Une élection chasse l’autre

NYT2008110420594406C Alors que nos voisins du Sud viennent (enfin) d’élire leur 44e Président (Barack Obama, faut-il le préciser?), qu’on soupe des élections depuis des mois, c’est à présent le gouvernement du Québec qui annonce des élections anticipées!
En sachant que le gouvernement fédéral (soit le Canada) nous a déjà fait le même coup il y a à peine quelques mois (les Canadiens ont voté le 14 octobre), ça commence à faire beaucoup de campagnes électorales tout ça!
Surtout que pour les fédérales le résultat n’a pas amené grand chose, vu que les Conservateurs, menés par Stephen Harper, étaient minoritaires avant le vote et qu’ils le sont toujours après! Autrement dit, des semaines de campagnes pour retrouver quasiment le même schéma politique!

N’ayant pas le droit de vote ici tant que je ne suis pas citoyenne (soit dans 2 ans et demi environ), les élections m’intéressent forcément moins, pourtant c’est le 8 décembre (jour de la fête des Lumières à Lyon) que les québécois vont voter.
Vont-Ils reconduire les libéraux avec Jean Charest à leur tête? L’ADQ va-t-elle enfin s’imposer? Et comme toujours, quelle sera la place de la question de la souveraineté du Québec dans cette campagne alors que la « tempête économique » va sans doute occuper beaucoup des débats…

Allez encore quelques semaines et cette fois on en aura vraiment fini de toutes ces campagnes électorales, on pourra se concentrer sur les vrais sujets de préoccupation: qu’acheter à Noël quand on n’a pas d’argent?!

Non tout n’est pas beau

aeroport.jpg Je l’avoue, je ne suis pas objective pour ce qui est de Montréal, car dès la première année où j’ai posé les pieds ici, j’ai tout de suite accroché avec cette ville, sentant qu’elle me correspondait parfaitement.
Cela étant, il faut être honnête, il y a des points négatifs au fait de vivre ici, ou peut-être d’être expatriée tout simplement..

– Le premier c’est bien sûr le manque. Si le manque de la famille peut se réduire grâce aux mails et au téléphone, le manque de certains aliments lui peut être cruel! En ce moment, outre les Princes, ce sont les petits cakes Rocher au pépites de chocolat noir qui me manquent beaucoup!
Pour la plupart des français, ce sont surtout le vin et le fromage qui posent problème car les prix de ces produits restent encore assez élevés par rapport à nos habitudes. Comptez entre 40 et 60$ le kilo pour un morbier ou un brie de Maux par exemple et 20-25$ pour une bouteille de vin qui coûterait entre 3 et 5 euros en France.
N’aimant ni le vin ni le fromage, je vous avouerais que je le vis très bien. Par contre, et là c’est grave, c’est le rayon yaourt qui est vraiment (mais vraiment) tout riquiqui ici. Oubliez les choix de Danette, de Dany, de Liégeois, de mousse au chocolat (tout ça rentre dans la catégorie yaourt pour moi), ici c’est yaourt aux fruits (avec morceaux, beurk) de quelques marques, yaourts nature ou à la vanille, et basta. Oui, c’est vraiment frustrant!

– Dans les autres poins négatifs, le fait d’être dans un pays immense revient à dire que les distances entre deux villes intéressantes peuvent être très grandes! Une fois que vous êtes allé plusieurs week-ends à Québec, à Ottawa voire à Toronto, il ne reste pas beaucoup de villes rapides d’accès ou alors il faut privilégier la nature et les balades en plein air. Ce qui n’est pas mal non plus, notez bien.

hiver.jpg – Qui dit Canada dit « neige, froid (et bucheron mais ça c’est un mythe) », car oui c’est vrai on se les gèle en hiver! Il fait des températures négatives pendant plusieurs mois, on atteint parfois les -25, -30, surtout si le vent se mêle de la partie. En bon français, on n’est pas habitué à ce traitement et ça se voit vite dans la rue, on est ceux qui marchent deux fois moins vite que les autres et les seules filles à ne pas pouvoir assumer la jupe et les talons alors que les trottoirs sont verglacés! J’abuse à peine!
Cela étant en s’habillant en conséquence, on peut profiter de l’hiver pour faire du patin à glace, du ski de fond ou des raquettes à quelques minutes de chez soi, c’est tout de même pas si désagréable et les -25, -30 ne sont pas tous les jours pendant tout l’hiver non plus, heureusement!

