Catégorie : Ô Canada!

Sacacomie, le séjour de rêve

100-0078_IMGIMG_1677Sacacomie et moi c’est une longue histoire d’amour et pourtant je n’en ai jamais parlé ici! Tout a commencé en 2002 quand je suis venue faire ma maîtrise au Québec et que mes parents ont souhaité me rendre visite pendant l’hiver. Mon budget d’étudiante avait fait en sorte que je ne connaissais pas grand chose des environs alors j’étais allée voir une agence de voyage pour leur demander conseil: quoi faire qui nous laisserait un très bon souvenir? Tout de suite, ils m’ont parlé de Sacacomie, qui est en fait un hôtel tout en rondins de bois situé sur le lac du même nom à quelques kilomètres de St-Alexis des Monts. Ils m’avaient dit que c’était cher mais que le cadre était superbe, qu’on y mangeait bien et qu’il y avait de nombreuses activités gratuites d’incluses! Le conseil familial a validé le choix après avoir scruté le site internet et c’est comme ça que j’y suis allée deux fois en 3 semaines d’écart en 2003 (avec mes parents puis mon frère et sa copine de l’époque) et que j’en garde effectivement un souvenir incroyable! Depuis j’ai eu la chance d’y retourner une fois avec Chéri et rien n’a gâché mon souvenir!

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Notre chambre
Notre chambre
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Un chef pour préparer des œufs et des crêpes au petit-déjeuner

Quand on arrive, on est accueilli par un immense foyer autour duquel on peut prendre l’apéro (ce qu’on n’a pas manqué de faire à chaque fois). Les chambres sont confortables, avec vue sur la forêt ou sur le lac, et la salle de restaurant est suffisamment grande pour conserver de l’intimité. On y mange très bien et vue la situation de l’hôtel, je vous recommande vivement de prendre la demi-pension. Si vous profitez du petit-déjeuner bien copieux, vous devriez pouvoir sauter le repas du midi sans trop de peine.

IMG_1680100-0059_IMGPour ce qui est des activités en hiver, vous avez accès à des skis de fond, des raquettes, des patins à glaces et des luges. Je crois qu’il y a aussi une piscine intérieure mais en fait, lors de mon tout dernier séjour l’hiver dernier, Chéri m’avait fait la surprise de nous prendre un forfait « spa-massage » donc on a surtout profité des spas extérieurs pour buller. Soyons clair: la vue sur le lac est extraordinaire! On y est allé aux alentours du 20 décembre, la température dans les -5°, -10° (avec un ciel bleu typique de l’hiver) était parfaite aussi bien pour se balader en raquette que pour profiter des bains tourbillons extérieurs! À date, je n’ai pas encore trouvé mieux comme cadre, bien que le balnéa s’en rapproche. Et comme on était souvent les seuls aux spas ou dans les saunas/hammams, on en a profité à fond!

Parmi les activités payantes, vous pouvez opter pour le chien de traineau (ce que j’ai fait 2 fois en 2003) ou le ski-doo. Le chien de traineau c’était top mais en plein mois de février, je crois que je n’ai jamais eu aussi froid de ma vie quand j’étais assise dans le traineau alors que j’étais bien couverte! Quand on le conduit, le froid se fait moins sentir heureusement!

Le reste de l’année, vous pouvez profitez du lac et de sa plage ou encore faire de l’hydravion mais je n’ai jamais testé d’autres saisons que l’hiver.

S’il y a un point négatif, c’est bien le prix car ce n’est vraiment pas donné mais clairement, ça se veut de l’hôtellerie de luxe et pour ma part, j’ai toujours été très satisfaite. Je ne pense pas que ce soit l’endroit idéal avec de jeunes enfants mais on croise des familles avec des enfants un peu plus âgés.

Québec, Lévis, l’île d’Orléans

À Noël dernier, Chéri et moi avons reçu un coffret cadeau Prestige pour 2 nuits d’évasion. Nous avons donc profité que belle-maman et son chum soient là pour enfin en profiter pendant le week-end de l’Action de Grâce.

