8e mois de grossesse

DelphCe mois-ci, mon ventre a pris plus d’ampleur, entrainant du même coup quelques difficultés pour bouger la nuit! J’ai parfois l’impression d’être une baleine échouée qui a du mal à se tourner/lever alors même que pourtant ma prise de poids n’est pas si grosse que ça!

Depuis 2 semaines déjà mon col s’efface et le bébé est très bas, ce qui crée de drôle de sensations. Une après-midi shopping et me voilà à marcher en pingouin, en ayant vraiment mal à l’entrejambe! Le bon côté des choses c’est qu’on n’a plus vraiment à faire de shopping puisqu’on a à peu près tout ce qu’il nous faut. On n’a pas encore beaucoup de vêtements mais on préfère attendre sa naissance pour vraiment voir de quoi on a besoin, selon sa taille.

Côté prénom, Chéri a décrété que j’aurais le droit de choisir si j’avais un accouchement naturel! On croise les doigts pour que ce soit le cas, et pas uniquement pour le prénom! Maintenant reste à savoir quand le travail va commencer et quelle forme il va prendre. C’est fou tout cet inconnu qui entoure un bébé quand même…

En tout cas, depuis le début de la semaine, je suis officiellement en congé maternité jusqu’au 8 août 2012, je peux donc en profiter pour me reposer, lire les derniers livres qu’on m’a prêtés sur l’accouchement, préparer des repas congelés et m’entraîner à me relaxer/visualiser… On verra bien s’il y aura un article « 9e mois de grossesse » ou si on passera directement à « L’accouchement »!

photo prise par Lauraki

On a nos couches… lavables

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En voilà un autre sujet qui attire de drôles de regard, surtout en France là encore. Ici c’est bien simple, parmi les 8 bébés de mon entourage, seuls 2 « sont » aux couches jetables! Lorsque le premier couple a mentionné les couches lavables il y a de cela 1 an et demi maintenant (pendant la grossesse), il me semblait qu’il faisait le choix de se compliquer la vie. Et pourtant…

Pourtant 1 an et demi plus tard, on a notre stock de couches lavables nous-mêmes! Comme il est conseillé de ne pas les utiliser avant quelques semaines après la naissance (les premières selles étant particulièrement tâchantes), nous n’aurons pas de retour sur notre achat avant quelques mois mais voici tout de même les raisons qui nous ont poussés dans cette direction :
Les plus:
– l’économie! On a un stock de 14 couches lavables, avec une vingtaine d’inserts, 300 feuillets jetables pour un peu plus tard (pour retirer le gros des selles), une poubelle à couche et son sac imperméable, la lessive spéciale dont il faut utiliser ¾ de cuillère à thé par lavage (donc très peu), un pot de crème pour les fesses sans zinc au cas où, le tout pour 500$. Sachant que tout ça peut aussi se réutiliser pour un prochain enfant, je vous laisse calculer l’économie, d’autant que de nombreuses municipalités ont un programme de subvention (100$ pour 20 couches lavables à St-Hubert) et que les études montrent que les parents dépensent en moyenne entre 1 500$ et 2 000$ par année en couche jetable jusqu’à la propreté…
– la réduction des érythèmes fessiers. Comme le bébé n’est en contact qu’avec des matières naturelles (bambou ou coton bio pour les couches que nous avons choisies), il est très peu probable qu’il ait des problèmes de fesses irritées. On n’a d’ailleurs pas à lui tartiner les fesses d’une quelconque crème à chaque changement mais s’il devait y avoir besoin, on a acheté une crème spéciale qui ne contient ni zinc ni je-ne-sais-plus-quoi car il ne faut pas nuire à l’imperméabilité des couches…
– l’écologie : les couches jetables mettent entre 200 et 500 années avant de se biodégrader. Ce n’est pas notre motivation première mais ça fait plaisir de savoir qu’on ne contribue pas à ce gaspillage.