– Pour en revenir à la nourriture, beaucoup de français ont tendance à dire que l’on mange moins bien ici car c’est vrai que beaucoup de menus de restaurants ont « hamburger, poutine, pâtes saucée rosée, ou ailes de poulet » au menu. Cela dit, si l’on accepte de dépenser un peu plus on trouve d’excellentes tables, qui ne sont pas forcément prohibitives non plus par rapport à la qualité.
Ça ne me choque pas personnellement de payer 90$ par personne pour cocktail+mise en bouche, entrée-plat-dessert et bouteille de vin lorsqu’il s’agit de fine cuisine. Dans la même idée, avec Chéri, on va au marché Atwater chaque dimanche et l’on y trouve d’excellentes boucheries/charcuteries avec des rillettes, du bon saucisson, des pommes dauphines, etc. Donc, une fois de plus, si l’on ne se contente pas de ce qu’on trouve au supermarché du coin, il y a de quoi manger tout aussi bien qu’en France.

– D’autre part, vivre à l’étranger c’est se condamner à être loin de sa famille ou de ses amis lorsqu’il se passe un événement important. Bien sûr on peut faire un saut en France pour un mariage ou une naissance, mais vous ne verrez pas grandir votre neveu ou le premier bébé de votre meilleure amie comme si vous habitiez dans les environs.
À l’inverse si vous faites un enfant ici, votre famille ne sera pas à proximité pour assister à votre grossesse ou aux premiers pas de votre petit.
Ce sont bien sûr des choses difficiles à concilier mais il est toujours question de balance: tant que vous trouvez plus de bonheur à vivre loin des vôtres mais dans un environnement exaltant alors vous savez que cela passe par des concessions.

– Autre pays, autres mœurs, il n’est pas facile de se faire des amis en vivant au Canada. Les gens y sont très accueillants, très agréables mais pour aller au-delà de ce contact, il faudra parfois beaucoup de temps et d’effort. Quelqu’un avec qui vous vous entendez bien, vous dira peut-être « faut qu’on s’appelle, qu’on se fasse une soirée » mais ne vous appellera pas. Ce sera à vous de le relancer, plusieurs fois peut-être car vous vous n’avez pas beaucoup d’amis mais beaucoup de temps libre, alors que vraisemblablement, lui a déjà un réseau bien complet ici. C’est normal dans un sens mais cela peut être frustrant, c’est d’ailleurs comme cela que vous vous retrouvez à être ami avec de nombreux français alors même que vous vivez dans un pays étranger…

– J’allais oublier un autre point, qui me concerne pas mal en plus, l’emploi! En France, vous avez peut-être une expérience professionnelle reconnue, un réseau pour vous permettre de rechercher un emploi plus sereinement le cas échéant mais ici, que nenni!
Sans réseau adéquat, vous n’avez pas accès au 3/4 des emplois qui sont vacants, surtout pour des métiers liés à la culture comme moi. Du coup, vous postulez aux rares offres qui se présentent mais lorsque l’on ne manquera pas de vous demander vos références, elles seront uniquement françaises. Et comme la plupart des emplois demandent un niveau d’anglais équivalent à « parfaitement bilingue » vous risquez également de rencontrer des difficultés de ce côté-là!
Rassurez-vous si vous voulez un petit job, que ce soit dans la vente, la restauration ou les centres d’appel, vous n’aurez pas trop de mal à trouver en principe.

– Liées à l’emploi, ce sont les vacances! Dites adieu aux 5 semaines de congés payés, au Canada ce sont 2 semaines, bien que cela soit négociable. Avec un peu de chance vous atteindrez les 4 mais plus vraisemblablement les 3, en sachant qu’avec l’ancienneté vous gagnerez une semaine de plus. C’est sûr, ce n’est pas beaucoup mais au moins les heures supplémentaires sont plus rares qu’en France et sortir à 17h du travail, vous laisse beaucoup de temps pour faire des activités dans la semaine…

J’oublie certainement d’autres choses, bien que ce petit inventaire me paraisse déjà bien long! Heureusement tous ces inconvénients ne restent pas en tête à longueur de temps, sinon il serait vraiment difficile de rester ici!
Au quotidien, on a des petits malheurs, des grands bonheurs comme on en aurait dans n’importe quel autre endroit et Montréal, quelle que soit la saison, est une ville trop agréable à vivre pour s’en priver.

ITHQ

L’ITHQ, c’est l’institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec et tout l’intérêt c’est son restaurant d’application qui se trouve au 2e étage!

