Catégorie : C’est mieux en le disant

La vie rêvée d’avant

“The Monster Isolation" -- After a terrible date, Koothrappali (Kunal Nayyar) vows to never leave his apartment, on THE BIG BANG THEORY, Thursday, Feb. 21 (8:00 – 8:31 PM, ET/PT) on the CBS Television Network. Photo: Monty Brinton/CBS ©2013 CBS Broadcasting, Inc. All Rights Reserved.

Bientôt mon blog aura 8 ans et pour l’occasion je me suis replongée dans de vieux articles. Cela m’a permis de voir que j’avais évolué… et parfois je retournerais bien en arrière! Extrait:

Quand je travaille (Seigneur, faites que je retravaille un jour!), le dimanche soir je programme mon réveil à 7h49, le mardi je passe à 7h51 vu que j’étais en avance le matin, le mercredi à 7h52 pour la même raison, le jeudi à 7h53 parce que je suis crevée et qu’une minute de plus me fera le plus grand bien, et le vendredi généralement j’oublie de mettre mon réveil…

OMG! À une époque je devais mettre mon réveil pour me lever?! 4 ans que ce n’est plus nécessaire! Et à une époque je pouvais me lever à 7h53 et être à l’heure au travail?! Je sais que c’était à Paris donc que je commençais sûrement plus tard que mon 8h30 actuel mais quand même quoi!

Toujours à la même période:

Pendant 6 semaines je n’ai pas travaillé. Pendant 6 semaines je mettais mon réveil à 9h pour ne réussir à me lever qu’à 10. Pendant 6 semaines, je matais des séries tout en repoussant le moment où je relancerais les agences intérim pour travailler. Pendant 6 semaines, j’étais au chaud chez moi, à me goinfrer de Délichocs et smoothies.

OMG bis! 6 semaines à ne rien faire? Personne à s’occuper à part moi-même! Manger des cochonneries, regarder autant de séries que souhaité?! Franchement, vu de 8 ans plus tard avec un job à plein temps, deux marmots à gérer, des repas équilibrés à préparer, le célibat et le chômage me feraient presque rêver!

Les montagnes qui rapetissent

citationIl y a des moments dans la vie où, selon l’expression consacrée, « on se fait toute une montagne de quelque chose ». Je me souviens qu’avant de commencer à ma job, là où je suis encore 7 ans plus tard, j’angoissais beaucoup « oh la la, c’est dans une division anglophone, il va falloir que comprenne tous les termes techniques, tous les systèmes, dans un domaine que je ne connais pas du tout en plus, bla bla bla ». Et puis le premier jour est arrivé et j’avais un collègue anglophone quand tous les autres étaient francophones! Puis les systèmes étaient relativement simples et pour les plus complexes, j’avais zéro pression pour les maîtriser du jour au lendemain! Toute cette inquiétude pour rien!

Plus tard, en devenant maman, il y a eu d’autres montagnes bien trop grosses à franchir à première vue! Par exemple, quand j’ai décidé d’arrêter d’allaiter ma première fille après environ 10 mois de cette complicité, je me demandais vraiment comment j’allais pouvoir la consoler autrement, comment j’allais pouvoir la rendormir la nuit, comment elle allait se nourrir presque… Et bien vous savez quoi, je me souviens encore de ces questionnements mais je me souviens à peine comme tout a été facile une fois la décision prise. Elle a bu du lait dans un biberon (qu’elle a eu bien du mal à lâcher 3 ans plus tard même), elle a calmé ses pleurs avec un simple câlin et il n’y a pas eu de réveils nocturnes qui demandaient plus que « un bisous et au lit ». La montagne avait rapetissé du jour au lendemain.

