La St Jean et la souveraineté

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Aujourd’hui nous fêtons la St Jean Baptiste, qui est la fête nationale du Québec. Le Québec a beau être une province canadienne, nous avons une fête nationale, qui est d’ailleurs beaucoup plus célébrée ici que la fête du Canada, le 1er juillet!

Il ne faut jamais oublier qu’en vivant ici, on vit dans une province déchirée entre les souverainistes qui, à défaut de vouloir un roi, veulent former un état indépendant du géant canadien – et anglophone. Car ici la question de la langue et de la culture est très importante. Ainsi, alors que des concerts sont organisés un peu partout dans la ville aujourd’hui (dont le principal est ce soir au parc Maisonneuve avec Ariane Moffat notamment), une polémique a éclaté quand deux groupes anglophones ont été programmés à l’événement « L’autre St Jean ». Certains se sont offusqués qu’alors que nous célébrons « notre » fête patriotique et donc francophone, on puisse inviter « ’l’ennemi », l’anglophone!

Tout est bien qui finit bien puisque les deux groupes ont été maintenus mais cela montre bien les divergences qui peuvent exister au sein de la province. Si de Gaulle s’est rendu célèbre ici en proclamant « Vive le Québec libre! » en 1967, aucun des référendums qui ont eu lieu en 1980 (60% de non) et 1995 (seulement 1.48% d’écart entre les deux camps) n’ont donné le « oui » à la souveraineté gagnant. Malgré tout, à chaque élection, le débat revient sur la table, l’éventualité d’organiser un nouveau référendum aussi, cheval de bataille du PQ, Parti Québécois.

En attendant que ce jour arrive, tous les québécois fêtent d’une manière ou d’une autre la St Jean, souvent une bière à la main, alors qu’ils profiteront de la Fête du Canada la semaine prochaine pour déménager, les baux se terminant tous ou presque le 30 juin!

Mais que faire?

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À Montréal la saison des festivals à commencer, et comme chaque année on ne sait plus où donner de la tête! Entre la Main fermée (c’est le surnom de la rue St Laurent, qui coupe la ville en deux), le Festival Mode & Design qui vient de s’achever (avec la rue McGill Collège fermée), le Festival Fringe, les installations du Festival International de Jazz qui fête ses 30 ans (cette fois c’est tout le quartier des spectacles qui est fermé), les concerts de la St Jean (la fête Nationale du Québec) qui se préparent, l’Internationale des feux Loto-Québec, on peut dire que la ville vit à un rythme particulier, le rythme de l’été!
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Mais comme pendant cette période, c’est aussi le moment où l’on déménage (le 1er juillet étant la journée des déménagements au Québec), que le week-end prochain on part pour 3 jours dans un chalet des Laurentides avec une vingtaine d’amis (et d’inconnus), autant dire qu’on ne pourra pas être partout à la fois!

Du coup, il faut faire des choix, qui vont se traduire cette semaine par un 5@7 sur les terrasses Bonsecours, une journée fériée en milieu de semaine réservée à quelques cartons supplémentaires, un départ vendredi pour le chalet avec la bête, qui va être en société avec plein de gens et un autre chien pour la première fois! Au retour il sera temps de déménager et d’avoir enfin de l’espace puis de se lancer dans les festivals puisqu’à cette date ce sera Juste pour rire et peu de temps après les Francofolies.
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-2700

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Ce week-end, je me suis délestée de 2700$! En échange, j’aurais un nouveau (et magnifique) canapé qui forme un petit L!
Par contre, il faudra attendre la mi-août pour qu’il intègre le salon de notre nouvel appartement, les délais de livraison de Domison étant de 8 semaines environ pour ce modèle!

C’est donc à moi qu’est revenu la facture du canapé vu que tous les autres meubles de la maison (ou presque) appartiennent à Chéri! Pour ce qui est de la couleur, on a hésité, ayant une Tartine à prendre en ligne de compte, mais on s’est dit que si le blanc crème était salissant au moins on n’y verrait pas les poils de chien! Une stratégie comme une autre…

Les lits à une place

dorin.jpg Les lits à une place est le titre d’un livre de Françoise Morin paru en 1980. Antoinette, Catherine, Michel et Pascal, le fils d’Antoinette, vivent sereinement au numéro 8 d’une rue parisienne, chacun chez soi mais tous unis.
Alors qu’Antoinette tente de faire comprendre à son entourage que la solitude peut être très agréable et qu’on dort bien mieux seule dans son lit qu’accompagné, l’harmonie du 8 se trouve menacé quand le démon de midi, le goût de la liberté et d’autres petites choses font leur entrée dans la vie de nos protagonistes.

