Catégorie : C’est mieux en le disant

Famille proche et expatriation

La plupart des expatriés vous le diront: ce qui manque le plus à notre vie loin de la Mère Patrie, ce sont nos familles. Bien sûr les premières années, le rayon yaourts et le rayon biscuits des supermarchés français nous manquent BEAUCOUP aussi mais au fil des ans, on s’habitue, on trouve des produits de remplacement, on cuisine des équivalents, voire même on finit par trouver LE paquet de gâteaux qu’on adorait parce que l’offre de produits importés ne cesse d’augmenter.

Mais la famille, elle, reste loin. Les amis aussi. Mais les amis, on s’en fait d’autres, alors pas toujours des «locaux» mais au final ce qui compte c’est d’être entouré, que ce soit d’énième français, de libanais ou de québécois, ça n’a aucune importance.

La famille, elle, reste difficile à remplacer. À vrai dire certains amis font office de tatie et tonton mais les grands-parents de substitution, y en a pas trop dans notre entourage. Nos parents essaient de venir en général au moins une fois par année et pour plusieurs semaines, histoire que tout le monde en profite. Les filles sont ravies et comptent les dodos avant la prochaine visite et nous on souffle un peu pendant ce temps. Alors l’inconvénient, c’est qu’il faut cohabiter ensemble pendant tout ce temps et, croyez-moi, rendu à nos âges, ce n’est pas tous les jours faciles de vivre avec ses parents, surtout quand nous on passe la semaine à travailler…

Après près d’une décennie d’expatriation, on se fait à ce rythme et on trouve même de nouveaux arrangements. Ainsi, les enfants grandissant, on peut s’essayer à les envoyer en France chez papy-mamie. Cette année, on fait un mixte de tout ça : mes parents viennent tout le mois de juin, ils repartent avec les enfants et ensuite on se retrouve pour quelques jours de vacances sur place au soleil! C’est le meilleur compromis qu’on ait trouvé, surtout qu’on n’a plus envie de traverser la France pour aller voir tout le monde. Alors c’est sûr que je suis triste de ne pas voir mes oncles et tantes, cousins et cousines cette année mais hey, je vais enfin aller en Espagne!

Nos familles nous demandent parfois de leur envoyer les filles, t’sais comme un colis à la Poste. Je comprends leur envie/besoin de passer du temps avec nos cocottes mais elles ont leur personnalité aussi et tant qu’elles sont petites, on ne les « shippera » pas comme ça et on attendra qu’elles aient un vrai lien avec chacun avant de les envoyer seule en France. On essaie de trouver un équilibre pour qu’elles connaissent leur famille mais ce n’est pas avec les maigres congés qu’on a ici (y compris les enfants qui n’ont qu’une semaine de vacances en février) qu’on peut s’offrir des excursions ou prendre congé quand on a de la visite.

C’est drôle parce qu’avec le temps on voit aussi qui est prêt à venir jusqu’ici nous voir. Bien sûr tout le monde n’a pas le budget pour un billet d’avion mais il y a aussi ceux qui auront toujours un excuse (ce n’est pas le bon moment, il fait trop chaud, il fait trop froid, y a rien à voir, etc.). Honnêtement, je comprends bien qu’on n’ait pas envie de venir à Montréal tous les 4 matins mais je dois dire qu’on n’a pas très envie non plus de payer 4 billets d’avion pour traverser la France et se rendre dans des régions qui ne nous attirent pas ou qu’on connaît par cœur. Bien sûr c’est nous qui avons décidé de vivre de l’autre côté de l’océan et c’est pour ça qu’on en veut à personne de ne pas venir nous voir mais dans l’expatriation on apprend à vivre loin de nos proches et maintenant on n’est plus triste quand vient noël ou un anniversaire parce qu’on est entouré pareil.

