Catégorie : Ô Canada!

Ces petites différences

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Ici les oreillers n’ont pas la même forme qu’en France. Ils ne sont pas carré mais rectangulaires.

Les feux de circulation sont disposées après l’intersection. Si vous vous arrêtez à leur hauteur comme en France, vous êtes donc en plein milieu de la rue.

Tous les prix sont hors taxes (et hors service/pourboire au restaurant) ce qui fait qu’il faut toujours prévoir 15% de plus à la caisse environ.

Les housses de couette n’ont pas de rabats mais les couettes sont assez grandes pour dépasser du fond du lit.

Il y a des coupures de pub toutes les 10 à 15 minutes à la télévision, ce qui fait qu’une série de 40 minutes durent 1h et un film d’1h40, 2 heures!

La télévision est toujours à l’heure exacte. Une série qui commence à 20h, commence pile à cette heure-là et se terminera pile pour la page de pub avant la série suivante de 21h.

Tout le monde a un bac de recyclage (vert) qu’on sort une fois par semaine, comme les poubelles. Sauf que le bac n’a pas de couvercle donc dès qu’il y a du vent, les emballages et détritus se dispersent!

Les supermarchés ne vendent pas beaucoup d’alcool, notamment de vin. Pour avoir un vrai choix, il faut aller à la SAQ (Société des Alcools Québécois).

Les québécois sont un peu comme les US, ils sont fiers de leur pays/province et arpentent souvent un drapeau du Québec à leur balcon ou leur voiture.

Pour en revenir et finir par le vin, certains restaurants sont des « Apportez votre vin » car ils n’ont pas la licence pour en vendre mais on peut en consommer! Du coup, on se pointe au resto avec notre (ou nos) bouteille(s), comme à la maison!

Mais où partir?

geluck_vacances.jpg Comme je l’indiquais dans mon Post-it ces derniers jours, on cherche une destination où partir pour le week-end de la fête du travail, vu que le lundi (7 septembre) est férié…
Sachant qu’on va à New-York en octobre et que Chéri revient de Boston et Toronto avec sa famille, les destinations de « grandes villes intéressantes » se font rares… Bien sûr il y a toujours Québec et Ottawa mais on commence à les connaître par cœur!

Du coup, nous allons sans doute opter pour une petite ville voire même la pleine nature, en priant pour qu’il fasse beau! On nous a parlé de Magog dans les Cantons de l’Est ou alors de l’autre côté de la frontière US: Burlington.
Si l’on choisit une de ces destinations, il faudra trouver un hôtel ou un gite sympa mais ceux que je trouve sur Internet ne m’interpellent pas plus que ça…
L’autre solution serait de partir dans un hôtel-spa et de passer deux jours en une sorte de massothérapie mais je ne sais pas si l’ambiance me plairait…

Si vous avez des idées, des adresses, des coins à ne pas manquer, n’hésitez pas, nous sommes ouverts à tout!

Les retours

piscine.jpg Pour la première fois depuis que je connais Montréal, je me suis demandée, dans l’avion qui me ramenait mardi, pourquoi je restais là-bas, loin de toute ma famille, loin de tout ceux que j’aime…

Ces quelques jours passés en famille ont été vraiment géniaux et il a été d’autant plus dur de quitter tout le monde en disant « À dans un an ou un an et demi ou deux ans… ».
Chaque année je rate les anniversaires des uns et des autres, les rassemblements qui voient les éclats de rire, les souvenirs se multiplier, alors que moi, seule, je continue mon petit bonhomme de chemin à Montréal. Si la ville et la vie ici me plaise, il y a tout de même des concessions qui sont parfois pesantes à faire.

Aujourd’hui on est deux, on est dans l’ensemble très bien au Québec mais un jour, sûrement, la question de rentrer se posera certainement, notamment le jour où on aura des enfants. Car il doit tout de même être difficile d’élever un enfant loin de ses grands-parents, oncles et tantes, cousins, cousines, surtout lorsque soi-même on a grandi avec tout ça.

Enfin la question ne se pose pas aujourd’hui mais il est étonnant de voir que pour la première fois depuis 7 ans le charme de Montréal me paraissait s’évanouir… au moins quelques jours.

Dévorée!

chalet.jpg Passer « un week-end au chalet » ici est très courant. Vous louez un chalet dans les Laurentides, dans les Cantons de l’est, on vous en prête un ou vous en possédez un, toutes les raisons sont bonnes pour se mettre au vert quelques jours.
Cela dit en choisissant la date on ne pense pas toujours à tous les aspects… Ainsi au Québec, il est important de faire attention aux périodes de fortes population de bibittes, sous couvert de lutter toute la journée avec des mouches noires, des maringouins (moustiques) ou des mouches à chevreuil, autant de noms pour décrire des insectes qui partent avec un morceau de votre chaire dès qu’elles vous approchent!