Les moins:
– les nombreuses machines à faire: une aux deux jours nous a-t-on dit mais ça dépend du nombre de couches qu’on a et que le bébé mouille. Cela nuirait à la catégorie économie si l’eau n’était pas gratuite au Canada…
– la manipulation : c’est sûr que la couche n’est pas toute prête en sortant d’un emballage plastique et qu’après chaque lavage, il faut remettre l’insert dans la couche mais honnêtement pour avoir pratiqué après les premiers lavages recommandés, cela prend de l’ordre de quelques secondes par couche. Ensuite, elles attendent sagement leur tour dans le tiroir de la commode à langer.
l’investissement de base : pour nous cela a coûté 500$ chez Câlins et popotins, c’est une somme à sortir d’un coup mais je m’attendais encore à plus à vrai dire. Et puis il y a toujours moyen de les acheter d’occasion ou de les revendre à l’inverse, le marché est très prospère! 🙂
– Ça fait de grosses fesses à bébé. Il paraît en tout cas parce que sincèrement quand je vois les petits de mes amis, ça ne m’a pas choqué plus que ça mais je n’ai pas les yeux fixés à leur derrière non plus !

Voilà pour l’instant ce que je peux dire du sujet. On a longtemps hésité, pesé le pour et le contre mais au moins on a fait un choix éclairé. J’ai maintenant hâte de voir ce que cela va donner à l’usage mais aucun de nos amis ne regrettent son choix donc je ne vois pas pourquoi cela serait différent pour nous.

Une accompagnante à la naissance, pour quoi faire?

naissance.jpgUne accompagnante ou doola en anglais ne fait pas partie du corps médical, ce n’est donc ni une sage-femme, ni une infirmière mais simplement une femme qui a suivi une formation pour aider les futurs parents à la naissance de leur enfant. La plupart des personnes qui font appel à une accompagnante souhaitent un accouchement le plus naturel possible, surtout si elles doivent accoucher à l’hôpital (par opposition aux maisons de naissance lorsqu’on a la chance d’être suivie par une sage-femme).
Au départ, j’étais réticente car il me semblait qu’avoir une « inconnue » près de moi au moment d’accoucher me gênerait si elle ne faisait pas partie du personnel médical. Chéri, quant à lui, n’aimait pas le côté « magasinage de personne » puisqu’il fallait choisir un peu au hasard en surfant sur internet (réseau québécois d’accompagnates à la naissance) qui nous suivrait…Au final, en rediscutant de tout ça avec nos amis, il est devenu évident qu’on passerait à côté de quelque chose si on se passait de ce « service ».
Dans notre cas, comme je l’expliquais ici, nous souhaitons dans la mesure du possible nous passer d’épidurale mais on sait bien que cela ne va pas être facile (enfin surtout moi quoi). L’accompagnante est là pour nous guider, nous donner des moyens d’y arriver et nous indiquer quoi faire. Concrètement, selon l’accompagnante qu’on choisit, on se rencontre un nombre de fois défini avant l’accouchement (3 dans notre cas mais cela peut être plus) et après celui-ci (1 pour nous) pour revenir sur cette expérience. Bien sûr le gros de son « travail » se fera le jour de l’accouchement puisqu’elle sera là tout le long à partir du moment où on l’appelle.

Lors de notre première session, nous avons parlé de tous les actes médicaux possibles lors de l’accouchement, de nos droits comme future maman (boire, manger, bouger, ne pas être attachée s’il devait y avoir une césarienne, etc.) mais aussi des positions à favoriser dès maintenant pour s’assurer que le bébé se place le mieux possible. Ce ne sont que des exemples mais on est ressorti de là le sourire aux lèvres et avec une grande hâte à la prochaine rencontre et toutes sortes de support matériel.
Lors de la 2e rencontre, nous sommes rentrés dans le vif du sujet puisqu’il était question des moyens de soulager la douleur, à l’aide d’accessoires (banc de naissance, ballon, électrodes) mais aussi de techniques diverses (massage, points de Bonapace, etc.). L’accompagnante nous a expliqué tout ce qui était à notre disposition, a enseigné à Chéri certains gestes et le jour J elle sera là pour nous rappeler quoi faire, nous inciter à changer d’activité, de positions si cela devient trop dur et nous encourager pour continuer sur la bonne voie.
La 3e session sera centrée sur le retour à la maison, l’allaitement (puisqu’on souhaite allaiter) et les soins du nouveau-né.

Étant suivi par un médecin que je vois environ 10 minutes chaque mois, j’apprécie beaucoup d’avoir quelqu’un avec qui parlait de tous les à-côtés de cet événement. En suivant les « cours » qu’elle a préparé on a l’occasion d’aborder plein de thèmes et de poser des questions auxquelles on ne pense pas quand on voit son médecin quelques minutes par mois (c’est bête mais par exemple quels vêtements prévoir le jour J, un maillot de bain pour le bain tourbillon ou pas, est-ce qu’on est capable de bouger juste après l’accouchement, etc.).