Bien que datant de plusieurs décennies, ce roman est toujours au goût du jour. On suit avec attention le parcours des uns et des autres, on a les larmes aux yeux à quelques reprises et on s’interroge sur la différence d’âge, la solitude, le vieillissement, l’amitié… Toutes ces questions qui traversent les générations.

Ce roman montre à quel point l’amitié est importante car si les amours passent, les amis restent. Il est dit à propos des ruptures « On oublie qu’on oubliera » et à propos des enfants qu’ils sont « des billets de loterie. Tu peux gagner, perdre ou retrouver ta mise »! Personnellement, ça me fait beaucoup rire, à l’image de ce livre tendre et sarcastique.

Ah les filles…

filles.jpg Moi je n’aime pas les filles. Et je ne parle pas sexuellement. Les filles c’est chiant, c’est compliqué et même c’est con. Pas toutes. Mai beaucoup quand même.

Vous en connaissez beaucoup vous des mecs qui se font la gueule parce que l’un aura acheté la même paire de pompe que l’autre? Vous entendez beaucoup de mecs critiquer un de leurs amis dans son dos parce qu’il aura fait une remarque mal perçue ou parce qu’il lui aura paru mal habillé?

Pour toutes ces mesquineries je n’aime pas les filles, sans parler de leurs jalousies et de leur œil si aiguisé qu’il en devient lourd de sens et de reproches.
Les filles c’est juste des biatches sauf mes copines évidemment.

Donc moi, en tant que fille, je suis une vraie emmerdeuse (et j’insiste sur vraie). Je peux sortir des remarques assassines à ma famille, voire à Chéri, juste parce qu’un détail m’aura énervée. Et lorsque je suis énervée, je monte en pression, ressasse des méchancetés dans ma tête, entreprend de dire ces 4 vérités à tout le monde, même si ce ne sont pas des vérités, et surtout je fais preuve de mauvaise foi.
Comme maintenant où je traite toutes les nanas de biatches alors qu’honnêtement j’aime bien papoter entre filles, critiquer les unes les autres, commenter les tenues, le poids, le copain, l’appart, le travail, la voiture, le vélo, les chaussures, la coiffure ou n’importe quoi d’autre :-D!

Je vous le dis, les filles c’est chiant et compliqué!

Vieux d’ici et d’ailleurs

chambly.jpg Fermez les yeux, quand à propos d’une ville, on vous dit “Vieux Longueuil” ou “Fort Chambly”, quelles images vous viennent en tête?

Pour ma part, dans le premier cas, j’imagine de petites rues pavés, entrecoupées de places historiques où les boutiques de souvenirs se mêlent aux restaurants « attrape-touristes ». Dans le second j’imagine une ville fortifiée, presque à l’image de Saint Malo, où les vestiges d’un fort des siècles passés sont encore présents, où l’on se balade à travers les murailles.

Sauf qu’on est au Québec, et plus généralement en Amérique du Nord. Le Vieux Longueuil n’a de vieux que le nom et ressemble plutôt à une petite rue commerçante de ville moyenne française. C’est sympathique mais pas vieux.
Si dans Chambly, il y a bien un fort, il est de petite taille, le long du bord de l’eau et les alentours ressemblent plutôt à une plage d’herbe sur laquelle on joue au volley, au foot (américain), au badminton et où l’on oublie carrément qu’il y a un monument historique juste à côté… La balade est agréable, surtout par beau temps, les maisons alentours incroyables mais les férus d’histoire seront forcément un peu déçus. Cela dit je compte bien y retourner pour visiter le fort quand il y aura un guide, vu que la visite ne coûte que 5,95$ si mes souvenirs sont bons.

Vivre en Amérique du Nord, c’est tiré un trait sur l’architecture ancestrale, les ruines des siècles passés et apprendre que « vieux » ici, quand il s’agit de monuments, ça équivaut plus au 19e siècle qu’au 12e! Le tout c’est de le savoir!