P1120189Au début, on avait plutôt envie d’un hébergement dans la nature pour pouvoir faire des randonnées. Et puis notre expérience un peu mitigée à Boston avec les filles nous a fait changer notre fusil d’épaule: autant visiter une ville quand on n’a pas les filles pour bien en profiter. C’est ainsi qu’on a choisi d’aller à Québec. On aime beaucoup la ville mais on n’avait pas eu l’occasion d’y aller depuis plusieurs années alors c’était la parfaite opportunité. Sauf qu’on n’avait pas besoin de 3 jours sur place non plus, la vieille ville étant petite. On a choisi un hébergement à Lévis, à 3km du traversier et c’était PARFAIT!

P1120256Le gîte, Au Manoir de Lévis, est une grande bâtisse de plus de 100 ans tenu par Carole, qui est dynamique, affable et adorable. Elle nous a donné de très bons conseils et c’est ainsi qu’à peine posée notre valise, nous sommes repartis passer la fin d’après-midi à Québec en testant le traversier. Le stationnement vous en coûtera 6$ pour 24h (donc il peut être utilisé à cheval sur 2 journées) et il passe aux demi-heures jusque 18h puis aux heures jusque 2h du matin. Le trajet en lui-même coûte 3.25$ par personne et dure une dizaine de minutes pour atterrir en bas du Petit Champlain après avoir profité de la superbe vue sur le Château Frontenac!

IMG_2695Nous nous sommes bien baladés, nous avons soupé dans un resto sympa dont je vous reparlerai puis il était temps de rentrer se coucher. Au gîte, nous avions une belle chambre (à l’ancienne) avec un lit queen très confortable, un lit simple, une salle de bain et un accès direct à la terrasse. De la terrasse, nous avions une très belle vue sur Québec et même sur les Chutes Montmorency!

P1120172P1120174IMG_2691IMG_2721Après une bonne nuit de sommeil, nous avons rejoint les autres convives pour le petit-déjeuner autour de la grande table. C’est bien simple: quasiment tout est fait maison! Les confitures, gelées, les gâteaux, le jus de fruits, un sirop de poire, etc. À noter que si vous avez un régime spécial (sans gluten, allergies), il vous suffit de l’indiquer à Carole et elle se chargera de vous concocter un menu sur mesure. Ce matin-là il y avait des biscuits aux figues, des scones et une crêpe jambon (maison!)-béchamel entre autres. Le lendemain, nous n’étions plus que nous deux autour de la table et nous avons eu du pain aux bananes, des mini muffins au vieux cheddar (d’un producteur local) et un croissant fourré aux amandes et confiture de bleuets (ou autres si on souhaitait). C’était délicieux, copieux et j’ai adoré le jus maison dont je me suis resservie plusieurs fois!

Pour notre deuxième journée nous avions un programme un peu chargé avec un petit tour à l’île d’Orléans avant de nous diriger à Stoneham pour une expérience spa+massage!

P1120215P1120218P1120217À l’île d’Orléans, Carole (et une amie avant) nous a conseillé d’aller chez Cassis Monna et Filles, un producteur familial de cassis et produits dérivés qui se trouve proche de l’entrée de l’île. Nous avons visité l’économusée avant de passer à la dégustation! Clairement n’étant pas une buveuse d’alcool, ce n’était pas ma tasse de thé mais c’était tout à fait celle de Chéri qui est ressorti de là avec de la crème de cassis et un vin madérisé! Tout l’intérêt est bien sûr d’acheter directement du producteur local mais il est dommage que les prix pratiqués soit aussi élevés. C’est un peu décourageant de voir qu’une bouteille produite sur place coûte beaucoup plus cher qu’une bouteille importée de France, vendue par la SAQ (c’est dire!). C’est sûr que le produit est meilleur, c’est sûr que ce n’est pas industrialisé non plus et qu’on encourage des gens d’ici mais on s’entend que pour mettre de la crème de cassis dans un kir, on ne recherche pas non plus un produit luxueux… Il vous en coûtera donc 34$ pour la plus grosse bouteille (750 ml). Nous en avons profité pour acheter de la marmelade pomme-poire-cassis et que nous n’avons pas encore goûté et du confit d’oignon au cassis aussi. Celui-ci non seulement on l’a goûté mais il n’en reste presque plus parce qu’on l’a vraiment trouvé très bon!