C’est ainsi que jeudi soir avec Chéri et son frère on est allé tester ce fameux restaurant. Pré requis: avoir faim à 17h car c’est l’heure du service! Ouch! On s’était préparé psychologiquement depuis 3 jours et finalement on a tout mangé de très bon appétit. La facture pour 3 s’élevait à 80$ hors taxes, avec cocktails, demi-bouteille de vin, entrée-plat-dessert, autant dire que c’est ultra rentable vu la cuisine.

ithq.jpg
Au menu ce jour-là (l’Italie était à l’honneur ce mois), après la mise en bouche, parpadelles au lièvre pour Chéri et moi et carpaccio de pieuvre pour son frère en entrées. Puis un pavé de flétan avec julienne de poireaux et lentilles pour moi, risotto aux cèpes pour Monsieur et cochonnet à la milanaise pour son frère. En dessert, Chéri a opté pour une sorte de brownie amélioré alors que son frère et moi avons pris une sorte de mousse au chocolat sur biscuit praliné.

Mes choix étaient vraiment parfaits, le poisson délicieux, mais il semble que le carpaccio de pieuvres était un peu fade alors que le risotto, pas très bien présenté, faisait pensé à une soupe mais heureusement le goût était, lui, à la hauteur.

Pour un restaurant d’école, notre serveur (un premier année) nous a épatés par son professionnalisme et son savoir-faire et la cuisine était tout à fait à la hauteur, surtout compte tenu du prix! Difficile de manger aussi bien pour un prix égal ailleurs ou alors vous connaissez des adresses qui m’échappent!

L’ITHQ est situé au métro Sherbrooke mais méfiez-vous car le restaurant dont je parle n’est pas celui qu’on voit de St Denis mais à l’étage. Celui sur la rue est d’un niveau supérieur, vu que ce sont des professionnels qui viennent s’y perfectionner, du coup le prix y est aussi bien plus élevé.

Brothers and sisters

brothers_and_sisters.jpg Après vous avoir parlé d’Eli Stone, d’Army wives, de Lipstick jungle, de Damages, de The L word, de Californication, de 30 Rock, de Friday night lights, d’Entourage, de Mad men, de Big love et enfin de Weeds, il est temps à présent de vous parler de Brothers and sisters.

Diffusée depuis 2006 sur ABC aux États-Unis, Brothers and sisters est la nouvelle série dans laquelle joue l’ancienne héroïne d’Ally Mc Beal, Calista Flockhart. Pour ses détracteurs, rassurez-vous, la série n’est pas centrée sur son personnage mais bien sur toute sa famille et notamment ses frères et sœurs. Ils sont 5, ils sont couvés par leur mère, Nora, qui a été femme au foyer toute sa vie et ils sont divisés par leurs opinions politiques. Au début de la série, William Walker, le patriarche, meurt et toute la famille va devoir évoluer avec les conséquences de cette tragédie et les secrets qu’elle lève.

Brothers and sisters est une série qui allie parfaitement l’humour, la tendresse et l’émotion. Il n’est pas rare d’avoir les larmes aux yeux en la visionnant, tout comme les repas de famille, qui tournent parfois au pugilat, nous enchantent par les répliques cinglantes des uns et des autres.
On y parle aussi bien de politique et d’élections grâce à Kitty (Calista Flockhart), de la guerre en Afghanistan et en Irak via Justin (Dave Annable), de l’homosexualité avec Kevin (Matthew Rhys) ou encore des difficultés à mener vie professionnelle et vie personnelle grâce à Sarah (Rachel Griffiths) et Tommy (Balthazar Getty). La figure maternelle évoquée par Nora (Sally Field) nous rappelle qu’être mère (qui plus est au foyer) n’est pas toujours simple et que les enfants sont parfois ingrats. La seule figure paternelle est incarnée par l’oncle Saul (Ron Rifkin) qui essaie de préserver l’héritage de son beau frère à travers la compagnie familiale.

Brothers and sisters, ce sont des personnages attachants joués par un casting parfait (Sally Field a remporté un Emmy award pour son rôle), des dialogues minutieux, et de l’humour et de la tendresse comme je le disais plus haut. C’est une série qui mérite vraiment qu’on s’y attarde, d’autant que les personnages connaissent une vraie évolution et qu’on n’hésite pas à intégrer de nouveaux membres au casting pour servir l’intrigue.