Ciao 2016

Alors que beaucoup de gens sont soulagés de voir se terminer 2016, je dois dire que je suis loin de partager cet enthousiasme. Déjà parce que d’un point de vue personnelle 2016 a été une bonne année mais surtout parce que je n’ai jamais eu aussi peur en l’avenir que depuis que Trump a été élu Président des États-Unis.
Chaque nouvelle annonce qui a trait aux membres de son cabinet ou aux prises de positions qu’il défend me laisse un peu plus circonspecte, pour ne pas dire inquiète.

Alors, j’espère de tout cœur que 2017 sera une bonne année sur le plan personnel mais aussi et surtout sur le plan international, parce qu’à l’heure actuelle, je ne trouve pas qu’il y ait de quoi se réjouir et ce n’est pas la France, avec des candidats aux élections présidentielles aux idées rétrogrades comme Fillon qui vont me rendre mon optimiste!

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Elles ont voulu dormir dans le même lit… On les a séparées 1h plus tard!

Mais pour ne pas finir l’année sur une note négative, j’en profite pour faire un petit point sur mes 2 amours parce qu’il y a longtemps que je n’en ai pas fait.
Elles étaient à fond dans les croyances autour du Père Noël ce mois-ci, et notamment le lutin! Elles étaient bien tristes quand il est parti (le 23) mais ça a vite été oublié quand le Père Noël a ramené tout plein de cadeaux!
Elles jouent toujours aussi bien ensemble même si ça se finit souvent par deux petites filles qui courent en hurlant dans la maison à notre grand désespoir!

Zoé a beaucoup progressé depuis le début de l’école pour ce qui est du coloriage ou de l’écriture et elle demande beaucoup à ce qu’on lui dicte des mots! Par contre, on nous l’avait bien dit et c’est vrai, l’école ça fatigue! Surtout quand il n’y a pas beaucoup de vacances comme ici! Par contre, on a de beaux projets pour cet été avec un voyage dans le Sud de la France et en Espagne et Zoé a déjà super hâte!

Mia est une sacrée chipie! Toujours à faire le petit clown pour amuser la galerie mais qui commence à affirmer son caractère! En ce moment, on se bat souvent pour qu’elle vienne manger! Alors autant à 18h, elle est capable de se lamenter pendant qu’on cuisine qu’elle a faim, autant quand c’est l’heure de passer à table peu après, elle est soudainement trop occupée et refuse de venir! Et quand elle finit par venir, c’est généralement pour râler pour tout et rien: la mauvaise assiette, la mauvaise place, trop de légumes, pas assez de ceci, etc.!

À part ça, c’est toujours fascinant de voir comme elle arrive facilement à jouer toute seule ou à s’inventer des jeux alors que Zoé demande toujours à ce qu’on joue avec elle! J’imagine que c’est une question de personnalité… Dans tous les cas, ce sont deux petites filles bien mignonnes, que j’essaie de croquer régulièrement, et qui rendent la maison pleine de vie (et de bordel, ah ah)!

5 ans d’amour, ça se fête

5-ansMa toute belle,

Tu as fêté samedi tes 5 ans avec tous tes amis, même si officiellement ce n’est qu’aujourd’hui que tu franchis ce nouveau cap. 5 ans, c’est l’entrée à l’école au Québec et tu as fait ça comme une championne! Tu étais un peu impressionnée mardi dernier quand tu as découvert ta salle de classe mais tu avais déjà hâte d’y retourner à la fin de cette première période. Tu t’es fait quelques copines, surtout Vanessa et Maïka pour l’instant et tu manges au service de garde comme une grande, ce dont tu es très fière! Comme on ne connaît pas encore trop les ami(e)s de l’école, c’est avec ceux que tu connais depuis tes premiers mois que tu as soufflé tes bougies, samedi. D’ailleurs on devrait faire une photo de groupe de vous tous, chaque année, ça serait un chouette souvenir et une bonne façon de vous voir grandir année après année…

Parfois, tu n’as pas très envie de grandir justement. Tu voudrais suivre ta petite sœur qui a commencé une nouvelle garderie, avec une super belle cour et tout plein de jouets à disposition toute la journée… C’est sûr qu’aller à l’école à la place, c’est moins drôle, quoique ce qui t’embête ce n’est pas l’école mais le service de garde ensuite où tu trouves le temps long en nous attendant. Ça va sûrement se placer au fil des semaines.