En partant un week-end au chalet on prend donc toujours sa crème solaire mais aussi son chasse-bibittes, voire son « after-bite » pour apaiser les piqures! Évidemment on n’avait pas l’after-bite dans notre cas avec Chéri… Plusieurs jours après j’avais encore de grosses démangeaisons, surtout une à la cheville et une au lobe d’oreille! Argh!

À part ça le week-end au chalet avec une vingtaine d’amis (encore plus que l’année dernière) a été l’occasion de faire du beach-volley pour Monsieur pendant que je profitais du spa avec les copines et que Tartine s’éclatait dans le lac avec son pote Sam, le Golden Retriever! Au passage, les chiens aussi se font bouffer par les bibittes, le pauvre Sam en saignait du museau!
C’est quand déjà les prochaines vacances?

MTL Beach

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Mercredi il a fait très beau et très chaud (34° en ressenti à 20h00), c’était donc le temps idéal pour tester la plage d’Oka, à 40 km de Montréal. C’est grand mais alors il y a plein de monde (la photo a été prise à 18h)!
C’est pas grave, ça nous a fait passer une très bonne après-midi!
Cela dit, à choisir, je préfère la plage du parc Jean Drapeau, qui est beaucoup plus petite mais accessible en métro, à 15 minutes de chez nous à peine… Par contre, il y a à peu près autant de monde!

Pour ce qui est des tarifs, c’est 9$ pour l’auto et 3.50 par personne à Oka, contre 7$ par personne à Jean Drapeau mais en surveillant les guides de la marque Pom distribués au Centre Eaton ou à l’Office du Tourisme par exemple il y a des réductions « 1 entrée achetée, 1 offerte ».

PS: pour Oka, ne vous garez pas dès l’entrée du panneau du parc car il y a pas loin de 8km à faire après pour atteindre la plage! Mieux vaut payer le prix fort et débarquer de sa voiture tranquille!

La St Jean et la souveraineté

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Aujourd’hui nous fêtons la St Jean Baptiste, qui est la fête nationale du Québec. Le Québec a beau être une province canadienne, nous avons une fête nationale, qui est d’ailleurs beaucoup plus célébrée ici que la fête du Canada, le 1er juillet!

Il ne faut jamais oublier qu’en vivant ici, on vit dans une province déchirée entre les souverainistes qui, à défaut de vouloir un roi, veulent former un état indépendant du géant canadien – et anglophone. Car ici la question de la langue et de la culture est très importante. Ainsi, alors que des concerts sont organisés un peu partout dans la ville aujourd’hui (dont le principal est ce soir au parc Maisonneuve avec Ariane Moffat notamment), une polémique a éclaté quand deux groupes anglophones ont été programmés à l’événement « L’autre St Jean ». Certains se sont offusqués qu’alors que nous célébrons « notre » fête patriotique et donc francophone, on puisse inviter « ’l’ennemi », l’anglophone!

Tout est bien qui finit bien puisque les deux groupes ont été maintenus mais cela montre bien les divergences qui peuvent exister au sein de la province. Si de Gaulle s’est rendu célèbre ici en proclamant « Vive le Québec libre! » en 1967, aucun des référendums qui ont eu lieu en 1980 (60% de non) et 1995 (seulement 1.48% d’écart entre les deux camps) n’ont donné le « oui » à la souveraineté gagnant. Malgré tout, à chaque élection, le débat revient sur la table, l’éventualité d’organiser un nouveau référendum aussi, cheval de bataille du PQ, Parti Québécois.

En attendant que ce jour arrive, tous les québécois fêtent d’une manière ou d’une autre la St Jean, souvent une bière à la main, alors qu’ils profiteront de la Fête du Canada la semaine prochaine pour déménager, les baux se terminant tous ou presque le 30 juin!

Mais que faire?

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À Montréal la saison des festivals à commencer, et comme chaque année on ne sait plus où donner de la tête! Entre la Main fermée (c’est le surnom de la rue St Laurent, qui coupe la ville en deux), le Festival Mode & Design qui vient de s’achever (avec la rue McGill Collège fermée), le Festival Fringe, les installations du Festival International de Jazz qui fête ses 30 ans (cette fois c’est tout le quartier des spectacles qui est fermé), les concerts de la St Jean (la fête Nationale du Québec) qui se préparent, l’Internationale des feux Loto-Québec, on peut dire que la ville vit à un rythme particulier, le rythme de l’été!
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Mais comme pendant cette période, c’est aussi le moment où l’on déménage (le 1er juillet étant la journée des déménagements au Québec), que le week-end prochain on part pour 3 jours dans un chalet des Laurentides avec une vingtaine d’amis (et d’inconnus), autant dire qu’on ne pourra pas être partout à la fois!