P1120242P1120234Pour le reste de la matinée, nous avons décidé de nous rendre à Ste-Pétronille, petit village à la pointe de l’île dont l’une des principales attractions est une chocolaterie. Je vous le dis tout de suite: on ne s’y est pas arrêté! Par contre, on a laissé notre voiture devant l’église du village et nous sommes partis nous balader à pied. Nous nous sommes rendu au « chemin du bout de l’île », nous avons admiré la vue sur la baie de Québec, sur une partie de l’histoire de l’île aussi puis en contemplant certaines très belles demeures, nous nous sommes rendus sur la Promenade Horatio Walker. Là aussi c’était très beau et se balader sur la jetée, avec des températures parfaites, c’était un beau moment.

Mais il était temps de repartir en direction de Stoneham dont je vous reparlerai bientôt.

Pour notre dernière journée, nous avions prévu de retourner à Québec pour tester le restaurant L’Initiale à midi dont nous avions entendu parler en très bien mais la grève des traversiers et la pluie nous ont fait changé nos plans pour écourter notre visite et aller au ciné voir The Martian à la place!

On a bien apprécié notre petite escapade qui est passée à toute vitesse et si on vous dit un jour que la plus belle vue de Québec est depuis Lévis, croyez-le, c’est vrai!

J’ai voulu m’inscrire à l’université

P1120092Ça m’a pris comme ça, un jour, il FALLAIT que je m’inscrive à l’université là-là! En fait, c’est la faute d’une amie/collègue qui me parlait de faire un cours ensemble pour obtenir notre titre CRM (Canadian Risk Management). On en parlait, je disais « oui, oui » puis devant les différentes options/procédures, je trainais la patte.

Faut dire qu’il se donne soit en anglais à McGill à raison de 3h de cours par semaine, soit en français à distance avec l’Université Laval… mais à distance quoi. Bref, rien d’optimal mais comme je n’avais pas envie d’écrire mes examens en anglais, le choix était vite fait. Mais rendu en juillet, j’ai comme pris conscience que ça serait un gros plus sur mon CV donc hop, j’étais décidée à commencer dès cet automne (puisque je compte faire un cours par session, pas plus ça va pas? et qu’il y a 3 cours à faire). Et là les ennuis ont commencé!

On pourrait penser que c’est simple de s’inscrire: bonjour, je voudrais suivre tel cours qui commence le 31 août, je vous envoie un chèque et ça s’arrête là. Alors que ça ressemble plutôt à: « Mais Madame, c’est trop tard, les inscriptions s’arrêtaient le 8 juillet! Là vous pouvez vous inscrire comme étudiant libre et peut-être que votre cours sera crédité la prochaine session ». Bon bon bon, mettons. Tsé ça se peut qu’il faille arrêter les inscriptions super tôt car le cours est vite plein, et puis je m’y suis pris au dernier moment (genre le 12 juillet).

Ok, je m’inscris en étudiant libre. « Ah mais Madame, ça nous prend tel et tel et tel et tel et tel (vous avez compris) document »! Crime! « Parce que en quoi mes relevés de notes de DESS ont quelque chose à voir avec ça? Puis bon mes diplômes sont en France donc ça va être dur de vous envoyer tout ça avant le 11 août! Comment ça mon passeport canadien ne suffit pas? Ma carte de citoyenneté canadienne?? » « J’en ai pas, ils n’en donnent plus depuis plusieurs années, faudrait peut-être voir à mettre à jour vos procédures! Ah donc vous avez besoin de l’espèce de diplôme canadien, ok je vous envoie ça. Ah du verso avec le code barre? Bon je vous renvoie ça. Parfait, je vous ai tout scanné. Vous voulez sérieusement dire qu’il faut que je vous envoie les copies par la poste EN PLUS? Ça va-tu vraiment faire une différence par rapport au scan? Comment ça ma copie certifiée conforme est trop vieille?! Ok, donc là, c’est bon, vous avez tout? Je peux m’inscrire? Super! »