Ma fille cadette était accro à sa suce pour dormir. Ça nous allait bien puisqu’on la couchait en 30 secondes et qu’on ne l’entendait plus jusqu’au matin, parfois 12h plus tard… Mais bon, un jour à la garderie, on lui a coupé la suce pour la sieste, nous faisant un appel du pied pour faire de même à la maison… « Ça va pas, non? Vous voulez pourrir nos nuits? » Je l’ai pensé mais je ne l’ai pas dit (enfin pas aux supers éducatrices en tout cas). On a repoussé ce moment parce que « vous ne vous rendez pas compte, j’ai zéro énergie pour me battre avec elle la nuit, rester debout une éternité pour qu’elle daigne se rendormir sans sa suce! Non, non, on est bien assez fatigués sans ça ». Puis un jour, il n’y avait plus d’excuse, il fallait franchir notre montagne. On a commencé par la sieste un dimanche après-midi. Ça a été compliqué! Endormissement difficile, réveil au bout d’1h à peine alors qu’habituellement il faut la réveiller après 3h30 de dodo parce qu’il se fait tard et notre angoisse pour la nuit à venir était à son comble! Cette nuit-là j’ai effectivement mal dormi. Mais pas ma fille. Je l’ai couchée comme d’habitude sauf que je ne lui ai pas donné sa suce, elle ne l’a pas réclamé, elle s’est tournée comme elle fait toujours à peine je l’ai posé et on ne l’a plus entendue jusqu’au matin! Et depuis il en est ainsi tous les jours! Moi qui pensais que lui faire arrêter la suce allait être une épreuve de force, allait engendrer des frustrations, des pleurs, des carences en sommeil… Il n’en a rien été. On a failli lui laisser sa suce pour encore très longtemps simplement parce qu’on avait peur de ce qui pourrait se passer, parce qu’on ne voulait pas prendre de chance. « Le sommeil, c’est la vie ». Et ce qui était une montagne est devenue une toute petite colline à peine. Et on l’a franchi ensemble sans aucune embûche!

On a raté quelque chose

livre
Je ne connais pas ce livre mais il me paraît fort à propos!

Si vous êtes parents, vous êtes-vous déjà demandé si vous aviez raté quelque chose dans l’éducation de vos enfants? Si j’en crois mon entourage, je dirais que oui. Parce que des amis parents m’ont déjà dit ça, parce que je l’ai déjà pensé moi-même, parce qu’on en a déjà discuté entre parents…

Qu’est-ce qui fait qu’on se sent toujours si « insécure », qu’on a toujours l’impression qu’il y a quelque chose qui ne fonctionne pas comme ça devrait chez nos petits? Pour certains, ce sera des problèmes de tempérament: trop agressif, trop insolent, trop introverti pour d’autres ce sera des questions d’éducation: on est trop sévère, on ne l’est pas assez. On compare nos enfants avec « la norme » même si on sait très bien que c’est la pire chose à faire. Mais hé! qui ne se pose pas de questions quand son enfant de 2 ans baragouine quelques mots à peine alors que certains de ses petits camarades font déjà de belles phrases? « On a du rater quelque chose, on ne l’a pas stimulé assez, il faut qu’on lui parle plus »… Ou alors votre enfant de 5 ans est insolent, vous regarde de haut, fait systématiquement le contraire de ce que vous lui demandez et vous voyez autour de vous d’autres enfants du même âge qui ont l’air si sage, si « obéissant »… Ah quelle belle vie de famille ils doivent avoir! « On a du rater quelque chose, on aurait du être plus ferme. Tu vois, quand il avait 3/4 ans, on aurait du commencer/faire/ne pas faire »… Ou vous avez un enfant extrêmement timide, qui n’ose rien, que vous voudriez voir expérimenter mais qui reste dans vos jupes, « on a du rater quelque chose, on aurait du lui faire faire des activités tout bébé, on aurait du le/la forcer à… ».

Une éternelle remise en question des choix qu’on a fait. Parce qu’on se fera toujours dire par quelqu’un qui ne nous connaît pas assez « c’est de votre faute si il/elle est comme ça ». Parce que vous avez forcément raté quelque chose.

Mais si on se l’est tous dit un jour, ça doit vouloir dire qu’on a tous raté quelque chose alors? Est-ce que cet échec ne fait pas partie de leur éducation, de notre éducation dans ce cas? Parce qu’à leur naissance, nous devenons parent du jour au lendemain mais notre rôle « d’éducateur », lui, n’apparaît pas comme par miracle. Au fil des mois, des années, on va apprendre nous aussi, on va faire des erreurs, on a va raté quelque chose, comme tout le monde, mais ça doit bien être le processus normal du job de parents si on passe tous par là? Puis ce qui ne fonctionne pas un jour chez nos enfants ou pendant plusieurs mois, va sûrement se mettre en place plus tard, parce que justement on se remet en question, et c’est bon dans un sens, on pivote un peu sur notre axe/orbite de parent pour voir le bon et le moins bon mais est-ce que ça devrait nous « diminuer », nous atteindre autant, est-ce qu’on devrait le croire pour de vrai? Non. Parce qu’on ne rate pas quelque chose un jour, on fait juste ce qui est le mieux au moment présent et on se rend compte après coup que peut-être autre chose aurait mieux marché. Mais vous savez quoi? Ce n’est même pas sûr.