Du coup, il faut faire des choix, qui vont se traduire cette semaine par un 5@7 sur les terrasses Bonsecours, une journée fériée en milieu de semaine réservée à quelques cartons supplémentaires, un départ vendredi pour le chalet avec la bête, qui va être en société avec plein de gens et un autre chien pour la première fois! Au retour il sera temps de déménager et d’avoir enfin de l’espace puis de se lancer dans les festivals puisqu’à cette date ce sera Juste pour rire et peu de temps après les Francofolies.
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Vieux d’ici et d’ailleurs

chambly.jpg Fermez les yeux, quand à propos d’une ville, on vous dit “Vieux Longueuil” ou “Fort Chambly”, quelles images vous viennent en tête?

Pour ma part, dans le premier cas, j’imagine de petites rues pavés, entrecoupées de places historiques où les boutiques de souvenirs se mêlent aux restaurants « attrape-touristes ». Dans le second j’imagine une ville fortifiée, presque à l’image de Saint Malo, où les vestiges d’un fort des siècles passés sont encore présents, où l’on se balade à travers les murailles.

Sauf qu’on est au Québec, et plus généralement en Amérique du Nord. Le Vieux Longueuil n’a de vieux que le nom et ressemble plutôt à une petite rue commerçante de ville moyenne française. C’est sympathique mais pas vieux.
Si dans Chambly, il y a bien un fort, il est de petite taille, le long du bord de l’eau et les alentours ressemblent plutôt à une plage d’herbe sur laquelle on joue au volley, au foot (américain), au badminton et où l’on oublie carrément qu’il y a un monument historique juste à côté… La balade est agréable, surtout par beau temps, les maisons alentours incroyables mais les férus d’histoire seront forcément un peu déçus. Cela dit je compte bien y retourner pour visiter le fort quand il y aura un guide, vu que la visite ne coûte que 5,95$ si mes souvenirs sont bons.

Vivre en Amérique du Nord, c’est tiré un trait sur l’architecture ancestrale, les ruines des siècles passés et apprendre que « vieux » ici, quand il s’agit de monuments, ça équivaut plus au 19e siècle qu’au 12e! Le tout c’est de le savoir!

Pub d’ici et vocabulaire

Il y a des choses dans le langage québécois qui me choquent toujours un peu, c’est l’usage de certains mots qui font parti du vocabulaire « vulgaire » pour les français dans les pubs.

La première qui m’a fait tiltée, c’est la campagne d’IGA (un équivalent de Carrefour) qui parle de « bouffe ». Je sais bien que ce mot n’est pas vulgaire en tant que tel, mais ça fait quand même partie de ces mots pas très jolis qu’on n’utilise entre pote mais pas avec son patron par exemple. Ici, oui.
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Dans le même ordre d’idée, j’ai découvert cette semaine la campagne pour la BMO (une banque) qui utilise le mot « fric ». Là encore, pas de gros mot, juste un mot un peu trop courant pour être utilisé par une institution à mon goût…
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Ces petites choses que j’aime ici

mtl.jpg Les magasins ouverts tous les jours (même les jours fériés) et tard.

Les food-courts dans la plupart des tours du centre-ville ce qui permet de manger un jour indien, un jour libanais, un jour vietnamien, un jour « panini », un jour « salade », le tout sans avoir à sortir en hiver et sans avoir à dépenser beaucoup d’argent (7-8$).

Le monde dans les rues. Ce n’est pas que j’aime le monde car ça m’empêche d’avancer à mon rythme (soit vite) mais quel que soit le jour, quel que soit le temps, il y a toujours du monde dans les rues de Montréal. On n’a jamais l’impression d’être dans une ville morte.

Les barbecues ! Les gens n’ont pas plus de maison en centre-ville que dans les grandes villes françaises et pourtant tout le monde ou presque a son barbecue ! Les balcons sont souvent assez grands pour accueillir un barbecue et/ou une petite table. Le bonheur !

Les cookies de Felix & Norton, les meilleurs du monde.

Les daïquiris fraise de Carlos & Pepes, de la terrasse Magnetic, du Newtown, des 3 amigos et de tout un tas d’autres endroits encore !

Le cinéma à 4.95$ le mardi.

Les parcs présents un peu partout qui permettent de manger dans l’herbe quand on travaille au centre-ville et de faire de longues balades le week-end.

La piste cyclable du canal Lachine, qui a beau être chargée en fin de semaine, ça reste un super balade si on va jusqu’à la pointe et qu’on revient par Jean Drapeau.

La mousse de foie de pintade aux pistaches de la charcuterie du marché Atwater qui est juste à tomber.