Enfin je suis inscrite en étudiant libre. Bah tiens il reste 40 places dans le cours!! On pourrait pas me transférer en étudiant normal dans ce cas? Ah non? Bon ok…

Tiens, sur ma facture, j’ai un 400$ pour « étudiant hors du pays »?! Euh mais je suis bien là pourtant et vous m’avez demandé plein de documents déjà! Ah bon vous mettez ça par défaut à tous les étudiants et ensuite vous l’enlevez?! Ah oui, c’est une façon de faire comme une autre…. Tiens 3 semaines ont passé, tout a l’air en ordre. Comment ça il faut encore que je vous envoie des papiers qui justifie mon statut au Canada? Le CSQ cette fois? Ou la RAMQ? J’ai une preuve de citoyenneté, qu’est-ce qu’il vous fait de plus?! Bon d’accord!

Hé! 4 semaines et je viens d’apprendre par hasard qu’il fallait que je m’inscrive en ligne avant le 16 septembre pour pouvoir passer mes examens dans un centre d’examens à Montréal vu que ça ne me tente pas d’aller à Québec pour ça! Ça aurait été tellement le fun d’en être informé avant! Ah tiens, vous communiquez avec moi sur le webmail de l’université maintenant? Si je l’avais su, je n’aurais peut-être pas raté le message « Communication importante » envoyé il y a deux semaines! Ah et puis c’est super moderne de ne pas pouvoir rediriger ses courriels vers une adresse qu’on utilise pour de vrai!

Non mais sinon je suis vraiment contente de m’être inscrite à l’université! Surtout quand on m’a envoyé ma carte étudiante en me demandant d’aller faire la photo à telle date au Pavillon Machin à Québec! Tiens j’espère que la carte n’est pas obligatoire pour passer les examens…

Bon maintenant je peux commencer à étudier?! Quand vous dites que le livre de cours vaut 180$, vous faites une erreur, non? Non?! Punaise, je vais être vachement intelligente après avoir lu un livre de cette valeur!

P1120091Je lève le suspens sur ce point tout de suite, il y a peu de chance que je ressorte bien plus intelligente de cette expérience, d’une part parce que c’est la première traduction du livre en français et que c’est très mal traduit (l’assurance des choses pour parler d’assurance Biens par exemple) et d’autre part, parce que la matière est tellement chiante que j’avance au rythme de 2 pages par jour en relisant les mêmes paragraphes plusieurs fois vu que je m’endors une ligne sur deux!

La seule vraie bonne nouvelle c’est que mon employeur me rembourse pour m’infliger cette torture!

Dilemme du parent expatrié au Québec

Quel vocabulaire employer avec nos enfants? Celui qui est naturel pour nous, avec lequel nous avons grandi et vécu pendant 20, 25 ou 30 ans ou celui qui le sera pour nos enfants allant à l’école, grandissant ici?

Toboggan ou glissade??
Toboggan ou glissade??

Soccer ou football, Zoé a déjà tranché, c’est soccer.

Chaussettes ou bas. Là c’est plus fort que moi, on conserve chaussettes!

Lumière ou feu (de circulation). On emploie les deux selon les jours!

Calinours ou bisounours. On s’adapte selon si on parle à un français ou à un québécois!

Char, voire auto ou voiture. Voiture pour nous!

Melon d’eau ou pastèque. On dit plus souvent melon d’eau mais comme on en mange peu, on ne se pose pas trop de questions!

Écouter ou regarder un dessin animé. Alors là, il n’y a pas débat, on regarde la télé chez nous! En fait, on ne la regarde pas vraiment, les filles n’étant pas branchées dessin animé mais si la question se pose, on va la regarder plutôt que l’écouter!