Là encore c’est un choix personnel mais j’invite vraiment les futurs parents à se renseigner sur ce qu’offrent les accompagnantes à la naissance car pour moi cela a été une vraie révélation. Côté prix, nous payons 80$ la session, 400$ l’accouchement mais comme elle est naturopathe et que mon assurance collective couvre cette « médecine » alors nous sommes remboursés à 90%. 🙂

Les hommes et la vue

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Je dis les hommes mais je ne devrais peut-être pas généraliser… Disons que Chéri a globalement une très bonne vue, surtout lorsqu’il s’agit de reluquer les pitounes dans la rue ou de remarquer le bouton disgracieux qui aura pousser dans un petit coin de mon visage. Par contre, étonnamment, à la maison, sa vue se brouille tout à coup quand il s’agit d’affaires plus triviales…

Par exemple, les miettes qui entourent le grille-pain (qu’il est à peu près le seul à utiliser) sont totalement invisibles à ses yeux, même après 3 semaines d’accumulation! C’est un peu comme le panier à linge sale qui déborde. Ça non plus il ne s’en rend jamais compte, ou les gamelles de Tartine pas nettoyées… Alors parfois je fais des tests pour voir s’il faut consulter un ophtalmo en urgence et je place un saucisson près du grille-pain ou l’Ipad près du panier à linge sale. Et bien il les voit dites-donc! Alors bizarrement les miettes, non mais le saucisson ou l’Ipad, oui. Étrange…

Dans le même ordre d’idée, on achète une ampoule pour la lampe de chevet de Monsieur qui, évidemment ne va pas (vous avez remarqué qu’on choisit toujours la mauvaise ampoule quand on a un doute sur à vis ou à douille?). Plutôt que de la ranger directement dans le tiroir avec les autres ampoules inutilisées, il la pose sur le comptoir où elle est toujours deux semaines plus tard! Est-ce que ça aussi il n’y a que moi qui la voit?! Aurais-je des yeux bioniques? C’est un peu comme le sceau d’eau après la serpillère. Moi je le vide et le range direct. Chéri lui le laisse (plein d’eau sale donc) au milieu du salon jusqu’à ce que quelqu’un en ait besoin la prochaine fois! Parce que c’est toujours utile d’avoir un sceau d’eau sale au milieu de la pièce, surtout si on venait à avoir un incendie entre deux sessions de ménage…

Alors bien sûr, je pourrais ranger l’ampoule, ramasser les miettes, faire la lessive, nettoyer les gamelles de Tartine, etc. mais je le fais déjà toute l’année, tout en signalant à l’intéressé qu’il pourrait participer aussi, alors parfois j’attends. J’attends de voir combien de temps, lui, peut tenir comme ça mais au final c’est ma frustration qui augmente et je finis par râler un bon coup pour que ça se fasse, comme d’habitude.
Et après? Après, je passe pour la méchante qui ne supporte rien, parce que bon « c’est pas grave si le ménage n’est pas fait », « c’est pas grave si le linge n’est pas propre », d’ailleurs c’est bien simple rien n’est grave. Mouais, ben avoir une vue défaillante à 28 ans, c’est peut-être grave quand même, non?

7e mois de grossesse

7_mois.jpgUn autre mois d’achevé déjà, c’est fou comme ça passe vite! Pour autant j’ai hâte d’être encore rendue plus loin. Hâte d’arrêter de travailler d’abord (le 12 août, soit dans 3 semaines), hâte de savoir quand commencera l’accouchement et hâte de voir ce que ça va donner. D’un autre côté, si j’y pense sérieusement 5 minutes je ne suis plus si impatiente que ça, j’ai peur d’oublier tous les bons conseils reçus, peur de trouver le temps sacrément long aussi… Mais bon chaque chose en son temps.

