde avec des yeux exorbités en vous demandant pourquoi vous tenez à souffrir?! Laissez-moi vous dire que c’est moi, à cette question, qui ai les yeux exorbités. Il n’est pas question ici de vouloir souffrir (je suis assez chochotte comme ça, merci) mais plutôt question d’essayer de laisser faire la nature, de s’armer des meilleurs outils pour se passer d’une anesthésie et au moins de considérer que le corps est bien fait et qu’il est possible de passer à travers cette épreuve naturellement.

Je sais que le jour J va être difficile, que je vais passer par des phases de découragement et d’intense douleur mais je sais aussi que j’ai lu des livres sur le sujet pour m’aider, que j’ai discuté avec des amis passées par là et surtout, que j’ai fait appel à une accompagnante qui justement est là pour m’aider dans cette démarche. Je ne sais pas si au final je ne demanderais pas la péridurale mais je sais que je veux retarder ce moment au maximum et me donner toutes les chances de faire sans si j’en suis capable. Parce qu’il ne faut pas oublier que la péridurale était à la base une solution pour des cas difficiles, particuliers mais qu’on en a fait une généralité pour des millions de femmes qui ne se posent même plus la question de sa pertinence. Et ça, c’est quand même un peu dommage in my opinion.

Objet d’intérêt public

DONT_TOUCH.jpgQue les choses soient claires, à partir du moment où vous êtes enceinte, vous n’êtes plus qu’un corps (qui porte la vie quand même) qu’on ne regardera pas en entier avant d’avoir longtemps examiné le ventre!
Chaque personne que vous croisez va avoir envie de commenter votre « état », surtout si c’est elle-même une femme, mais va d’abord vous regarder le nombril avant de vous regarder dans les yeux. Une fois qu’elle se sera fait son idée, elle amorcera la conversation pour savoir où vous en êtes et si vous êtes trop « grosse » ou pas assez.

Quand c’est dans votre milieu professionnel (à force tendance féminine) et que vous croisez une vingtaine de personnes différentes chaque jour, vous avez le droit au même cinéma autant de fois que vous avez le malheur de vous lever pour aller faire pipi ou imprimer un document! On commence par estimer votre tour de ventre et ensuite on y va du petit commentaire qui selon les jours et les gens varie de « ça se voit beaucoup maintenant » à « 6 mois et demi? Mais j’avais ton ventre à 3 mois! ». Ceci est un résumé de 99% des échanges que j’ai avec la plupart de mes collègues depuis que je suis enceinte. Quoiqu’au fil du temps ça évolue pour inclure: « et tu connais le sexe? », « et est-ce qu’elle bouge beaucoup? », « est-ce que vous avez préparé la chambre? », « comment se sent le futur papa? », etc.

À vrai dire, cela s’applique surtout pour les collègues que je ne faisais que croiser, dire bonjour de loin en général avant. Les vrais collègues, avec qui j’ai des affinités et que je côtoie tout le temps, ont heureusement d’autres sujets d’intérêts que ma bedaine!
Ce ne sont d’ailleurs pas eux qui me mettent la main sur le ventre (sans me demander quoi que ce soit bien sûr) mais bien ceux que je connais à peine! Je trouve cela d’un sans-gêne inouï mais là aussi j’ai appris qu’enceinte mon ventre était un objet public qu’on avait même le droit (voire le devoir) de toucher! Le plus drôle étant que les gens mettent la main super haut (au-dessus du nombril) alors que les seuls mouvements que je ressens de mon bébé sont beaucoup plus bas (bien en dessous du nombril). Alors si le but est de sentir le bébé bouger, faudrait peut-être déjà savoir où poser la main… et attendre que ledit bébé bouge avant de se lancer!

Qu’on soit bien d’accord pour finir, je n’ai aucun problème à parler de ma grossesse ou de mon bébé (j’aime plutôt ça d’ailleurs) mais il y a des manières de le faire et d’aborder le sujet, surtout quand c’est avec des presque inconnus. Parce que moi quand je vais aux toilettes au travail, ce que j’aime c’est faire pipi sans avoir à répondre à l’inquisition! Voilà, c’est dit!