 

La théorie versus la pratique

IMG_2567Quand on devient parent, on s’inquiète surtout de comment s’occuper d’un nouveau-né, si fragile, si loin de ce qu’on connaît. Et pourtant c’est pas mal l’étape la plus facile de l’aventure « être parent ». Tout d’abord parce que cette période est courte et que même si, sur le coup ça paraît interminable, 6 mois, 9 mois, c’est très rapide! Alors non je n’ai pas envie de revivre les nuits courtes et hachées des premiers mois de bébé mais à côté de ça, la vie était quand même simple : les nourrir, les distraire avec des hochets qui font pouet-pouet et leur donner un bain une fois de temps en temps…

Non les choses sérieuses commencent vers 18 mois je dirais, tranquillement. À coup de « je tourne la tête catégoriquement pour dire non » tout d’abord ou de cris trop aigus devant un interdit. Mais ils sont petits, ce besoin d’indépendance nous amuse et on peut encore les gérer sans trop de mal. Puis ils ont 2 ans, 2 ans et demi et le « non » et le « tout seul » deviennent des refrains égrenés plusieurs fois par jour, parfois entre deux crises de bacon parterre.

Alors on commence à chercher des solutions, on suit des conseils trouvés sur internet, dans les magazines ou auprès d’amis. On essaie de s’en tenir à de la « psychologie positive » parce qu’on ne veut pas être ce parent qui va dire « non » à tout, qui va punir, élever la voix à chaque accrochage.

Alors on apprend qu’une des bases est de proposer des alternatives aux enfants : plutôt que habille-toi (suivi de zéro action) ou qu’est-ce que tu veux mettre (suivi de 30 minutes de négociation), on propose « tu veux la robe grise ou la bleue? » Et ça marche, votre enfant choisit sa robe et l’enfile presque sans broncher!

Ou pas. En fait, chez nous ça se poursuit plutôt comme ça « non, je ne veux pas mettre de robe! » (alors que ça fait 1 ans qu’elle ne veut plus mettre de pantalon). « Ok, tu veux une jupe ou un pantalon alors? » « Non je veux pas de jupe »… « ni de pantalon »! Hmmm… « Est-ce que tu veux mettre un legging alors? » Plus de réponse, l’asticot est parti faire autre chose pendant qu’on fouillait sa penderie!

Toujours fort des conseils lus à droite à gauche, vous vous dites qu’à cela ne tienne, dorénavant elle va choisir ses habits la veille au soir quand on est moins pressé et en plus ça l’incitera à s’habiller seule le lendemain. Hop, voilà le soir venu et vous poser votre question « Tu veux mettre quoi demain? » Avec un peu de chance, vous allez obtenir une réponse sans trop de débat et vous allez pouvoir mettre de côté les habits pour le lendemain.

Mais le matin venu, voilà que votre enfant ne veut pas plus s’habiller! Ni avec les habits choisis, ni avec rien d’autre! Alors comme vous êtes adeptes de la douceur, vous en revenez à vos alternatives : « tu t’habilles sinon… tu vas à la garderie en pyjama! » Alors celle-là je vous conseille vraiment de l’éviter parce que vous avez de bonnes chances que votre enfant soit tout emballé à l’idée d’aller à la garderie habillé en pilou et vous l’aurez dans l’os! Non, vous essayez plutôt « maintenant soit tu t’habilles, soit tu te laves les dents » (on gage que 5 minutes après aucun des deux n’est fait?) ou « si tu ne veux pas t’habiller, je vais habiller ta sœur » (la petite sœur sera effectivement habillée mais vous avez de bonnes chances que la grande en ait profité pour retourner jouer!). Bref… comme tous les matins vous serez en retard et un de vos enfants sera habillé en sac à patate.

Mais à ce petit jeu des choix, vous devenez très bon. « Tu veux l’assiette abeille ou l’assiette canard? », « on met un élastique rose ou violet dans les cheveux? »… Puis c’est l’heure d’aller se coucher, devant l’enfant récalcitrant qui a une énième demande, vous dites « je te porte pour monter te coucher ou tu grimpes toute seule? ». Ça marche parfois… Jusqu’au jour où votre enfant adopte la même stratégie « Maman, soit je regarde un autre Peppa Pig, soit je ne vais pas me coucher ». « Maman, soit je regarde une photo sur la tablette, soit je ne viens pas manger »!