Vous vous prenez pour qui?

condo.png À Paris, j’avais une collègue qui se prenait pour une future mariée quelques après-midis dans l’année, le temps d’essayer des robes avec une de ses amies. Un magasin elle était la mariée, celui d’après c’était sa copine.
J’ai toujours voulu faire pareil, prétendre une journée être à la recherche d’une robe blanc-meringue, pour voir ce que ça faisait de revêtir ce type d’habit, mais je n’ai jamais osé.

Dimanche, avec Chéri, on s’est pris pour un couple à la recherche d’un appart à acheter en accompagnant des amis visiter des condos. Des condos, ce sont des apparts dans des immeubles souvent neufs et assez luxueux, dans lesquels on trouve parfois piscine et salle de sports. Nous avons donc parcouru les différents appartements encore à louer d’un immeuble du Vieux Longueuil pour voir ce que ça donnait. Pour 250 000$ environ (160000€), on pouvait avoir un 4 et demi de 1000 pieds carrés (100 m2), moderne, avec douche et baignoire dans chaque salle de bain. Je ne me rends pas compte des prix du marché mais sachant qu’on était sur la rive Sud, j’ai tendance à trouver ça un poil cher…

Du coup, de plus en plus avec Chéri, on se prend pour de futurs propriétaires et on réfléchit à ce qu’on veut et où. Une maison, un condo, un triplex (les locataires rembourseraient une partie de notre prêt), en bon état ou à rénover? Sur l’île de Montréal, sur la rive Sud, dans Ville Mont-Royal, dans St-Laurent? Autant de questions auxquelles on a du mal à répondre, surtout que pèse toujours sur nous la possibilité qu’un jour nous « ayons » à rentrer en France…

Pour l’instant on se pose simplement les questions mais de plus en plus l’envie est là de ne pas gaspiller tout notre argent dans des loyers et d’avoir notre chez nous qu’on pourrait vraiment aménager à notre goût. Dans un an, si on déménage, ça sera pour un logement à nous!

Formation

formation.gif Mercredi dernier, je me suis portée volontaire pour assister à une formation en anglais donnée de 9h à 17h sur les « biens et bris de machine » à mon travail.

Je ne sais pas si c’est l’idée d’être loin de mon bureau une journée ou le lunch gratuit à midi, mais j’étais presque enthousiaste (aussi parce que, enfin, j’allais en savoir plus sur cette ligne de couverture).

J’avais pris soin de vérifier qu’une de mes amies et collègues participerait aussi pour ne pas me retrouver seule en cas de question. La journée s’annonçait bien puisqu’en arrivant, outre le café et le jus d’orange, nous avons eu le droit à des Muffins. D’humeur sociale, j’ai pris soin de partager mon muffin aux morceaux de chocolat en deux pour en faire profiter quelqu’un d’autre, jusqu’à ce que je réalise qu’il y avait 3 pauvres morceaux de chocolat sur le dessus et rien à l’intérieur. D’où la première conclusion de cette journée : n’achetez pas vos viennoiseries chez M Muffins!

Pour permettre le travail de groupe, nous étions divisés en trois équipes, dont une avait un boulet, devinez laquelle? La mienne! Monsieur-Je-sais-tout se prenait pour le chef de file et commentait du style: « Oh good question » sans jamais penser à donner (ou chercher) les réponses. Toujours enthousiaste pour reformer l’équipe alors qu’avec ma copine on ne rêvait que de l’éviter, il a fallu faire avec toute la journée! Notre deuxième conclusion est donc, tout logiquement, à chaque formation son boulet!

Quand la journée était encore fraîche et mon attention à son comble, il a fallu que 3 femmes d’âge mûr, chacune à un bout de la table, décident de communiquer entre elles. Pas en chuchotant, ou en se faisant passer des petits mots, non, non, on se parlant à voix haute, sans tenir compte de la présence des autres ou de celle du formateur. Alors si en français j’arrive à suivre lorsqu’il y a du brouhaha, en anglais, j’ai du mal à me concentrer sur ce qu’on me dit si trois grognasses font la conversation derrière! Nouveau conseil : évitez d’être près des mégères si vous voulez suivre le cours auquel vous êtes inscrit !

