Alors voilà cette année on a décidé de partir en vacances en Europe, ce qui n’était pas arrivé depuis 4 ans si on omet mon saut en France en solo l’an passé pour les 40 ans de mon frère.
Il avait été décidé que ce serait de vraies vacances donc dans des régions qu’on avait envie de visiter, soit la Provence et l’Espagne, sans course à travers la France pour tenter de voir tout le monde.
Et vous savez quoi? C’était bien, c’était même très bien! J’ai passé la première semaine avec les filles dans le camping de Provence de mon enfance avec mes parents et mon frère et sa famille. On en a profité à fond, les filles ont aimé leur liberté, moi j’ai aimé ce rythme propre aux vacances, qui plus est dans le Sud.
Puis là, pendant que les enfants jouaient ensemble et que les adultes feuilletaient des magazines, je me suis demandais pourquoi on s’infligeait ça. Pas les vacances en famille hein, le reste. Vivre loin de sa famille, vivre dans un pays qui connaît un long hiver… alors qu’on pourrait vivre dans une région qui ne connaît pas la pluie, qui est ensoleillée, où les gens ont un accent chantant et où nos familles ne seraient pas très loin.
En balade, on se prend à calculer le prix des maisons à vendre par rapport à notre maison en dollars canadiens, on se demande si y a du travail dans cette région, si on se (re)ferait au rythme français mais surtout à la mentalité.
Comme les vacances c’est bien différent de la routine boulot-école-métro-dodo, on revient sur terre. On est parti pour une raison et surtout si on n’est pas encore revenu, c’est bien justement parce que la vie à Montréal est douce et agréable. Alors on se raccroche à ça et on continue à passer de super vacances!
À défaut de rentrer pour de bon en France, on se dit qu’on reviendra peut-être plus souvent pendant l’été… Ça c’est faisable facilement! Enfin presque.
Les vacances en famille quand ça se passe aussi bien, on a juste envie d’y retourner ! Après le retour au bercail (Qc) nous rappelle à la réalité des choses… Vous êtes ‘condamnés’ à passer vos vacances d’été de l’autre côté de l’Atlantique LOL ? En plus de la famille, on a toujours l’opportunité de bouger sur place, question proximité, on est beaucoup moins limités qu’ici géographiquement, ça c’est trop cool !
L’expérience « avion » nous a un peu refroidi je dois dire mais ce qu’on a beaucoup aimé en plus c’est le fait qu’en laissant les enfants et en décalant chacun nos vacances d’une semaine, les filles ont eu 5 vraies semaines de vacances, sans camp de jour.
Nous sommes allés en France lors du Spring Break cette année, après 8 ans en Colombie-Britannique et 7 mois au Québec.
Je me suis posé les mêmes questions: est-ce que c’est la bonne décision de vivre si loin de la famille ? est-ce qu’il y a du boulot ici ? comment les filles s’adapteraient-elles alors qu’elles sont finalement plus Canadiennes qu’elles ne sont Françaises ? et puis on voit aussi toutes ces choses qui nous font grincer des gens, ces façons de penser bien propres à nous Français et qui ne nous manquent vraiment pas ici, on se dit que nous avons fait ce gros saut pour des raisons et ce voyage nous a renvoyé aussi à tout cela et confortés dans le fait de nous être déracinés (cela ne rend pas la douleur de la distance familiale moindre lorsqu’elle se pointe, mais tout de même).
Effectivement j’étais pas mal dans une bulle pendant les vacances et tous les irritants ne sont pas venus jusqu’à moi… ?
Mon homme se pose les mêmes questions avec son pays natal : La Tunisie.
Tous les ans, on y passe 3 semaines de bonnes vacances, mais y vivre toute l’année ?
Quand je vois que ses cousins et cousines partent vivre au Canada, en Allemagne ou en France dès qu’ils en ont l’occasion, je me demande si ce serait une bonne idée.
En tout cas, là-bas, j’ai moins de soucis d’allergie que dans le Nord de la France.
On n’est pas touché par les allergies chez nous mais au Canada, y a un paquet de gens qui en souffrent et de toutes sortes (alimentaires, pollen, etc.).
Pour la Tunisie, j’imagine bien les interrogations de ton mari… 🙁