L’enfant, ce petit être intelligent qui parvient toujours à déjouer vos stratégies!

Deux ans

P1120013Oh ma Chérie, demain tu fêtes tes 2 ans!! On ne s’y attendait tellement pas qu’on n’est pas vraiment prêt pour ta journée! Mais qu’à cela ne tienne, on fêtera ça un peu mieux samedi!

À deux ans, tu es une petite fille espiègle qui est à la fois indépendante (tu joues sûrement plus souvent toute seule que ta grande sœur) et à la fois très câline, à souvent demander d’être portée! Tu observes ta sœur et ne manques pas une occasion de reproduire la bêtise qu’elle est en train de faire! Cela dit, pour être honnête, elle-même ne manque jamais une occasion d’imiter tes âneries non plus! Alors parfois c’est mignon, on sourit, on s’attendrit et parfois, surtout si ça implique de courir partout dans la maison en criant, on perd un peu la tête!

Tu tripes sur les portefeuilles et dans le bus tu passes de longs moments à enlever/remettre les différentes cartes bancaires ou de fidélité dans leurs emplacements. Tu aimes beaucoup le chocolat et ne manque jamais de manger mes BN si tant est que j’en ai! Tu aimes aussi allumer/éteindre les lumières (heureusement il y en a peu que tu atteins pour l’instant) et depuis que papy et mamie sont venus cet été, tu ne vas plus te coucher sans avoir fait un bisous à tout le monde! C’est chou et comme tu vas au lit très facilement, on te laisse faire quand tu redemandes, par exemple, de refaire un bisous à « Oé » alors que tu en as déjà eu un! D’ailleurs, tu dors encore avec ta suce à la maison mais plus à la garderie depuis une semaine, yeah! Kathleen m’a fait les gros yeux quand je lui ai dit mais promis, on va la couper dès que le timing sera bon! On est si fiers de toi! Tu grandis, tu prends ton indépendance et la propreté va bon chemin.

Tes mots sont encore difficile à comprendre mais certains ne font pas de doute, surtout quand c’est pour appeler ta sœur « Viens Oé! » « Monte Oé! » Dois-je préciser que cela me fait fondre?!

Ma chipette d’amour, avec ta naissance éclair il y a deux ans, j’aurais sans doute du m’attendre à ce que tu pousses comme un champignon mais juste encore un peu, reste mon bébé quelques temps!

J’ai voulu m’inscrire à l’université

P1120092Ça m’a pris comme ça, un jour, il FALLAIT que je m’inscrive à l’université là-là! En fait, c’est la faute d’une amie/collègue qui me parlait de faire un cours ensemble pour obtenir notre titre CRM (Canadian Risk Management). On en parlait, je disais « oui, oui » puis devant les différentes options/procédures, je trainais la patte.

Faut dire qu’il se donne soit en anglais à McGill à raison de 3h de cours par semaine, soit en français à distance avec l’Université Laval… mais à distance quoi. Bref, rien d’optimal mais comme je n’avais pas envie d’écrire mes examens en anglais, le choix était vite fait. Mais rendu en juillet, j’ai comme pris conscience que ça serait un gros plus sur mon CV donc hop, j’étais décidée à commencer dès cet automne (puisque je compte faire un cours par session, pas plus ça va pas? et qu’il y a 3 cours à faire). Et là les ennuis ont commencé!

On pourrait penser que c’est simple de s’inscrire: bonjour, je voudrais suivre tel cours qui commence le 31 août, je vous envoie un chèque et ça s’arrête là. Alors que ça ressemble plutôt à: « Mais Madame, c’est trop tard, les inscriptions s’arrêtaient le 8 juillet! Là vous pouvez vous inscrire comme étudiant libre et peut-être que votre cours sera crédité la prochaine session ». Bon bon bon, mettons. Tsé ça se peut qu’il faille arrêter les inscriptions super tôt car le cours est vite plein, et puis je m’y suis pris au dernier moment (genre le 12 juillet).