Pour toutes ces raisons, Brothers and sisters fait partie de mes séries préférées, de celles dont j’ai hâte de voir le nouvel épisode chaque semaine.

Pralus à Paris!

praluline__Custom_.jpg Il a fallu que je quitte Paris pour que Pralus y ouvre une boutique, forcément!
Pralus c’est un pâtissier-chocolatier excellent qui est originaire de Roanne, chez moi.

Sa spécialité ce sont les Pralulines, des brioches aux pralines absolument délicieuses (qu’il décline également au chocolat, j’adore)!
Mais Pralus, c’est surtout un très grand chocolatier, c’est d’ailleurs un des trois seuls en France qui fait lui-même son chocolat à partir des fèves de cacao. Il a créé il y a quelques années une pyramide de chocolats, avec une tablette de différents pays et c’est incroyable de voir à quel point il y a une vraie différence de saveur entre chaque région d’origine.

pyramide__Custom_.jpg Bref, Pralus j’adore et maintenant qu’il s’installe à Paris, on peut toujours rêver qu’il traverse l’Atlantique un jour…
Si vous voulez vous faire votre avis, c’est au 35 rue Rambuteau dans le 4e. Je précise qu’il fait également des macarons (pour les amatrices) mais pour le coup je ne les ai jamais goutés.

Il y a aussi un livre à venir Cacao, vanille: l’or noir de Madagascar, avec de superbes photos et des recettes salées-sucrées…
Pour finir, c’est le Salon du chocolat à Paris jusqu’au 2 novembre, vous le retrouverez évidemment, pour ma part les seules années où je n’y vais pas, c’est justement quand je suis à Montréal sinon c’est un rendez-vous immanquable!

http://www.chocolats-pralus.com/

Et Vancouver alors?

vancouver.jpg
Puisqu’il était question de Vancouver il y a peu, j’en profite pour répondre à une autre question que l’on me pose souvent concernant mon expérience canadienne. Qu’ai-je pensé de cette ville de Colombie-Britannique?

Déjà il faut savoir que je n’avais pas prévu d’aller dans l’Ouest lorsque je suis venue en PVT. Je comptais bien rester à Montréal et tout faire pour trouver un emploi dans l’édition en vu de ma demande de résidence permanente. Puis au fil des semaines, Vancouver revenait de plus en plus dans les conversations et j’ai décidé de quitter mon appartement, de refaire mes valises 3 mois après être arrivée et d’aller voir par moi-même.

En arrivant à la fin de l’été, j’ai pu découvrir la ville sous un magnifique soleil et c’est vrai qu’avoir l’océan Pacifique à ses pieds et les Rocheuses en arrière-plan est quelque chose d’assez exceptionnel. Dans ces conditions la ville est vraiment belle, on peut se balader sur English Bay à la tombée du soir, aller pique-niquer sur une des plages de Kitsilano ou Jericho Beach, ou encore se perdre dans le Stanley Park. Le cœur de la ville a, quant à lui, beaucoup moins d’intérêt à part si on aime les buildings.

Cela dit, dès qu’arrive l’automne, et encore plus l’hiver, fini de plaisanter, c’est sous la pluie que vous vivrez à la vancouveroise, car il y pleut très fréquemment. Une des anecdotes que me racontaient systématiquement les locaux, c’est que l’hiver précédent il avait plu pendant 40 jours d’affilé, un record quasiment! Une fois que vous êtes prévenu, vous vous adaptez et vous investissez dans un bon parapluie!

Du côté professionnel, je dois dire que j’ai eu de la chance car j’avais deux agences de placement (Randstad et Miles) qui m’ont trouvé facilement des missions pendant les 5 mois que j’ai passé là-bas.
J’ai commencé par faire du classement (13.50$/h) pour un département de comptabilité et le job qui devait prendre 3 jours s’est transformé en 3 semaines, voire plus, à différents postes, au bout desquels on m’a proposé de me former pour être comptable! Vu mon amour pour les chiffres j’ai refusé et continué sur d’autres missions. J’ai fait un peu de réception, une fois même j’ai aidé une entreprise qui déménageait puis j’ai fini par faire de la saisie de donnés dans une compagnie d’assurance pour 15 ou 20 (ma mémoire me fait défaut) $ de l’heure.
Cela dit la vie étant assez chère à Vancouver, mieux vaut avoir un job relativement bien payé si vous voulez profiter de la ville et de la vie!