En attendant, ce mois-ci, mon rythme de marche a bien diminué, tout comme mon endurance à la position debout! Disons que lorsque je marche, c’est tenable mais dès que je m’arrête, je n’ai qu’une envie me pencher le dos en avant! Pourtant on ne peut pas dire que j’ai une grosse bedaine encore bien que ma balance frôle dangereusement les +10 kg! C’est un peu injuste car je prends tout dans les fesses et dans les cuisses alors que ma hauteur utérine est de nouveau en dessous de la « norme »! Pff!

Côté mouvement toujours, je savoure l’été et le fait de ne pas avoir à enfiler des chaussettes et chaussures fermées tous les jours! C’est bien simple mettre ou enlever une culotte ou un pantacourt me demande déjà une certaine gymnastique alors je n’imagine pas si je devais en plus atteindre mes pieds! D’ailleurs je ne vis qu’en gougounes (tongues) en ce moment .
Je me suis aussi rendue compte récemment que je ne voyais tout simplement plus mes pieds si je ne me penchais pas en avant (idem pour mon poids sur la balance) mais également qu’à moins d’être penchée à 45° je ne vois plus ma foufoune non plus! Oups, va falloir faire gaffe pour le maillot la prochaine fois qu’on va aller à la plage!

Côté préparation, la chambre a pas mal avancé bien qu’il reste quelques détails de déco à régler, on a fait le plus gros des achats (meubles, poussette, couches lavables) mais on n’aborde plus le sujet du prénom… On verra bien ce qu’on décidera le jour J! Côté « préparation mentale », on a revu notre accompagnante et entamé les cours prénataux du CLSC. Si avec ça, on n’est pas prêts pour l’accouchement, c’est à n’y rien comprendre!

Avec ou sans… péridurale

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Quand on est enceinte, on a un certain nombre de décisions à prendre mais heureusement on a 9 mois (environ) pour se décider sur les principaux sujets. Bien sûr il y a tous les achats à faire dont j’avais déjà parlé et qui ne sont pas si facile quand justement on n’a pas encore d’enfant mais il y a aussi tout le reste.

Par exemple quand vous annoncez à votre RH que vous êtes enceinte de 3 mois et qu’il vous demande quand vous comptez partir en congé maternité, cela vous paraît encore très loin et pourtant il faut déjà être capable d’annoncer une date, au moins approximative. Comment savoir plusieurs mois à l’avance comment vous vous sentirez à 7-8 mois de grossesse, surtout quand cette période tombera en plein été? Cela fait partie des décisions à prendre pour lesquelles on est un peu embêté parce qu’on n’a pas encore vécu la situation…

Dans le même genre, il y a bien sûr le fameux accouchement… Pour moi, grâce à la présence de jeunes mamans dans mon entourage, il est devenu clair assez rapidement que je voulais éviter la péridurale (épidurale au Québec) au maximum. Quand vous abordez ce sujet en France, on vous regarde avec des yeux exorbités en vous demandant pourquoi vous tenez à souffrir?! Laissez-moi vous dire que c’est moi, à cette question, qui ai les yeux exorbités. Il n’est pas question ici de vouloir souffrir (je suis assez chochotte comme ça, merci) mais plutôt question d’essayer de laisser faire la nature, de s’armer des meilleurs outils pour se passer d’une anesthésie et au moins de considérer que le corps est bien fait et qu’il est possible de passer à travers cette épreuve naturellement.

Je sais que le jour J va être difficile, que je vais passer par des phases de découragement et d’intense douleur mais je sais aussi que j’ai lu des livres sur le sujet pour m’aider, que j’ai discuté avec des amis passées par là et surtout, que j’ai fait appel à une accompagnante qui justement est là pour m’aider dans cette démarche. Je ne sais pas si au final je ne demanderais pas la péridurale mais je sais que je veux retarder ce moment au maximum et me donner toutes les chances de faire sans si j’en suis capable. Parce qu’il ne faut pas oublier que la péridurale était à la base une solution pour des cas difficiles, particuliers mais qu’on en a fait une généralité pour des millions de femmes qui ne se posent même plus la question de sa pertinence. Et ça, c’est quand même un peu dommage in my opinion.

Objet d’intérêt public

DONT_TOUCH.jpgQue les choses soient claires, à partir du moment où vous êtes enceinte, vous n’êtes plus qu’un corps (qui porte la vie quand même) qu’on ne regardera pas en entier avant d’avoir longtemps examiné le ventre!
Chaque personne que vous croisez va avoir envie de commenter votre « état », surtout si c’est elle-même une femme, mais va d’abord vous regarder le nombril avant de vous regarder dans les yeux. Une fois qu’elle se sera fait son idée, elle amorcera la conversation pour savoir où vous en êtes et si vous êtes trop « grosse » ou pas assez.