À la maison, tu es capable d’être celle qui range les jouets, qui rappelle à l’ordre sa sœur, tout comme tu es celle qui nous rend chèvre, qui n’écoute rien, qui dit non à tout… Ça me rend un peu zinzin, il faut bien le dire. Et puis, il y a ces moments où tu es la plus câline, où tu veux juste être collée serrée, où on se raconte tout plein de trucs… C’est chouette de te voir grandir et j’ai hâte de voir tout ce que cette année de maternelle va t’apporter. En attendant, on se prépare à te souhaiter encore une fois « Bonne Fête » ce soir avec un autre gâteau et d’autres petits cadeaux! Chanceuse! 😉

Demain commence aujourd’hui

demain-le-filmAvez-vous entendu parler du documentaire Demain de Cyril Dion et Mélanie Laurent? Ça faisait plusieurs mois que j’attendais de le voir et maintenant que c’est chose faite, je rêve que le monde entier le voit. C’est un documentaire sur l’écologie qui part du postulat classique du début: notre planète va droit dans le mur si on ne fait rien. Mais on ne s’étend pas sur ce constat, ce qu’on fait à la place, c’est qu’on fait le tour des initiatives qui voient le jour un peu partout dans le monde pour inverser ce pronostic, des initiatives de citoyen lambda, des initiatives de ville, de quartier, parce que oui, toutes sortes de choses existent et qu’on n’en parle pas assez.

Et c’est bien tout le propos du film: mettre en lumière des actions concrètes, donner envie d’en savoir plus, de faire pareil, ressortir avec un peu, beaucoup d’espoir en l’humanité.

De mon côté, plein de choses m’ont fait tiquer, des bonnes et des moins bonnes. En vrac: on installe un million d’écrans publicitaires interactifs dans les métros (Paris dans l’exemple) alors que seulement 1 seul de ces écrans consomment autant d’énergie que DEUX familles pour un an! En résumé, une Ville et une compagnie privée se mettent d’accord pour nous faire avaler encore plus de publicités qu’un banal panneau 3,20×2,40m et au passage ruinent encore un peu plus la planète! Merci à eux!

À l’opposé, on a 2 femmes en Angleterre, à Todmorden, qui ont un jour décider de s’investir pour l’environnement et qui ont elles-mêmes été surprises par l’enthousiasme des gens de leur communauté. C’est ainsi qu’est né Incredible Edible. Ça ressemble à quoi? À une petite ville où les espaces verts et terrains vacants ne servent plus d’ornements mais de potagers! Où chacun peut venir cueillir le fruit ou légume de saison, où l’on échange avec son voisin autour de la culture du moment, où on enseigne aux enfants à cultiver la terre. Tout ça par des bénévoles qui pensent qu’il est de la responsabilité de tous de faire quelque chose.

How many farmers can you destroy before destroying farming itself? » – Vandana Shiva

Pour rester sur le registre de la terre, j’ai été soufflé par ce couple français (elle juriste, lui ex-marin) qui s’est transformé en agriculteurs mais pas de n’importe quel genre. Non seulement ils font de la permaculture mais leur but est de le faire sans aucune émission de CO2. Autrement dit sans avoir recours à aucun tracteur et c’est fascinant! Sur une petite surface, leur gestion intelligente des plantations, la diversité des plants leur permet de cultiver à la main, avec des outils bien pensés (de leur cru parfois) autant que sur une surface 10 fois plus grande! On préserve donc la terre mais aussi la qualité de l’air! Je rêverais de les avoir comme voisin mais pour les voir visitez la ferme du Bec Hellouin en Normandie!