Pour certains, c’est évident parce que vraiment ça ne peut pas sortir naturellement de ma bouche (char, bas) mais pour d’autres ce n’est pas un problème d’employer le pendant québécois. Et puis certains sont tout à fait courant ici (voiture par exemple) et elle n’aura pas de problème pour se faire comprendre mais pour lumière par exemple ou des fournitures scolaires comme efface (pour gomme), brocheuse (pour agrafeuse), c’est plus compliqué alors je fais le choix qu’elle n’ait pas de problème à se faire comprendre. Je n’ai pas envie que ma fille soit pointée du doigt parce qu’elle sera « fille d’immigrés », qu’elle ne parlera pas tout à fait comme les autres. Je voudrais en faire une richesse pour elle mais je sais aussi que les enfants sont cruels et qu’il en faut peu pour qu’ils se moquent.

Et vous prévoyez rentrer?

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Globalement cette question revient régulièrement lors de nos séjours en France et la réponse est à peu près toujours la même: non, en tout cas pas tout de suite.

Après il faut expliquer nos raisons et c’est là qu’on essaie de faire comprendre la différence de qualité de vie qu’il y a entre Montréal et Paris ou plus généralement le Canada et la France. On a la chance d’avoir tous les deux de bons emplois, des horaires flexibles et légers par rapport à la France (8h30-16h30), d’avoir une grande et belle maison neuve à seulement 30 minutes du centre-ville, avec un jardin suffisamment grand pour notre petite ménagerie et tout ça pour des prix sans commune mesure avec la France.
Si on rentrait aujourd’hui, il faudrait vivre soit en lointaine banlieue parisienne (si on choisissait Paris mais on pencherait plutôt pour Lyon) pour avoir une maison (qui ne serait peut-être même pas aussi grande) soit se rabattre sur un 2 pièces pour espérer ne pas avoir trop de temps de transport… Il faudrait aussi affronter le métro parisien tous les jours et après nos dernières vacances je dois dire que cela me tente de moins en moins. C’est affreux comme il pue, sans compter qu’il n’y a quasiment jamais d’escalators et que lorsqu’il y en a vous avez une bonne chance qu’il soit en panne (on a eu le coup 2 fois dont une Gare du Nord, c’était pratique, avec nos 2x20kg de bagages!). Bref, pour toutes ces raisons on préfère rester à Montréal pour le moment.

La seule chose qui nous ferait rentrer, outre le rayon yaourt de n’importe quelle grande surface, ça serait la famille mais pour l’instant l’équilibre qu’on a trouvé nous convient. On verra dans quelques années comment les choses évolueront mais pour l’instant on est à Montréal et on y reste! Et encore là, je ne vous ai pas parlé de tous les « avantages » aux familles, notamment les congés maternité/paternité… Et puis en pédalo, avec le poids de Tartine, ça nous prendrait trop longtemps pour rentrer! 🙂

Toronto Pratique

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La première fois que je suis allée à Toronto, j’avais beaucoup aimé la ville, notamment Kensington Market, même s’il n’y avait pas l’ambiance de Montréal. Cette année, j’y suis retournée quelques jours avec mes parents et je dois dire que j’ai beaucoup moins aimé la ville… D’abord, il y avait une drôle d’odeur présente quasiment tout le temps, qui m’a vraiment dérangée. Ensuite, même Kensington Market m’a paru plus terne qu’en 2006, alors que la CN Tower coûte toujours un bras et qu’il faut parcourir des kilomètres pour trouver un espace vert ou juste un banc pour s’asseoir!
En effet, on s’est acheté des jus de fruits frais dans un primeur de Kensington Market et de là on voulait aller à Little Italy. On pensait qu’en chemin on trouverait un endroit pour se reposer quelques minutes mais on a fini par se retrouver dans une cour d’école pour trouver un banc, nos jus de fruits longtemps bus déjà!

Little Italy et ses cafés animés (les italiens jouaient ce jour-là dans le cadre de la Coupe du Monde) est à la rigueur le coin que j’ai préféré de ce séjour, pourtant c’est dans le downtown qu’on a choisi de manger une pizza plus tard ce jour-là!