Quand c’est dans votre milieu professionnel (à force tendance féminine) et que vous croisez une vingtaine de personnes différentes chaque jour, vous avez le droit au même cinéma autant de fois que vous avez le malheur de vous lever pour aller faire pipi ou imprimer un document! On commence par estimer votre tour de ventre et ensuite on y va du petit commentaire qui selon les jours et les gens varie de « ça se voit beaucoup maintenant » à « 6 mois et demi? Mais j’avais ton ventre à 3 mois! ». Ceci est un résumé de 99% des échanges que j’ai avec la plupart de mes collègues depuis que je suis enceinte. Quoiqu’au fil du temps ça évolue pour inclure: « et tu connais le sexe? », « et est-ce qu’elle bouge beaucoup? », « est-ce que vous avez préparé la chambre? », « comment se sent le futur papa? », etc.

À vrai dire, cela s’applique surtout pour les collègues que je ne faisais que croiser, dire bonjour de loin en général avant. Les vrais collègues, avec qui j’ai des affinités et que je côtoie tout le temps, ont heureusement d’autres sujets d’intérêts que ma bedaine!
Ce ne sont d’ailleurs pas eux qui me mettent la main sur le ventre (sans me demander quoi que ce soit bien sûr) mais bien ceux que je connais à peine! Je trouve cela d’un sans-gêne inouï mais là aussi j’ai appris qu’enceinte mon ventre était un objet public qu’on avait même le droit (voire le devoir) de toucher! Le plus drôle étant que les gens mettent la main super haut (au-dessus du nombril) alors que les seuls mouvements que je ressens de mon bébé sont beaucoup plus bas (bien en dessous du nombril). Alors si le but est de sentir le bébé bouger, faudrait peut-être déjà savoir où poser la main… et attendre que ledit bébé bouge avant de se lancer!

Qu’on soit bien d’accord pour finir, je n’ai aucun problème à parler de ma grossesse ou de mon bébé (j’aime plutôt ça d’ailleurs) mais il y a des manières de le faire et d’aborder le sujet, surtout quand c’est avec des presque inconnus. Parce que moi quand je vais aux toilettes au travail, ce que j’aime c’est faire pipi sans avoir à répondre à l’inquisition! Voilà, c’est dit!

Petite frayeur

hauteur_uterine.jpg La semaine dernière nous avions notre rendez-vous mensuel chez le médecin et alors qu’elle nous annonçait que je ne faisais pas de diabète de grossesse, pas d’anémie, ouf, elle a commencé à s’inquiéter en mesurant ma hauteur utérine
À 29 SA ma hauteur utérine était de 24 cm, soit en dessous de la moyenne. Le médecin nous a donc envoyé faire une échographie à l’hôpital cette semaine pour vérifier que la crevette grandissait normalement. Elle nous a tout de même rassuré en nous disant que sans doute c’était ma morphologie qui voulait ça, le fait d’être grande faisait peut-être en sorte que le bébé était plus en arrière… Nous sommes donc sortis pas trop inquiets du rendez-vous mais suffisamment pour faire quelques recherches sur internet et là devenir vraiment inquiets!

Rien de tel que le web pour lire les pires scénarios catastrophe mais on a mis ça de côté en attendant le jour de l’échographie. Mardi nous avons donc pu revoir la crevette, encore que plus le temps passe moins on reconnaît quoi que ce soit sur l’écran de l’échographie, c’est ballot! Tout ça pour dire que le médecin n’a rien trouvé d’anormal. Le bébé pèse un peu moins d’1.3kg pour 30SA, ce n’est pas énorme mais ça reste dans la norme. Au moins on évite le spectre du « gros bébé » pour l’instant! 🙂
Nous voilà rassurés, sauf qu’il nous a tout de même suggéré de discuter avec notre médecin pour refaire une écho dans 3 semaines car il a remarqué des points de pression sur le cordon ombilical… Je ne sais pas trop ce que ça veut dire mais on avisera cela lors du prochain rendez-vous chez le docteur…

J’en ai profité pour lui demander si c’était bien une fille mais vu comment elle était placée, il ne pouvait voir! Mince alors!