When people are asking us « How can you afford to become carbon neutral, to become green? » I have to say « How can you afford not to? » – Morten Kabell

Beaucoup d’autres initiatives à travers le monde sont fascinantes. Copenhague qui a réduit ses émissions de carbone de 40% par rapport à 1995 et qui voient ses usines de charbon se transformer en biomasse sous la pression des habitants et des politiques! La ville propose aussi à ses habitants d’investir dans les éoliennes qui leur fournit désormais de l’énergie leur permettant ainsi d’avoir un rendement sur leur placement (6-7% tout de même) tout en faisant diminuer leur facture de chauffage! L’île de la Réunion aussi se tourne vers les énergies renouvelables en optant pour l’agri-énergie: mettre des panneaux solaires sur les serres pour protéger les cultures tout en produisant de l’énergie!

Globalement ce qu’on remarque c’est qu’avec de bonne volonté, on peut faire beaucoup mais qui aujourd’hui a cette bonne volonté? Pas nos élus clairement, ni les leaders industriels qui tirent les ficelles en arrière…

On n’a pas besoin d’être toujours plus riche et on n’a pas besoin d’aller toujours plus vite. Toutes ces entreprises qui croient aujourd’hui encore que la mondialisation c’est devenir leader dans son propre pays, puis ensuite sur son continent, gagner un 2e continent…. Y a des limites. » – Emmanuel Druon (PDG de Pocheco)

On garde un peu d’espoir avec cette entreprise française, Pocheco, qui a fait le choix d’arrêter de rémunérer ses actionnaires (la croissance indéfinie est un non-sens) pour réinvestir dans l’entreprise elle-même. Une entreprise où tout est réfléchi, optimisé à la fois pour améliorer la productivité mais aussi pour diminuer la pénibilité et surtout préserver l’environnement. Alors la toiture est végétalisée et a des panneaux solaires, on récupère l’eau de pluie pour les besoins de l’usine, on y trouve des ruches, etc.! Franchement inspirant!

Il y a bien d’autres sujets abordés dans le film, notamment les monnaies locales dont je ne connaissais pas du tout l’existence, ou encore nos démocraties…

Alors voilà, je ne peux que vous encourager de regarder ce documentaire mais surtout d’en parler autour de vous et pourquoi pas de lancer vos propres initiatives ou d’en rejoindre une existante qui vous inspire…

 

Le parent qui ne savait pas ce qu’il voulait

BalancoireJe ne sais pas vous, mais moi mes enfants ont tendance à m’épuiser! C’est simple, ils n’arrêtent jamais! Ni de parler, ni de me solliciter et encore moins de faire des bêtises. Du coup, j’aspire très souvent à une pause. Les mettre en pause, eux, histoire de pouvoir contempler comme ils sont adorables quand ils sont silencieux/stoïques quelques minutes ou me mettre en pause, moi, dans une bulle loin de tout ce chahut.

Alors quand l’occasion se présente sous la forme de grands-parents qui viennent passer quelques semaines à la maison, je n’ai qu’une hâte: leur filer les mômes et m’évader! Dans le passé, on choisissait, Chéri et moi, de partir le temps d’un long week-end se ressourcer quelque part. Cette fois-ci, on a opté pour l’option inverse: envoyer grands-parents + enfants au vert, dans un chalet au bord d’un lac!

Enfin, on a notre pause, notre bouffée d’oxygène puisqu’on rentre dans une maison silencieuse, en ordre, propre et qu’on peut faire ce qu’ON veut sans aucun gnome pour nous interrompre ou nous casser les oreilles! LE PIED!

Enfin presque… parce que dans les faits, les monstres nous manquent, c’est trop calme, trop silencieux, trop vide. On voudrait les avoir quelques minutes près de nous, le temps de faire un câlin, de profiter des moments les plus doux du quotidien pour les renvoyer dans leur chalet quand vient le temps des contraintes, des cris, des « non ».

Comme cette option n’est pas encore possible et que, malgré tout, 5 jours, ça passe vite (surtout quand on travaille), on essaie de ne pas penser aux petites filles adorables qu’elles peuvent être mais se concentrer sur nous, notre couple et redécouvrir une vie de liberté en enchaînant cinéma et restaurants!