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Niveau gastronomie donc, on a plutôt été satisfait, à commencer par un resto coréen, Korean Grill House, sur Queen Street, super sympa dont on a trouvé l’adresse dans le guide Ulysse. Le concept est simple, vous avez un grill par table, on vous apporte toutes sortes de mets crus, marinés, (viande, éventuellement crevettes, poisson) et chacun fait cuire ce qu’il veut. Le tout est à volonté et est servi avec du riz. On s’est vraiment régalé, à part ma maman dont la vue de la viande crue (pourtant dans des petits plats) a fini par l’écœurer…

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Le lendemain matin, on a testé un brunch trouvé sur le blog d’Une parisienne à Montréal, Le petit déjeuner, dont tout le monde est ressorti ravi! Le service était top, les assiettes copieuses et comme on était les seuls dans le resto, on était pénards!
Pour finir notre séjour, nous avons donc testé un resto italien nommé Terroni au 720 Queen Street. On était placé sur une table surélevée, ce qui nous procurait une place de choix pour admirer le décor, d’autant que la cuisine était toute proche. À la carte, il y a pas mal de choix, notamment de pizzas, et tout le monde a aimé ce qu’il a pris. Par contre, les prix sont un peu élevés, et à 5 en prenant seulement un plat (pizza ou pâtes) et 2 bouteilles de rosé (on boit pas mal dans ma famille), on s’en est sorti pour 200$!

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Au niveau de l’hébergement, on a opté pour un hôtel réservé via Expedia, le Ramada Plaza situé au 300 Jarvis Street, soit proche de tout. À 5, n’ayant pas pris 2 chambres séparées (plus chères), nous avons eu une suite avec 2 chambres fermées et un canapé-lit dans le « salon » central!
On avait vraiment de l’espace (d’autant qu’on dormait dans des lits king!) mais la salle de bains était relativement vétuste. Pour le prix (400$ pour 2 nuits et 5 personnes), on était plutôt satisfaits vue la proximité des centres d’intérêts, mais le prix ne comprend pas le parking (20$ la nuit) et les petits-déjeuners…
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Retrouvez le « New-York Pratique » ici.

À Montréal

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À Montréal, les parcs et arbres soient omniprésents. Sitôt le printemps bien place, toutes les rues sont arborées, et en quelques pas à peine, on tombe forcément sur un parc, plus ou moins grand, où on s’imaginerait bien passer la journée si seulement on n’avait pas à travailler!

À Montréal, les balcons sont souvent assez grands pour accueillir barbecue et set de jardin (même petit). Dès qu’il fait beau, à l’heure du souper, les odeurs de grillades se font omniprésentes et l’impression de vacances, comme au camping, les accompagne.

À Montréal, on est près de Boston, de New-York, de Toronto, de Québec, du Mont-Tremblant et de tout un tas d’autres choses qui font que si je n’achetais pas une belle maison cette année, je passerais mes longs week-ends fériés dans une de ces villes.

À Montréal, si un jour férié tombe un samedi ou un dimanche, il est reporté au vendredi ou au lundi à l’appréciation des entreprises. Aucun jour férié n’est donc perdu et ça, ça rocks!

À Montréal, on mange de la poutine et des queues de castor mais la spécialité d’ici s’appelle le « pâté chinois« .
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À Montréal, les murs des apparts sont rarement blanc. Ici, on privilégie la couleur. Le jaune, le rouge, le bleu, le vert, tout y passe, et vous savez quoi, on s’y fait très bien et c’est vrai que le blanc paraît froid maintenant à côté.

À Montréal, les matins du week-end sont réservés au brunch. Véritable institution ici, le choix de restaurants et de formules est vaste, tant mieux, on adore ça!

À Montréal, on quitte souvent le travail entre 16h30 et 17h30. Et comme on peut avoir un grand appartement ou une maison pas trop loin, on est donc chez soi à 17 ou 18h ce qui laisse le temps de faire plein de choses ou juste de profiter de sa terrasse.

À Montréal, on est loin des gens qu’on aime mais on aime notre vie.