Ok, je m’inscris en étudiant libre. « Ah mais Madame, ça nous prend tel et tel et tel et tel et tel (vous avez compris) document »! Crime! « Parce que en quoi mes relevés de notes de DESS ont quelque chose à voir avec ça? Puis bon mes diplômes sont en France donc ça va être dur de vous envoyer tout ça avant le 11 août! Comment ça mon passeport canadien ne suffit pas? Ma carte de citoyenneté canadienne?? » « J’en ai pas, ils n’en donnent plus depuis plusieurs années, faudrait peut-être voir à mettre à jour vos procédures! Ah donc vous avez besoin de l’espèce de diplôme canadien, ok je vous envoie ça. Ah du verso avec le code barre? Bon je vous renvoie ça. Parfait, je vous ai tout scanné. Vous voulez sérieusement dire qu’il faut que je vous envoie les copies par la poste EN PLUS? Ça va-tu vraiment faire une différence par rapport au scan? Comment ça ma copie certifiée conforme est trop vieille?! Ok, donc là, c’est bon, vous avez tout? Je peux m’inscrire? Super! »

Enfin je suis inscrite en étudiant libre. Bah tiens il reste 40 places dans le cours!! On pourrait pas me transférer en étudiant normal dans ce cas? Ah non? Bon ok…

Tiens, sur ma facture, j’ai un 400$ pour « étudiant hors du pays »?! Euh mais je suis bien là pourtant et vous m’avez demandé plein de documents déjà! Ah bon vous mettez ça par défaut à tous les étudiants et ensuite vous l’enlevez?! Ah oui, c’est une façon de faire comme une autre…. Tiens 3 semaines ont passé, tout a l’air en ordre. Comment ça il faut encore que je vous envoie des papiers qui justifie mon statut au Canada? Le CSQ cette fois? Ou la RAMQ? J’ai une preuve de citoyenneté, qu’est-ce qu’il vous fait de plus?! Bon d’accord!

Hé! 4 semaines et je viens d’apprendre par hasard qu’il fallait que je m’inscrive en ligne avant le 16 septembre pour pouvoir passer mes examens dans un centre d’examens à Montréal vu que ça ne me tente pas d’aller à Québec pour ça! Ça aurait été tellement le fun d’en être informé avant! Ah tiens, vous communiquez avec moi sur le webmail de l’université maintenant? Si je l’avais su, je n’aurais peut-être pas raté le message « Communication importante » envoyé il y a deux semaines! Ah et puis c’est super moderne de ne pas pouvoir rediriger ses courriels vers une adresse qu’on utilise pour de vrai!

Non mais sinon je suis vraiment contente de m’être inscrite à l’université! Surtout quand on m’a envoyé ma carte étudiante en me demandant d’aller faire la photo à telle date au Pavillon Machin à Québec! Tiens j’espère que la carte n’est pas obligatoire pour passer les examens…

Bon maintenant je peux commencer à étudier?! Quand vous dites que le livre de cours vaut 180$, vous faites une erreur, non? Non?! Punaise, je vais être vachement intelligente après avoir lu un livre de cette valeur!

P1120091Je lève le suspens sur ce point tout de suite, il y a peu de chance que je ressorte bien plus intelligente de cette expérience, d’une part parce que c’est la première traduction du livre en français et que c’est très mal traduit (l’assurance des choses pour parler d’assurance Biens par exemple) et d’autre part, parce que la matière est tellement chiante que j’avance au rythme de 2 pages par jour en relisant les mêmes paragraphes plusieurs fois vu que je m’endors une ligne sur deux!

La seule vraie bonne nouvelle c’est que mon employeur me rembourse pour m’infliger cette torture!

La vie rêvée des mamans

***Article écrit le 12 août 2011 à un mois demon premier accouchement. Je le trouve toujours d’actualité même si les personnalités citées ne le sont plus trop!***

Je crois que j’avais déjà mentionné le sujet un jour mais à quelques semaines de mon accouchement, c’est un sujet qui m’énerve encore plus. Dans les journaux, on porte aux nues ces femmes, actrices ou chanteuses, qui à peine quelques semaines après avoir accouchées se remettent au « travail ».
D’abord laissez-moi vous dire qu’on n’a pas la même définition de travail, parce que moi je travaille pour vivre notamment, alors qu’elles, elles choisissent à chaque nouveau projet ce qu’elles veulent faire et combien elles vont demander pour ça.