Le blues de l’immigrant

On n'a presque pas changé...
On a presque pas changé…

Samedi, mon frère a eu 40 ans. Pour l’occasion, je suis allée seule en France pendant 10 jours afin de lui faire une surprise. J’ai passé du temps avec mes nièces avant d’aller chez mes parents pour un week-end de célébration avec une bonne partie de la famille et des amis. Pour la plupart, je ne les avais pas vus depuis 3 ans, soit mon dernier retour en France, à l’occasion du mariage de mon frère d’ailleurs!

Comme toujours, ces 10 jours n’ont pas eu le goût des vacances. Pas vraiment de dépaysement, encore moins de repos et l’impression de n’avoir pas fait la moitié de ce que j’aurais aimé faire…

Au moins maintenant que mon frère habite le sud de la France, j’ai pu en profiter pour passer une journée à Aix-en-Provence et une autre à Marseille. C’était chouette d’être près de la mer, des Alpilles mais ça m’a renvoyée à des questions oubliées depuis longtemps du genre « Mais pourquoi je vis dans un pays où il fait froid la moitié de l’année? » « Pourquoi je ne vis pas dans ce décor enchanteur? »

Et puis après il y a eu ce week-end avec tous ces êtres que j’aime très fort, avec qui je partage tellement de souvenirs alors même que je rate tous les grands événements de leur vie depuis 10 ans… Et sont revenus les questions « Mais pourquoi je vis loin d’eux? Pourquoi je ne peux pas participer au week-end au gîte? ».

Ça faisait longtemps que je n’avais pas ressenti tout ça puisque ces dernières années, j’étais toujours sûre de mon choix, de la qualité de vie incomparable à Montréal…. Mais parfois, ce n’est plus si évident. Et le dilemme de l’expatrié, de l’immigrant ressurgit. J’arrive d’un côté à ne pas vouloir passer mes vacances en France car ce ne sont PAS des vacances et en même temps souhaiter voir plus mon frère, mes cousins, les amis…

Mais 10 ans plus tard il n’y a toujours pas de solution à ce dilemme. Juste ne pas y penser.

Là où il est question de maternelle, commission scolaire et coup de gueule

Il y a 6 ans, pas un voisin, pas une route en arrière
Il y a 6 ans, pas un voisin, pas une route en arrière
Aujourd'hui, 3 rues de plus en arrière et autant de familles
Aujourd’hui, 3 rues de plus en arrière et autant de familles

Alors voilà, vous prenez une ville qui accorde des permis de construire à tout va pour créer de nouveaux quartiers sortis des champs, le mien notamment, le plus récent 2 rues avant et j’en passe. Vous écrivez en gros partout que c’est pour les familles, vous écrivez même « GARDERIE » sur vos panneaux publicitaires pour attirer le jeune parent crédule. Vous vous gardez de dire quand la garderie sera créée, histoire que tous les mômes soient déjà au secondaire quand elle sera en activité…. Puis vous gardez l’école de quartier telle quelle. Une année, deux années, de nombreuses années.

 Qu’est-ce qui se passe ensuite?

 Et bien le jeune parent qui se fait une joie d’envoyer son enfant à l’école maternelle du quartier, à 3 km de là, se voit annoncer 2 mois après son inscription que non, finalement son bambin va aller à une annexe, dans une autre école, à 11km de là parce qu’il y a TROP D’ENFANTS inscrits en maternelle!

 Hmmm… Ça se pourrait-tu que ça ait un lien avec les maisons qui poussent comme des champignons depuis, au bas mot, 6 ans?? Laissez-moi vous dire qu’il n’est pas question de 2 ou 3 enfants de trop ici mais de 66, SOIXANTE-SIX purée! Comment ça rien n’a été fait avant?? Si vous pensiez emmener votre enfant à vélo les beaux jours, voire même à pieds, oubliez ça! Puis si vous vous réjouissiez parce que la petite sœur va intégrer une garderie qui est juste à côté de l’école, tsé, le côté pratique, « Chouette, on ne sera pas en retard à l’un ou à l’autre », « chouette, en un mini crochet, les enfants seront chacune à leur école/garderie », et bien, vous l’avez là où je pense.