Acheter une maison au Quebec

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Si comme moi, vous être tanné de verser un loyer chaque mois pour enrichir votre propriétaire, voici quelques conseils pour acheter sereinement une maison au Québec (j’imagine que c’est la même chose pour un appartement).

Une des premières choses à entreprendre est de se faire pré-approuver par la banque pour être sûr de ne pas chercher en vain un logement alors qu’on ne vous accordera de toute manière pas le prêt.
L’idéal est de définir le montant maximum que vous voulez dépenser en fonction de vos recherches préliminaires et de rencontrer votre conseiller financier. La notre a un peu fait la tête quand on lui a parlé de 400 000$, il faut dire que les jeunes couples achètent généralement une première maison plus abordable. Sauf que nous ne voulions pas déménager dans 3 ans et qu’en fonction de nos salaires on savait qu’on pourrait s’en sortir avec un emprunt de ce montant.
Quitte à être à la banque, pensez tout de suite à négocier un taux d’intérêt et à le faire garantir 6 mois minimum pour être protégé en cas d’augmentation du taux directeur.

Une fois que la banque vous a pré-approuvé, vous pouvez vous lancer à corps perdu dans les visites de logement. Deux sites incontournables: mls.ca qui regroupe les annonces de tous les agents immobiliers et qui permet des recherches très précises (un jumelé, une maison détachée de 2 étages, 3, avec garage, sans, etc.) et duproprio.com qui regroupe toutes les annonces de vendeurs qui ne souhaitent pas passer par un agent pour économiser les 5 ou 7% de commission.
Puisqu’on en parle c’est donc le vendeur qui prend en charge la commission de son agent mais s’il est affilié à un courtier immobilier (Remax par exemple) et que la vente se fait via à un autre cabinet (disons Royal Lepage), les agents s’entendront alors pour se partager la commission entre eux.

Lors de vos visites, pensez à demander les montants des taxes (scolaires et foncières) ainsi que le coût de chauffage car sur une maison ancienne, cela peut revenir cher. Pensez aussi que 3 à 6 mois après votre achat, vous aurez la taxe de bienvenue à payer, soit un% du montant de votre achat (voir http://www.taxedebienvenue.com/).
N’hésitez pas à demander en quoi sont fait les planchers car la qualité n’est pas forcément la même. De même, le vendeur doit vous remettre un certificat de remblais pour s’assurer que les matériaux des fondations soient conformes et que vous ne risquez pas d’avoir de la pierrite.
De toute manière, il faut toujours faire faire une inspection qui conditionne votre promesse d’achat pour vérifier toutes sortes de points (isolation, fondation, etc.). L’inspection coûte en moyenne 600$ selon le logement là aussi.

Il existe certaines normes qui vous protègent, notamment pour les constructions neuves. Le constructeur doit être inscrit à l’APCHQ, Qualité Habitation ou encore NovoClimat (pour la qualité énergétique de la maison) pour être le plus protégé possible.
Si vous passez par une agence immobilière, cela vous offre des protections aussi. À noter que si vous visitez quelque chose de votre côté et que vous ne mentionnez pas votre agent, celui-ci ne pourra plus intervenir alors. C’est pourquoi, bien que nous ayons trouvé nous-mêmes la maison que nous achetons, nous avons mentionné notre agent lors de la visite pour qu’elle ait une légitimité à intervenir par la suite, notamment pour tout ce qui touche aux contrats.

Dans un cas comme ça, sa commission a été réduite à 1% que l’on a payé conjointement avec le constructeur mais au moins elle s’est occupée de tout, appeler la mairie pour certaines questions, fait des recherches sur le constructeur, etc. C’est un montant en plus mais cela achète la paix de l’esprit, surtout pour un premier achat.