Le point le plus sensible de ma vie dans l’Ouest était les relations avec les gens. Le politiquement correct est poussé jusqu’au bout, on travaille beaucoup, on fait du jogging ou du yoga chacun dans son coin, on côtoie quelqu’un à l’accent étranger tous les jours sans prendre la peine de lui demander d’où il vient, bref c’est très « chacun pour soi ».
L’autre point qui m’a fait préférer Montréal est l’ambiance de la ville. Il n’y a pas cette impression de vie que l’on peut ressentir ici, les rues paraissent presque désertes.
Pour sortir les choix sont beaucoup plus limités, bien sûr il y a des bars, des pubs, des boîtes mais pas beaucoup de concepts originaux comme on peut en trouver à Montréal, et oubliez tous les festivals qui raisonnent chaque semaine ici, la vie est plate dans l’Ouest!

À toute fins utiles, je rappelle que ceci n’est que ma perception des choses et qu’en aucun cas je regrette d’avoir passé plusieurs mois à Vancouver. J’ai vu par moi-même, je suis ravie d’avoir tenté l’aventure là-bas mais ce n’était tout simplement pas une ville pour moi.

L’homme descend du char

J’ai horreur des voitures (chars en québécois). Pour moi quand on habite dans une grande ville c’est juste un objet encombrant qui ne sert quasiment à rien.
Cela dit, il faut bien avouer que si l’on veut partir en week-end, ou simplement se balader une journée en dehors de la ville sans s’y prendre à l’avance, ça peut tout de même s’avérer utile. Et puis les Costcos se trouvent en dehors de Montréal et au Costco on vent des paquets de M&M’s de 1 kilo pour trois fois rien!

Du coup, depuis quelque temps, la bataille fait rage avec Chéri pour savoir quelle voiture acheter au printemps prochain. Moi je veux quelque chose de compacte, qui se gare facilement (parce que les créneaux c’est pas mon truc), qui n’est pas trop large (car j’ai une mauvaise perception des gabarits) et qui ne consomme pas trop car je suis une radine écologiste!
Sauf que Chéri veut « se faire plaisir » et que ça passe par une voiture qui n’est pas celle de Monsieur tout le monde (exit la Mazda 3), qui a « quelque chose dans le moteur », comprendre 250 chevaux ou rien, dont l’intérieur ne fasse pas cheap et avec des options type toit ouvrant, sièges chauffants, démarreur à distance, caméra de recul (paraît que c’est pour m’aider MOI à me garer), et tout un tas d’autres que j’oublie.
mazdaspeed3.jpg
Chéri voulait donc un monstre, un CX7, puis à force de discussion il s’est rabattu sur des berlines du type de la nouvelle Mazda 6 ou la Nissan Maxima. Sauf que moi je les trouve chères, grosses et, argument ultime, pas pratique pour le chien vu que le coffre n’est pas à haillon!
Ah ah! L’argument imparable, je vous jure!! Ainsi, pour l’instant on se dirige vers une Mazda 3 Speed-je-sais-pas-quoi car elle a un coffre à haillon, n’est pas trop grosse ni trop chère et surtout elle fait 250 CV! Par contre, c’est une voiture sport donc elle a un aileron et des sièges à baquet, de quoi faire nos Jacky, je suis ra-vie!

Il paraît qu’il va falloir que je me rende au salon de l’auto cet hiver pour voir ça de plus près ou peut-être trouver un autre modèle qui nous conviendra à tous deux, en sachant que les américaines sont exclues car selon Monsieur elles n’ont rien dans le moteur mais consomment beaucoup. Tout l’art de réduire les choix mais au moins Chéri a promis que j’aurais le droit de choisir la couleur!

Delayed

avion.jpg Dans la série « j’ai de la chance« , je demande ceux qui voyagent gratuitement sur les compagnies aériennes.
Mon chéri en fait partie, tout ça parce que sa mère travaille chez Air France. Jusqu’à ses 26 ans (oui je sors avec un petit jeune) il a le droit à des tonnes d’avantages sur Air France, tout comme ses frères et sœurs (malheureusement ça ne s’étend pas aux petites amies).

C’est ainsi que son frangin avait prévu de passer la semaine de la Toussaint à Montréal pour chercher un stage (c’est sa 3e visite, la dernière remontant au mois de juillet) pour l’été prochain. Sauf qu’avoir des billets pas chers ne garantit pas de monter dans l’avion!
Il avait prévu d’arriver samedi mais il n’a pu embarquer sur aucun des 3 vols de ce jour! Tout ça parce qu’environ 50 autres personnes bénéficiant des mêmes avantages voulaient embarquer pour Montréal le même jour et qu’apparemment il n’y avait pas assez de places libres pour tout le monde!