 À la place, on vous propose de mettre votre enfant qui n’aura pas 5 ans le jour de la rentrée dans un bus avec on-ne-sait-trop-combien d’autres enfants, on ne sait pas à quelle heure, ni d’où à où (maison-annexe, école-annexe?), sans accompagnateurs hormis le chauffeur. Vraiment? Parce que moi je ne souhaite pas ça pour mon enfant en maternelle. Google Map annonce 20 minutes de trajet sans arrêt. Donc si vous ajoutez des arrêts pour prendre plusieurs enfants, ma fille va passer quoi 1h? plus d’1h par jour dans un bus parce que quelqu’un n’a pas fait son travail?? En tant que parents placés dans cette situation, on est vraiment en colère. Tout ça arrive parce  quelqu’un a mal fait son travail ou une administration « a dormi sur la switch ». La commission scolaire Marie-Victorin annonce ainsi qu’elle a le budget pour agrandir l’école depuis 2 ou 3 ans mais qu’il manque le « ok » du Ministère de l’Éducation… Well, that’s just perfect! Parce que pendant ce temps là, y a des familles, et on s’entend que si c’est 66 enfants cette année, ça fait un paquet de familles impactées depuis quelques années, qui doivent en subir les conséquences.

Chez nous, c’est un casse-tête organisationnel. Si je calcule le trajet maison-garderie-école-bus, j’arrive à 30 minutes de trajet. Ça c’est sans compter le temps de s’arrêter pour de vrai, descendre les enfants, les déshabiller en hiver, repartir. Et puis bien sûr après, attendre le bus et se rendre à Montréal pour être au travail à 8h30… En temps normal, il faut qu’on parte à 7h30 pour être à l’heure. Avec cette histoire d’annexe, si on ne part pas à 6h45, on sera en retard. Et donc comme on met 1h pour se préparer environ, il va falloir se lever à 5h45! Pu***, 5h45! Comment voulez-vous que des enfants de 3 et 5 ans soient en forme (et de bonne humeur) dans ces conditions? Et on remet le couvert le soir. Dois-je préciser qu’en sortant du travail à 16h30 (si on n’est pas retardé), être à ces deux endroits opposés avant la fermeture à 18h, va relever du numéro d’équilibriste…

Faites des enfants hein…

Vers un mode de vie plus… sain? (1)

Au détour d’un article, je vous ai mentionné que je changeais des habitudes dans mon « mode de vie », à la fois pour faire des achats plus « santé » et à la fois pour réduire mes déchets.

ServietteshygieniqueslavablesDiva Cup

Sur ce dernier plan, j’ai enfin sauté le pas de troquer mes cotons à démaquiller jetables pour leur pendant lavables! Ce même jour, j’ai aussi acheté des serviettes hygiéniques lavables et sérieux, je suis ravie de mon achat! Bon j’ai voulu commencer doucement pour voir si j’étais confortable avec, alors j’en ai acheté juste 2 mais entre ça et la Diva Cup, je crois que j’en ai fini avec les tampons et autres serviettes jetables pleines de produits chimiques!

shampoing lushPour rester sur le sujet de la salle de bain, je troque aussi mes produits de beauté industriel aux listes d’ingrédients bien trop longues et obscures contre des produits plus naturels, sans conservateurs notamment. Cela implique de les magasiner autre part qu’à la pharmacie de base, chez Avril Supermarché pour moi, mais il y a plein d’autres boutiques qui en vendent, sans compter les sites internet. J’ai testé plusieurs marques de shampoings (Oneka, Hemp Co., Druide) mais je compte aussi limiter les flacons pour éviter les déchets. Il me reste donc l’option shampoing solide (j’en teste un de Lush justement qu’on m’a offert) ou en vrac. Là encore plusieurs boutiques en offre, notamment Maman Autrement à St-Bruno pour celles qui habitent la Rive-Sud. D’ailleurs j’ai aussi viré le gel douche de ma salle de bain pour revenir aux bonnes vieilles savonnettes! Ça n’a l’air de rien mais hop, encore des flacons de moins dans ma poubelle et finalement je ne trouve pas ça si désagréable alors que j’aimais vraiment (vraiment) les gels douches. Ça m’a quand même pris un bon 3 semaines pour ne plus avoir le réflexe de chercher mon gel douche au moment de me savonner!

