En voilà un autre sujet qui attire de drôles de regard, surtout en France là encore. Ici c’est bien simple, parmi les 8 bébés de mon entourage, seuls 2 « sont » aux couches jetables! Lorsque le premier couple a mentionné les couches lavables il y a de cela 1 an et demi maintenant (pendant la grossesse), il me semblait qu’il faisait le choix de se compliquer la vie. Et pourtant…
Pourtant 1 an et demi plus tard, on a notre stock de couches lavables nous-mêmes! Comme il est conseillé de ne pas les utiliser avant quelques semaines après la naissance (les premières selles étant particulièrement tâchantes), nous n’aurons pas de retour sur notre achat avant quelques mois mais voici tout de même les raisons qui nous ont poussés dans cette direction :
Les plus:
– l’économie! On a un stock de 14 couches lavables, avec une vingtaine d’inserts, 300 feuillets jetables pour un peu plus tard (pour retirer le gros des selles), une poubelle à couche et son sac imperméable, la lessive spéciale dont il faut utiliser ¾ de cuillère à thé par lavage (donc très peu), un pot de crème pour les fesses sans zinc au cas où, le tout pour 500$. Sachant que tout ça peut aussi se réutiliser pour un prochain enfant, je vous laisse calculer l’économie, d’autant que de nombreuses municipalités ont un programme de subvention (100$ pour 20 couches lavables à St-Hubert) et que les études montrent que les parents dépensent en moyenne entre 1 500$ et 2 000$ par année en couche jetable jusqu’à la propreté…
– la réduction des érythèmes fessiers. Comme le bébé n’est en contact qu’avec des matières naturelles (bambou ou coton bio pour les couches que nous avons choisies), il est très peu probable qu’il ait des problèmes de fesses irritées. On n’a d’ailleurs pas à lui tartiner les fesses d’une quelconque crème à chaque changement mais s’il devait y avoir besoin, on a acheté une crème spéciale qui ne contient ni zinc ni je-ne-sais-plus-quoi car il ne faut pas nuire à l’imperméabilité des couches…
– l’écologie : les couches jetables mettent entre 200 et 500 années avant de se biodégrader. Ce n’est pas notre motivation première mais ça fait plaisir de savoir qu’on ne contribue pas à ce gaspillage.
Les moins:
– les nombreuses machines à faire: une aux deux jours nous a-t-on dit mais ça dépend du nombre de couches qu’on a et que le bébé mouille. Cela nuirait à la catégorie économie si l’eau n’était pas gratuite au Canada…
– la manipulation : c’est sûr que la couche n’est pas toute prête en sortant d’un emballage plastique et qu’après chaque lavage, il faut remettre l’insert dans la couche mais honnêtement pour avoir pratiqué après les premiers lavages recommandés, cela prend de l’ordre de quelques secondes par couche. Ensuite, elles attendent sagement leur tour dans le tiroir de la commode à langer.
– l’investissement de base : pour nous cela a coûté 500$ chez Câlins et popotins, c’est une somme à sortir d’un coup mais je m’attendais encore à plus à vrai dire. Et puis il y a toujours moyen de les acheter d’occasion ou de les revendre à l’inverse, le marché est très prospère! 🙂
– Ça fait de grosses fesses à bébé. Il paraît en tout cas parce que sincèrement quand je vois les petits de mes amis, ça ne m’a pas choqué plus que ça mais je n’ai pas les yeux fixés à leur derrière non plus !
Voilà pour l’instant ce que je peux dire du sujet. On a longtemps hésité, pesé le pour et le contre mais au moins on a fait un choix éclairé. J’ai maintenant hâte de voir ce que cela va donner à l’usage mais aucun de nos amis ne regrettent son choix donc je ne vois pas pourquoi cela serait différent pour nous.