Il faut savoir que cela marche par paliers. R1, vous avez payé votre billet d’avion environ la moitié du prix et ainsi vous avez vraiment réservé votre place, vous êtes sûrs de partir. R3 vous avez payé pour être prioritaire sur les R2 mais rien ne garantit que vous aurez une place. Et enfin les R2 ont payé le billet une misère (60 euros je crois pour Montréal-Paris) mais passent en dernier… C’est ainsi que malgré un R3, le frère de Monsieur a perdu sa journée à Roissy pour rien! Heureusement il a pu embarquer à la dernière minute sur un vol le dimanche mais il était trop tard pour sa valise, qui, elle, est restée derrière!!

Le résultat, c’est que c’est moi qui en pâtit vu qu’au lieu d’avoir mes Princes comme prévu samedi, je ne vais les avoir que jeudi (entre temps je redécouvre mon appart)!! Tout ça pour économiser quelques sous, non mais franchement?! 🙂

Ma madeleine à moi

taco.jpg Vendredi dernier je suis passée devant un Taco Bell (un fast food tex-mex), ce qui est rare à Montréal car à ma connaissance il n’y en a pas en centre-ville. Si je vous parle de ça c’est parce que ça m’a fait un drôle de flashback vu que j’ai mangé une seule et unique fois dans cette enseigne et que c’était très exactement le 5 septembre 2006.

road.jpg Pourquoi je m’en souviens si bien? Parce que deux jours plus tôt j’étais montée dans un bus à Montréal à destination de Vancouver, soit à 4500 km de là. Ce dernier-jour, le 5 septembre, il faisait un temps magnifique et l’on traversait les Rocheuses. Peu avant la tombée du soir et l’arrivée à Vancouver, on s’est arrêté une énième fois et on en a profité avec ma copine Géraldyne pour filer au Taco Bell du coin. Je me souviens que l’on a mangé nos burritos sur une petite colline, en contemplant la route et en se demandant ce qui allait se passer ensuite. Comment allait-on trouver Vancouver après 3 mois d’été fantastiques passés au Québec? Allait-on être à l’aise dans une ville anglophone? Allait-on se faire des amis? Trouver un travail? Autant de questions qui ne nous empêchaient pas d’être pleine d’impatience et d’avoir hâte d’arriver.

On est arrivé à Vancouver vers 21h, la nuit était tombée et un ami de Montréal nous attendait à notre descente du bus pour nous amener chez lui pour quelques jours. Je ne vous raconte pas le bonheur de retrouver une douche, de la cuisine maison avec des légumes frais et surtout un lit après 3 jours/3 nuits passés dans un bus. On a ouvert grand les yeux et le chapitre vancouverois de notre PVT a commencé…
Passer devant l’enseigne Taco Bell la semaine dernière a fait remonter tout ces souvenirs en mémoires, comme quoi ça tient à peu de choses parfois, à un fast food ou à une madeleine.

La petite marche

petite_marche.jpg Depuis pas mal de temps, quand le mot « brunch » apparaissait dans une conversation, on me citait systématiquement La petite marche, un des rares brunchs du Plateau que je n’avais jamais testé. C’est maintenant chose faite et je dois avouer que c’est un endroit bien sympathique.
Toutefois le restaurant étant relativement grand et toujours bondé, c’est un peu l’usine, du moins dans le sens où il y a pas mal de bruit et de passage.

Cela étant, les prix sont tout à fait abordables (9$ avec taxes et tips pour des œufs-bacon) et chaque choix vient avec fruits frais, deux tartines de baguettes italiennes, des pommes de terre et un petit verre de jus d’orange. À noter que le jus en question n’est pas un jus frais et pressé mais un jus en brique, dommage.
On m’avait beaucoup parlé des pommes de terre, qui sont effectivement délicieuses et fondantes, mais une portion un peu plus généreuse n’aurait pas été de refus.
Par contre, pour 5-6$ (avant taxes), vous pouvez avoir un grand verre de jus de fruits pressés délicieux, j’ai goûté pour ma part celui à la poire, qui était parfait.

En résumé, si on a rien contre le fait de se sentir bien entouré, La petite marche est une adresse sympa, à retenir pour la baguette italienne et les pommes de terre. C’est situé sur St Denis coin St Joseph, il y a même une terrasse pour les matins ensoleillés.