Et à part ma salle de bain? Les autres efforts sont moins notables. On n’achète plus de sopalin ce qui m’a valu de réaménager un tiroir de la cuisine pour y mettre à portée de mains suffisamment de torchons et débarbouillettes. À date le seul moment où le rouleau d’essuie-tout me manque c’est pour absorber le trop plein d’huile quand on fait des frites maison ou d’autres choses à la friteuse. Pour l’instant je me sers d’un reste de serviettes jetables qu’on a mais j’ai un peu de mal à me faire à l’idée d’utiliser des torchons pour ça. À travailler donc.

thumbnail_IMG_4312Mes parents m’ont envoyé tout un lot de mouchoirs lavables après que j’ai mentionné que j’aimerais bien qu’ils me ramènent quelques mouchoirs en tissu de leur réserve lors de leur prochaine visite. Du coup, depuis une semaine, je suis revenue à mes bonnes vieilles habitudes d’enfant en ressortant mon gros mouchoir. C’est ainsi que je me suis vite rendue compte que je préférerais en avoir plein de petits (un peu comme des jetables) plutôt que des très grands comme mes parents m’ont envoyés.Le problème des très grands c’est que ça prend beaucoup de place dans les poches et qu’en plus, on ne sait plus quel bout on a utilisé si on fait juste s’essuyer un peu le nez. Mais l’un dans l’autre, pour moi qui consomme beaucoup de mouchoirs jetables avec toujours « la goutte au nez », c’est une petite fierté quand je vois ma boîte de mouchoirs jetables à la fin de la journée et que je me dis que je n’en ai pris aucun aujourd’hui! J’imagine qu’un jour ce sera naturel mais à date, ça me procure un petit bonheur.

Choix de vrac chez Maman autrement

Évidemment le plus gros côté déchet reste à faire avec notre poubelle de cuisine. Pour se faire, il n’y a pas 36 options, il va falloir se mettre au compostage! J’envie les villes/arrondissements qui offrent ce service à leurs citoyens parce que chez nous ce n’est pas prévu avant 2018-2020! Alors on fait quoi en attendant? Et bien, on profite de la journée verte à Longueuil le 30 avril pour récupérer un composteur à 30$, un récupérateur d’eau à 25$ et hop, on se lance! Je vous en dirais plus quand on aura commencé!

Avec le compost, on devrait réduire pour une bonne partie notre poubelle. Il nous restera encore bien du chemin mais on va passer au vrac dès que les flacons de produit à vaisselle et lessive seront finis, ce qui fera encore un pas dans la bonne direction. Il faudrait qu’on consomme aussi moins de produits emballés voire suremballés mais dans notre coin, il y a peu d’épiceries qui vont dans ce sens et on ne veut pas non plus faire 36 arrêts. La solution pourrait être de passer par une offre de panier de légumes pour déjà limiter certains emballages (genre les courgettes emballées par 3 chez IGA!) mais encore faut-il trouver celui qui nous convient et qui ne suremballe pas lui-même!

Plein de petits progrès donc ces derniers mois et on regarde une habitude après l’autre pour essayer de trouver une alternative sans bousculer toutes nos habitudes non plus selon les conseils de Lauraki notamment. Parce que c’est pas tout mais ma moitié est moins emballé que moi par ces changements et il faut du temps pour l’amadouer parfois!