Alors que nos formateurs étaient d’origine écossaise, je comprenais aisément le Monsieur, qui en plus d’être dynamique et intéressant, était drôle! Par contre, je n’en dirais pas autant de sa collègue qui est restée assise toute la formation, marmonnant un peu entre ses lèvres, rendant plus difficile sa compréhension. Elle avait en plus tendance à redire ce qui était écrit sur les PowerPoint et qu’on avait aussi en livret devant nos yeux. Homme Formateur 1 – Femme Formatrice 0.

Puis est arrivé le moment tant attendu: l’heure du lunch! Attendu parce qu’on n’avait pas fait une seule pause de la matinée et surtout parce que le repas était fourni! Ça a été l’occasion de goûter les sandwichs de Van Houtte, légèrement chauffés, avec pain aux olives pour moi, délicieux ! Les miniatures en dessert n’avaient rien de transcendantes, sans être mauvaises pour autant. Résultat : prenons nos sandwichs chez Van Houtte dorénavant!

Le reste de la journée m’a permis d’apprendre de drôles de nouveaux anglais, du type « onus, logging, sewer, etc. » mais à partir de 15h j’ai eu beaucoup de difficulté à rester concentrée, voire même juste éveillée. Comme la sieste n’était pas au programme de la formation, j’ai prié pour qu’elle se termine plus tôt et ça a été possible malgré les nombreuses interventions de notre boulet national à coup de remarques sur sa maison, questions, et autres blablas. Finalement à 16h30, on était tous libres ce qui me fait dire que les formations c’est pas mal, car j’ai pu rentrer à la maison plus tôt que d’habitude!

La Raclette

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Vénéré des accros de la montagne, ou plus généralement des amoureux de la bonne chaire, il a fallu attendre le mois de juin 2009 pour que je teste ce plat dans un restaurant, qui plus est, Montréalais!
Pour moi la raclette ça se mange avec un appareil Tefal au milieu de la table où il s’agit de se souvenir quelles sont nos « coupelles ». On m’a raconté que dans les restaurants traditionnels, le fromage est raclé et servi au fur et à mesure mais dans le lieu que nous avons testé, il s’agissait « juste » d’une assiette réunissant les principaux ingrédients du plat.

Au restaurant La raclette (1051 rue Gilford), dans la « petite » table d’hôte, on a le choix entre une soupe de légume ou un jus de légume en entrée, ce à quoi on ajoute un dessert pour la « grande » table d’hôte.
Sachant qu’il en coûte 23$ avant taxes et tips pour la petite formule, je trouve l’addition un poil chère pour le repas. Cela dit, c’était bon et sans être très copieux, c’était suffisant bien que quasiment tout le monde ait pris un dessert en plus. C’est là que vient l’élément décisif: la torte au chocolat (non il n’y a pas de faute de typo), qui est en fait un espèce de gâteau au chocolat sans farine, à peine cuit, juste divin!

Pour ceux qui n’aiment pas le fromage, il y a d’autres plats au choix dont un de fruits de mer (je ne me souviens plus du nom) qui avait l’air très bon!

L’hiver prochain je compte bien tester les autres restaurants du même type qui existent, car malgré tout, c’est bien agréable de se faire une raclette ou une fondue de temps en temps, surtout quand « notre pays c’est l’hiver » (dixit Gilles Vigneault).

Comment moins pédaler?

Il y a quelque temps nous avons testé une nouvelle activité printanière: le vélo à chien! Comme le traîneau à chien pratiqué en hiver, il suffit de prendre un chien d’un bon gabarit (30 kg de muscle dans notre cas) et de tenir fermement sa laisse pour une longue balade sans avoir à pédaler ou presque!
Sauf que je me suis fait arnaquée car j’ai laissé la bête à Chéri et que moi j’ai du pédaler derrière eux, tout en invitant Tartine à aller plus doucement au début car elle tirait comme une folle! Une fois partie c’était vraiment marrant de la voir courir à toute allure et se retenir d’aller voir ce qui se passe à droite à gauche.
Avant de faire demi-tour, elle a même eu le droit de se baigner dans le canal Lachine, histoire de l’épuiser encore un peu plus! Parce que vous comprenez plus elle est fatiguée, plus elle nous fout la peine, nous sommes des monstres!

Je m’excuse pour le son (il y avait du vent), pour le fait que ça bouge (il y a des nids de poule partout et des gravillons dans notre cour) et pour le fait que ça coupe abruptement mais deux secondes plus tard, Tartine faisait caca au milieu de la route!