6 mois de grossesse

29SA.jpg Si le 5e mois avait été marqué par les premiers mouvements de bébé, le 6e lui a été marqué par les premières contractions! C’est pendant notre séjour en France que j’ai vraiment pu les identifier et comprendre ce que l’expression « contractions non douloureuses » voulait dire…

Oui, parce qu’en tant que novice (nullipare diront certaines, c’est-à-dire sans enfant), pour moi les contractions c’était synonyme d’accouchement et donc de douleur. Alors qu’en fait non, pas à cette étape. À cette étape, l’utérus s’entraine et se contracte de temps en temps sans que cela ne soit douloureux pour la maman… Ça fait tout de même une drôle de sensation, surtout qu’en général, enfin pour moi, cela va de paire avec une envie de faire pipi. Dans ces cas-là je marche donc comme un pingouin en attendant d’avoir trouvé un toilette (2 fois à Roissy en l’espace d’1 heure quand même!) et je suis environ à 3 km derrière Chéri en permanence!

À part ça, ce mois est passé super vite, sans encombre particulière et on continue à me dire que je n’ai pas pris beaucoup de poids, que sans doute je ne finirais donc pas comme une baleine! J’espère que ça se vérifiera mais tout de même nos vacances en France ont fait sérieusement accéléré ma courbe de poids! Remarquez moi j’ai l’excuse du bébé, Chéri lui n’en a aucune, ah ah!

Côté décision, aucune n’a encore été prise, la guerre des prénoms fait rage mais personne ne veut capituler! La chambre est toujours blanche et sans meuble mais on a bon espoir d’avancer de ce côté-là d’ici début juillet, idem pour la poussette.

J’ai également enfin passé le test de diabète que je redoutais autant pour le résultat que pour les 75 grammes de sucre à boire en l’espace de 5 minutes mais finalement tout s’est bien passé. Trois prises de sang plus tard, je peux donc me remettre aux bananas splits sans crainte! Enfin c’est aussi lors de ce mois que l’on a eu notre première « session » avec notre accompagnante, je vous en reparle bientôt, c’était génial!

Et maintenant? Maintenant on est dans le 3e trimestre et à moins de 80 jours de ma date prévue d’accouchement! Incroyable!

Et vous prévoyez rentrer?

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Globalement cette question revient régulièrement lors de nos séjours en France et la réponse est à peu près toujours la même: non, en tout cas pas tout de suite.

Après il faut expliquer nos raisons et c’est là qu’on essaie de faire comprendre la différence de qualité de vie qu’il y a entre Montréal et Paris ou plus généralement le Canada et la France. On a la chance d’avoir tous les deux de bons emplois, des horaires flexibles et légers par rapport à la France (8h30-16h30), d’avoir une grande et belle maison neuve à seulement 30 minutes du centre-ville, avec un jardin suffisamment grand pour notre petite ménagerie et tout ça pour des prix sans commune mesure avec la France.
Si on rentrait aujourd’hui, il faudrait vivre soit en lointaine banlieue parisienne (si on choisissait Paris mais on pencherait plutôt pour Lyon) pour avoir une maison (qui ne serait peut-être même pas aussi grande) soit se rabattre sur un 2 pièces pour espérer ne pas avoir trop de temps de transport… Il faudrait aussi affronter le métro parisien tous les jours et après nos dernières vacances je dois dire que cela me tente de moins en moins. C’est affreux comme il pue, sans compter qu’il n’y a quasiment jamais d’escalators et que lorsqu’il y en a vous avez une bonne chance qu’il soit en panne (on a eu le coup 2 fois dont une Gare du Nord, c’était pratique, avec nos 2x20kg de bagages!). Bref, pour toutes ces raisons on préfère rester à Montréal pour le moment.

La seule chose qui nous ferait rentrer, outre le rayon yaourt de n’importe quelle grande surface, ça serait la famille mais pour l’instant l’équilibre qu’on a trouvé nous convient. On verra dans quelques années comment les choses évolueront mais pour l’instant on est à Montréal et on y reste! Et encore là, je ne vous ai pas parlé de tous les « avantages » aux familles, notamment les congés maternité/paternité… Et puis en pédalo, avec le poids de Tartine, ça nous prendrait trop longtemps pour rentrer! 🙂