Dois-je dire à ma fille qu’elle est belle?

sexismeDans un monde où pour vendre une voiture aussi bien qu’un DVD, il semble incontournable d’afficher une femme fortement déshabillée, où pour vendre toujours plus de vêtements, de médicaments, de lessives, on nous affiche des femmes belles, très belles, trop belles, quel message ai-je envie de transmettre à mes filles?

J’aimerais qu’elles aient confiance en elle. En elle toute entière, pas juste en leur physique. Et pourtant, à l’adolescence, le mal-être de nos filles est très souvent lié à leur apparence. Elles se sentent trop grosses, trop maigres, trop boutonneuses, trop plate, trop grandes, trop petites, rien ne va et ce physique déborde sur le psychologique. Je n’ai pas envie que cela arrive à mes filles. Alors je leur dis souvent qu’elles sont belles. Je précise que ce n’est pas lié à la robe qu’elles portent, juste qu’ELLES sont belles. Mais le message reste le même. Je mets l’accent sur leur physique alors qu’au fond je voudrais qu’elles ne se préoccupent pas de cet élément mais qu’elles comprennent que ce qui compte, ce sont les gestes qu’elles posent, les décisions qu’elles prennent, les interactions qu’elles ont avec les autres. J’aimerais qu’elles n’aient jamais peur d’entreprendre quelque chose, qu’elles se sentent suffisamment fortes pour oser, qu’elles ne se jugent pas à travers le regard des autres.

Mais le message est tellement moins facile à passer que juste dire le matin « tu es belle ». Suis-je en train d’entretenir cette culture sexiste? Est-ce que mes filles auront plus envie d’aller à un camp de jour qui propose d’apprendre à coordonner ses vêtements ou à bien se maquiller, la puberté à peine commencée? Préféreront-elles ça plutôt qu’un camp de jour qui serait accès sur la science, sur l’ingénierie ou même sur un sport?

Suis-je l’artisan de cette culture du paraître qui pourtant me révolte? J’aimerais que mes filles puissent s’habiller comme elles en aient envie. En robe courte si ça leur tente sans qu’un chromose X se sente aguiché et en droit de commenter/s’approcher. Ou en « habit mou », comme on dit ici, parce que c’est de ça qu’elles auront envie et que dans tous les cas, elles marchent la tête droite, bien dans leurs baskets. Parce que ce n’est pas leur beauté qui m’importe mais leur bien-être. Mais f*ck que c’est dur de bien faire!

8 ans plus tard

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Mon premier design

Comme je le mentionnais cette semaine, mon blog fête aujourd’hui ses 8 ans! Quand je l’ai commencé, j’étais en transition à Paris, j’attendais avec impatience d’obtenir ma Résidence Permanente après mon dernier séjour à Montréal en tant que PVTiste cette fois…

J’étais célibataire, je pensais travailler comme éditrice quand je serais « posée » et j’avais zéro contrainte à part celles que je m’imposais. Je ne ferais pas le bilan de ses 8 dernières années, ni sur le plan réelles ni sur le plan « virtuelles » mais faut bien admettre que la vie nous réserve de drôles de surprises!

Pour mon premier article, je reprenais le questionnaire de Pivot et en le relisant, je me rends compte que je répondrais la même chose à la plupart des questions aujourd’hui! Par contre, cette année-là mon calendrier de l’Avent Kinder était tout vide le 21 décembre alors même que je n’avais pas d’enfant! Oups! 🙂

Ce blog est en fait mon 3e mais c’est le plus long que j’ai tenu, même s’il a été très peu actif quand je suis devenue maman. J’aimerais reprendre un rythme plus « régulier » mais c’est fou comme un job à temps plein et 2 enfants, ça bouffe du temps! Et de l’énergie! D’ailleurs c’est sûrement plus de l’énergie dont je fais défaut que du temps… Quoi que du temps pour moi, vraiment, je n’en ai pas tant que ça puisque mêmes aux toilettes, on ne peut plus être tranquille quand on a des gnomes!

Tout ça pour dire: JOYEUX ANNIVERSAIRE BLOGOUNET!