Cela fait un peu plus d’une semaine maintenant que les enfants sont confinés à la maison, depuis que les écoles ont fermé brusquement jeudi 12 mars au soir. Je suis restée avec elle le vendredi mais le lundi, je suis allée au travail. C’est là qu’on note qu’il y a eu beaucoup de confusion au départ entre les écoles fermées à la base une journée pour « se préparer », les employeurs qui hésitaient à forcer le télétravail, ceux qui attendaient et le gouvernement qui a pris quelques jours pour imposer des directives claires : on reste tous à la maison.
C’est donc depuis mardi que nous sommes vraiment en quarantaine à la maison, tous ensemble. Si tout de suite, nous avons établi un horaire pour essayer de garder une routine, il a bien fallu reconnaître que les enfants ne l’entendaient pas de cette oreille.
Une nouvelle routine?
Chaque jour, nous réajustons donc notre planning, ajoutant parfois une séance de yoga à la place du temps de lecture ou encore un moment de cuisine avant de recommencer des devoirs. Il y a d’ailleurs plus de devoirs sur la tablette que ce que j’avais envisagé mais il faut parfois faire des compromis pour continuer à travailler.
Et c’est bien là mon problème, continuer à travailler, ou plutôt être productif, être concentré tout en ayant des enfants à proximité. J’ai pourtant l’habitude du bruit au bureau, travaillant en open-space, mais on dirait que le bruit des enfants n’a pas le même effet, me détournant sans arrêt de ce que je fais. C’est peut-être l’effet mère-hélicoptère, ce besoin de tout surveiller, de s’immiscer quand quelque chose ne se passe pas comme ça devrait, de les rediriger quand elles commencent à s’exciter… quoi qu’il en soit, l’effet est là et mon travail va en pâtir si je ne prends pas des mesures.
Dans mes pistes de réflexion, la première est l’anticipation! Plutôt que de juste prévoir de 9h à 10h un temps de devoirs, je détaille beaucoup plus avec des tâches ciblées, plus courtes mais qui s’enchainent. Il faut par contre que je me prépare d’avance car n’ayant pas d’imprimante, je dois parfois écrire certains exercices ou préparer certains dessins/coloriages. On ne va pas se mentir, ça prend du temps et des idées!
Et c’est là que les réseaux sociaux sont fantastiques ! Il y a tellement de suggestions pour les petits (et les grands) que j’ai l’impression qu’on n’aura jamais le temps de mettre en place toutes les chouettes idées qu’on voit! Ce qui génère parfois une anxiété : je n’en fais pas assez pour les enfants! Faut dire que les liens se multiplient, que ce soit pour bouger sans sortir de son salon à se cultiver en visitant des musées à distance. C’est incroyable de voir toutes les initiatives qui se mettent en place, des profs qui offrent des cours en direct, des auteurs qui lisent leurs livrent en vidéo, des applications éducatives qui deviennent gratuites, des cuisiniers qui font des recettes live avec les enfants! Bref, je trouve ça génial!
Confinés mais ensemble
Et c’est là que je me dis qu’on a une chance incroyable dans toute cette affaire que d’être confiné ensemble, chez nous. On pourrait avoir une situation tellement plus grave où les membres d’une famille pourraient être isolés les uns des autres. Là ce n’est pas le cas. On va peut-être se taper (sérieusement) sur les nerfs à la fin de tout ça (fin prévue pour le 1er mai pour l’instant) mais au moins on le vit ensemble.
Chez nous, l’ambiance est détendue. Nous ne sommes pas inquiets d’attraper le virus alors le seul questionnement dans tout ça est de savoir combien de temps ça va durer. Parce que, vous comprenez, si ça doit durer, je vais songer à investir dans une imprimante. Et une chaise de bureau!