J’aime mes filles. Mais tabarouette, j’ai parfois l’impression d’être harcelée dans ma propre maison, harcelée par des enfants de 3 et 5 ans!! Le mot peut paraître fort mais c’est pourtant bien le ressenti que j’ai parfois.
Toute la semaine, je quitte mon bureau en courant vers 16h25 pour commencer mon marathon : marche-bus-voiture-école-garderie-maison, histoire de récupérer tout le monde dans les temps (et on remercie là encore la commission scolaire qui envoie ma fille à une annexe à 11km de là). On arrive toutes les 3 à la maison vers 17h45 et c’est là que le fun commence :
– J’ai faim!
– Mange des raisins.
– Non, je veux un biscuit au chocolat!
– Pas à cette heure-ci!
Je vous épargne le reste de la discussion qui se finit généralement dans les cris pendant que j’essaie tant bien que mal de préparer le souper pour que précisément, la faim du gnome soit comblée!
Je prends 1 minute parfois pour monter enfiler une tenue plus confortable. À l’instant où je mets le pied sur la première marche des escaliers :
– Tu vas oùùùùù?
– En haut!
– Quoi faire???
– ÇA TE REGARDE?! (Bon en vrai, je réponds « me changer » car sinon on s’en sort pas).
Cris surexcités!!
– Viens Mia, on monte avec maman!
Les deux enfants viennent donc s’accrocher littéralement aux poches arrière de mon pantalon, manquant de me faire tomber à chaque pas. Ne croyez pas qu’elles montent pour aller jouer dans leurs chambres, non… Elles montent juste pour me suivre, pour me coller à chaque seconde de ce changement de tenue et si je voulais en profiter pour aller aux toilettes, elles me suivraient également! Notion d’intimité toujours à zéro!
Le reste de la soirée se poursuit sur le même format : à chaque mouvement un tant soit peu suspicieux (comprendre sortir de leur champ de vision) :
– Tu vas oùùùùùù?
– Tu fais quoi?
– T’as dit quoi?
– Y a quoi dans ton verre?
– Tu manges quoi?
Sans compter toutes les sollicitations diverses et variées: « tu peux rattacher mon pantalon? Tu peux approcher ma chaise? Tu peux m’approcher le savon? Tu peux détacher mon réhausseur? Tu peux….?? »
Après une journée de travail, non je ne peux plus!
Outre le fait qu’il n’y ait donc pas une minute de silence à partir du moment où les enfants sont levés jusqu’à leur coucher, il faut aussi subir leurs interrogatoires incessants! Je suis pas mal sûre qu’un enfant de 5 ans ferait un meilleur détective que bien des policiers chevronnés! L’usure, il n’y a que ça de vrai!