Leur grossesse est sûrement plus facile puisque là encore elles choisissent ou non de travailler et la plupart du temps les photos volées nous les montrent en train de faire du shopping, de boire un café ou de bronzer sur une plage. C’est sûr que moi aussi je pourrais être drôlement épanoui à 8 mois passé si je n’avais pas eu à me lever à 6h45 tous les matins et à faire 50 minutes de transport pour aller m’enfermer dans un bureau pendant tout ce temps…

Une fois qu’elles ont accouché, on les voit de nouveau en train de faire du shopping, de boire des cafés, de faire des sorties en amoureux avec leur conjoint et bien souvent on ne voit pas trace du nouveau-né. Non parce que vous, maman lambda, vous êtes seule la plupart du temps pour vous occuper de votre rejeton, le nourrir à la demande et assumer les nuits. Elles ont des nannys, des femmes de ménage, voire des cuisinières et avec tout ça, si vous vous appelez Kate Hudson, 3 semaines après avoir accouchée, vous pouvez être sur une plage avec votre chum et le bébé Dieu sait où. Alors que vous, en congé maternité, vous avez unbudget vacances proche du zéro…

Qu’elles aient ce mode de vie, good for her, mais que les journalistes les portent aux nues pour ça (« Marion Cotillard est déjà de retour sur les plateaux de tournage », etc.), ça m’énerve encore plus. C’est quoi l’intérêt?

Être influençable

CIMG2442Être influençable est souvent vu comme quelque chose de négatif. Je ne me souviens pas du nombre de fois en grandissant où j’ai entendu mes parents dire que telle amie avait mauvaise influence sur moi… Quelque part, ça devait être un peu vrai puisque je me souviens avoir essayé la cigarette en voyage scolaire en 5e, avec un groupe de camarades alors que quelques mois auparavant je disais que « c’était vraiment dégueulasse, que jamais au grand jamais je ne fumerais! »

Mais ça c’était enfant.

En grandissant, les ami(e)s sont devenues une source d’influence ou même d’inspiration beaucoup plus positive! C’est en discutant avec une amie que j’ai orienté plusieurs décisions liées à la naissance de mes filles (du choix d’accoucher sans péridurale, de faire appel à une accompagnante à la naissance à celui d’utiliser des couches lavables par exemple) mais c’est aussi en échangeant avec des amies que j’ai pu modifier plein de petits gestes du quotidien pour être plus écologique, plus « naturelle » et mieux dans ma maison et mes baskets!

Un jour j’ai posé la question « est-ce que vous connaissez des shampoings un peu naturels, sans conservateurs notamment? » Et là j’ai ouvert la porte à un tout nouveau monde parce que justement plusieurs amies faisaient déjà le choix de rayer les produits industriels de leur salle de bain mais aussi de diminuer les lavages pour passer au « low poo ». Je ne rentrerai pas dans le détail aujourd’hui mais avec leur influence, je sauve du temps et de l’argent!

Ce sont aussi elles qui m’inspirent pour supprimer certains achats de mon caddie de course. Le dernier en date? Le sopalin (ou essuie-tout) suite à une conversation Facebook et avant ça il y avait eu les tampons hygiéniques remplacés par une Diva Cup et après ça, il y aura plein d’autres choses j’en suis sûre parce que je me laisse convaincre facilement quand les arguments sont bons! Être influençable c’est s’inspirer du meilleur qui nous entoure.

Pour tout ces petits gestes, je vous conseille les blogs de Laure, Véro et Marion qui sont une vraie source d’inspiration pour moi. D’ailleurs, j’envisage même de me mettre à la couture maintenant, c’est dire!

 

Joyeux 4 ans ma Chérie

DSC_0318Il y a 4 ans, j’étais à la maison en train de chronométrer soigneusement mes contractions. Tu allais naître en début de soirée et faire de moi une maman pour la première fois! Je me souviens très bien de cette soirée, de ces premiers jours… Tu étais le bébé parfait. Tu dormais bien, tu tétais comme une championne et j’étais tellement heureuse de t’avoir près de moi qu’il m’arrivait de pleurer à la simple idée que l’univers pourrait te reprendre!

Les semaines ont passé, les mois et maintenant les années mais tu restes mon bébé. D’ailleurs tu te comportes comme tel assez souvent, refusant d’abandonner ton biberon de lait du matin, essayant de devancer ta sœur pour sauter dans mes bras mais tu es aussi une petite fille au goût affirmé (pas question de mettre un pantalon, il faut regarder Peppa Pig encore et encore, les pépites de chocolat c’est bon quand on prépare la brioche mais pas quand on la mange, etc.).