Une fois décidé, vous signez donc une promesse d’achat conditionnelle à l’inspection s’il y en a une (ce n’est pas le cas sur une maison neuve car dans le cadre de la garantie Qualité Habitation une inspection est faite) et à l’autorisation de la banque. Si vous laissez un acompte (5 000$ généralement), pensez à le faire inscrire dans les documents signés pour que le montant soit déduit de l’apport que vous devez amener chez le notaire

Vous retournez donc à la banque avec tous ces documents et ils s’occupent de tout. Il faut savoir que si vous apportez moins de 20% d’apport (5% est le montant minimal obligatoire), vous aurez à être approuvé par le SHCL qui est un organisme qui va assurer votre prêt auprès de la banque.
C’est là que certains détails comme le fait de travailler depuis moins de 3 ans peuvent jouer contre vous… Si vous avez l’approbation (en quelques jours généralement), vous aurez à payer chez le notaire 9% de la prime du SCHL (qui change elle-même selon votre apport: 2.5% de votre emprunt pour 5% d’apport), en plus des frais de notaire bien sûr (compter 1300$ maximum).

En général, on passe chez le notaire 10 jours avant la date de prise de possession souhaitée pour être sûre que tout se déroule comme prévu. Dans notre cas les choses se sont compliquées car nos REERS se débloquaient le 16 juillet seulement, que notre taux était garanti jusqu’au 15 juillet et que notre constructeur partait en vacances les 2 dernières semaines de juillet…
En gros, on avait fixé la date pour le 2 août mais la banque n’était pas sûre de pouvoir nous obtenir le même taux vu que, justement, ils ont augmenté entre temps. Ils préfèrent donc que nous passions chez le notaire le 12 juillet même si nos REERS ne sont pas encore débloqués* et ils nous prêteront donc l’argent pendant une semaine environ mais sans intérêt bien sûr. Bref, c’est un sacré mic-mac, et c’est pour ça qu’il faut penser à tout! À compter du 12 juillet, je serais donc officiellement propriétaires à 50% d’une maison à St-Hubert!

  • On peut retirer/raper l’argent de nos REERS seulement lors de l’achat de notre première maison (3 mois au moins après l’avoir déposé), et on a alors 3 ans pour commencer à les rembourser. C’est une solution très intéressante puisque les Impôts nous rendent de l’argent si on en dépose sur nos REERS, qu’on peut réinvestir cet argent sur nos REERS pour l’année suivante, les retirer au bout de 3 mois pour l’achat de la première maison et toujours recevoir le retour d’impôt l’année d’après! C’est un win-win!

Is that spring or not?

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Ça va être un billet rapide car la semaine est longue et chargée au travail, en plus de tout le reste… Mais quand même ce qui fait la beauté du Québec, ou peut-être juste du printemps, ce sont les changements de température!
Alors qu’il faisait limite en début de semaine et que j’avais ressorti mes gants pour sortir Tartine (qui ont depuis été dévoré par ladite Tartine…), Météomedia annonce 25° et même 29° en ressenti pour samedi!! Ça tombe bien on a un barbecue de prévu vendredi soir et ne faire rien d’autre que profiter du soleil me paraît un bon plan pour ce week-end! D’autant que la pluie est annoncé pour peu après…

Next Step

reine.jpgDans un mois, je fêterai mes 2 ans de Résidence Permanente à Montréal. 6 mois plus tard je pourrais faire ma demande de citoyenneté canadienne vu que mon année de PVT en 2006-2007 compte pour 6 mois pour les 3 ans de présence sur le sol nécessaire afin de faire cette demande.

Avoir la citoyenneté canadienne ne va pas changer grand-chose à mon quotidien, si ce n’est que j’aurais le droit de vote et que je pourrais passer les frontières avec mon passeport canadien, ce qui sera notamment plus rapide à la douane US.

Avant d’être « canadienne », il va encore falloir faire de longues démarches, préparer un dossier, payer des frais de traitement, passer un examen sur les lois du pays et enfin, si tout se passe bien, chanter l’hymne nationale lors de la cérémonie d’allégeance à la Reine, car je le rappelle le Canada fait partie du Commonwealth.

Mais avoir la citoyenneté, c’est surtout ne plus avoir de timing, car la carte de RP peut « se perdre » si l’on reste en dehors du sol 2 ans sur une période de 5 ans. Or après toutes les démarches qu’il a fallu faire pour l’obtenir, sans parler du prix payé, je ne compte pas me départir de ma Résidence Permanence comme ça!