Tu nous demandes très souvent si on est fiers de toi. Et selon les circonstances, on te répond oui ou non mais j’essaie de t’expliquer que ce n’est pas ça qui compte. Qu’il faut que tu soies, toi, fière de toi, qu’il faut être attentive aux autres et qu’il faut être heureuse surtout. Parfois tu aides ta sœur, comme cette fois dans les jeux gonflables où tu lui as montré comment escalader, où tu la tenais par les fesses pour l’aider à monter et tu vois, cette fois-là on était hyper fiers de toi!

Alors bien sûr tout n’est pas rose. Il y a souvent des confrontations puisque tu as tendance à continuer les bêtises même quand on te demande d’arrêter et tu aimes beaucoup embêter ta sœur qui, elle, aime beaucoup venir chouiner dans nos bras! Ton sommeil est devenu plus chaotique ces derniers temps: tu as du mal à t’endormir le soir sans te relever plusieurs fois, tu ne veux plus faire de sieste l’après-midi même si pour l’instant on arrive toujours à te faire dormir un petit moment et les nuits il arrive assez souvent que tu débarques dans notre chambre et que tu attendes patiemment qu’on aille te recoucher! Ça ne fait pas trop notre affaire mais on se dit qu’une fois l’été (et son lot de visites) pour de bon fini, tu retrouveras peut-être un rythme un peu plus agréable pour tous!

Aujourd’hui tu as 4 ans et depuis ce matin tu me demandes « quand c’est midi? » pour pouvoir enfin découvrir tes cadeaux! Tu avais tellement hâte à cette journée! Pour la première fois, papy et mamie sont là pour ta fête et dans une semaine, c’est avec tous tes amis que tu souffleras tes 4 printemps, pour ton plus grand plaisir. À la garderie, il faudra dorénavant attendre la fin du mois pour célébrer l’événement, l’année prochaine, ce sera une autre histoire à l’école…

Joyeux Anniversaire mon amour! Et comme tu me l’as demandé plusieurs fois, au moment de chanter « Bonne Fête », je la chanterai très fort, juste pour te faire plaisir! Et n’en doute jamais mon cœur, on t’aime plus que tu ne le sauras jamais même quand on se fâche, même quand on est un peu moins fiers de toi!

Dilemme du parent expatrié au Québec

Quel vocabulaire employer avec nos enfants? Celui qui est naturel pour nous, avec lequel nous avons grandi et vécu pendant 20, 25 ou 30 ans ou celui qui le sera pour nos enfants allant à l’école, grandissant ici?

Toboggan ou glissade??
Toboggan ou glissade??

Soccer ou football, Zoé a déjà tranché, c’est soccer.

Chaussettes ou bas. Là c’est plus fort que moi, on conserve chaussettes!

Lumière ou feu (de circulation). On emploie les deux selon les jours!

Calinours ou bisounours. On s’adapte selon si on parle à un français ou à un québécois!

Char, voire auto ou voiture. Voiture pour nous!

Melon d’eau ou pastèque. On dit plus souvent melon d’eau mais comme on en mange peu, on ne se pose pas trop de questions!

Écouter ou regarder un dessin animé. Alors là, il n’y a pas débat, on regarde la télé chez nous! En fait, on ne la regarde pas vraiment, les filles n’étant pas branchées dessin animé mais si la question se pose, on va la regarder plutôt que l’écouter!

Pour certains, c’est évident parce que vraiment ça ne peut pas sortir naturellement de ma bouche (char, bas) mais pour d’autres ce n’est pas un problème d’employer le pendant québécois. Et puis certains sont tout à fait courant ici (voiture par exemple) et elle n’aura pas de problème pour se faire comprendre mais pour lumière par exemple ou des fournitures scolaires comme efface (pour gomme), brocheuse (pour agrafeuse), c’est plus compliqué alors je fais le choix qu’elle n’ait pas de problème à se faire comprendre. Je n’ai pas envie que ma fille soit pointée du doigt parce qu’elle sera « fille d’immigrés », qu’elle ne parlera pas tout à fait comme les autres. Je voudrais en faire une richesse pour elle mais je sais aussi que les enfants sont cruels et qu’il en faut peu pour qu’ils se moquent.